... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

mardi 6 août 2013

tout dansait maintenant.

Il était minuit.
(C'est l'heure où les filles souffrent.)
Mes cils faisaient des embardées
comme un homme ivre.
Dans ma bouche, la salive bouillait
comme une lessive -
Puis les talons se sont mis à claquer.
Les filles étaient belles très belles.
Tous les convives se sont regardés -
Et le silence enveloppa de nouveau
le salon -
On put entendre le frottement léger
du voile de Laurie.
Le crépuscule s'épaississait, et, déja !
Je rampais sur le tapis.





Marie-Laure Dagoit, La fille derrière la salle de bains, Cercle (poche), p.40


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