... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

jeudi 31 juillet 2014

caprice...

  rien encore par-delà ces secondes à la loi mensongère méprise intense après les ombres virides presque ailleurs dans le temps tu sais  l'offrande sécrétions lasses & limpides à l'horizon fragile l'attente entière en la lande rien va et de lames transies en cellules ivres l'infini se trouble, pas à pas, érosion d'hémisphère dans les dos comme une errance merdre après l'estampe je te sais certes ta déchirure à la tangence tubercule encor turbulence caprice à sa vue innocence esquive une fièvre étourdie grise alerte après décor qui existe lointain inélégance experte & carnivore je sais cela hier et ces instants d'ordre à peine  s'égarent... quelque(s)  effort(s)...

mercredi 30 juillet 2014

mardi 29 juillet 2014

Ailleurs ici...

Fuir.
Merde hier
Non
Magnétisme

Nouvelle errance
Anciennes pierres
A l'isthme
Ces terres
Carotides...

Eclat bel oeil cerné
Obscure limite
Après remparts érigés
En lutte aveugle
Nuit encor
Et même...

L'arborescence
D'ombres disparates
A l'élan hémisphère
Après ces parterres
En acre

Et d'ultrasons
En infralignes
A l'éclosion
Ailleurs ici...


trompettes d'alarme du Néant

  Une fois encore, je jetai un cri dans le monde, à pleins poumons. Puis on m'enfonça un bâillon dans la bouche, on me ligota les mains et les pieds et l'on me mit un bandeau sur les yeux. On me fit rouler plusieurs fois en tous sens, on me dressa sur mon séant, puis on me coucha de nouveau par terre, et ceci également plusieurs fois; enfin on m'étira les jambes par saccades si violentes que je me cabrai de douleur et on me laissa tranquille un instant; mais ensuite, on m'enfonça je ne sais quel objet pointu dans la chair, çà et là, par surprise, selon l'inspiration du moment.




  Je suis assis depuis des années au grand carrefour, mais je devrai quitter ma place demain, parce que le nouvel empereur arrive. Je ne me mêle à rien de ce qui se passe autour de moi, tant par principe que par répugnance. Il y a bien longtemps que j'ai cessé de mendier; les vieux passants me donnent quelque chose par habitude, par fidélité, parce qu'ils me connaissent, les nouveaux venus suivent leur exemple. J'ai une petite corbeille, posée à côté de moi, dans laquelle chacun jette ce qu'il juge bon de donner. Mais c'est justement parce que je ne m'occupe de personne, parce que je garde une âme et un regard sereins au milieu du tapage et de l'absurdité de la rue, que je comprends mieux que quiconque tout ce qui concerne ma position, mes exigences justifiées. C'est pourquoi ce matin, quand un agent de police, qui me connaît naturellement, mais que, tout aussi naturellement, je n'avais encore jamais remarqué, quand cet agent de police s'est arrêté devant moi et m'a dit: "C'est demain l'arrivée de l'empereur, ne t'avise pas d'oser venir ici", je lui ai répondu par cette question: "Quel âge as-tu ?"


in Journal, 3 août 1917

samedi 26 juillet 2014

trace

trace après langue écarlate salive denses entrailles errance cyprine lasse noyé certes turbulence attends encor pendant... ces nuits étrangères nous sculptent à l'usure par delà l'écran flasque et ces turbulences, crasses, fameuses, anonymes... je ne suis pas là quand bien même te sais ne suis pas si tu ajoutes quand je retranche qui sommes-nous en fait... n'être rien - par-delà - qu'un atome., ou voire - en-deça - qu'un vertige, après l'amer... parmi ces vigilances incertaines quelque effort certes auprès des failles, encore trace...

A propos des ready-mades

En 1913 j'eus l'heureuse idée de fixer une roue de bicyclette sur un tabouret de cuisine et de la regarder tourner.
  Quelques mois plus tard j'ai acheté une reproduction bon marché d'un paysage de soir d'hiver, que j'appelai Pharmacie après y avoir ajouté deux petites touches, l'une rouge et l'autre jaune, sur l'horizon.
  A New York, en 1915, j'achetai dans une quincaillerie une pelle à neige sur laquelle j'écrivis: "En prévision du bras cassé" (In Advance of th Broken Arm).
  C'est vers cette époque que le mot "ready-made" me vint à l'esprit pour désigner cette forme de manifestation.
  Il est un point que je veux établir très clairement, c'est que le choix de ces ready-mades ne me fut jamais dicté par quelque délectation esthétique. Ce choix était fondé sur une réaction d'indifférence visuelle, assortie au même moment à une absence totale de bon ou mauvais goût... en fait une anesthésie complète.
  Une caractéristique importante: la courte phrase qu'à l'occasion j'inscrivais sur le ready-made.
  Cette phrase, au lieu de décrire l'objet comme l'aurait fait un titre, était destinée à emporter l'esprit du spectateur vers d'autres régions plus verbales. Quelquefois j'ajoutais un détail graphique de présentation: j'appelais cela pour satisfaire mon penchant pour les allitérations, "ready-made aidé" (ready-made aided).
  Une autre fois, voulant souligner l'antinomie fondamentale qui existe entre l'art et les ready-mades, j'imaginai un "ready-made réciproque" (reciprocal ready-made): se servir d'un Rembrandt comme table à repasser !
  Très tôt, je me rendis compte du danger qu'il pouvait y avoir à resservir sans discrimination cette forme d'expression et je décidai de limiter la production des ready-mades à un petit nombre chaque années. Je m'avisai à cette époque que, pour le spectateur plus encore que pour l'artiste, l'art est une drogue à accoutumance et je voulais protéger mes ready-mades contre une contamination de ce genre.
  Un autre aspect du ready-made est qu'il n'a rien d'unique... La réplique d'un ready-made transmet le même message; en fait presque tous les ready-mades existant aujourd'hui ne sont pas des originaux au sens reçu du terme.
  Une dernière remarque pour conclure ce discours d'égomaniaque: comme les tubes de peinture utilisés par l'artiste sont des produits manufacturés et tout faits, nous devons conclure que toutes les toiles du monde sont des ready-mades aidés et des travaux d'assemblage.

Marcel Duchamp, 1961


in Duchamp du signe, suivi de Notes, Flammarion, pp 182/183

vendredi 25 juillet 2014

clinic...

sang sur la lame vaste plan incliné savoir physique balade morts au clair de lune nuit ailleurs architecture du passé tragédie dansante hier encor élan parmi mégots assistance merdre à mauvais entendeur pourquoi élan las parmi les ombres éphémères clinic à l'âme mensongère je te sais deux balles corbeaux après automne transition vaine hélas lignes de coercition floues en anathème ta fin merdre par-delà synovie qui sait l'absence après la veille sommes encor hier quand vient l'errance ou l'oligopole sentiments las clinic après la ligne incertaine et l'ombre fragile ainsi merdre ta délicatesse cette fragrance encor hier...

mardi 22 juillet 2014

bordel certain encor...

 Cette nuit ma tête bouillonne.
 Puisqu'il est une terreur de penser quand ça n's'applique pas. Mon premier projet se tourne. Je voulais noter et je ne notais pas. Mes draps ont des idées pièges. Repensant à mes situations d'échanges, je pouffe. J'imagine. Ces relations existent hors de ma tête, pourtant je les conceptualise. Interprétations, je concentre mes mensonges. Si peu s'entend comme ça se livre. Je m'accomplis quand je m'exprime. Dans mes draps, je n'voudrais pas péter mon être. Je trie mes sources de réflexion en appui sur la vie. J'affirme les opinions de ce que je dis.
 L'autre soir, le jeune homme me confia que je lui inspirais l'envie d'aller dormir. Quelle antipathie auditive. Je m'inscris sur son front en attente, car il réplique qu'il voulait parler au meilleur sens du terme. Malheureusement, je n'connais pas ce sens. Je souris pour ne pas radicaliser l'expression de mon sourcil que souleva la déception. Maladresse de la langue. Il aurait fallu que l'on se connaisse pour que l'on se dise. Depuis que le relationnel déclenche des pauses; ici, je marque un point d'interrogation sur l'origine qui me rédige. Il comprit la logique sans que je la déchiquette. Autrement nous serions restés suspendus à un malentendu interprétatif. Demeure lointaine, sur des vers de périphérie, mes oreillent s'installèrent. Ses mots ne furent pas forcément les meilleurs outils qu'il eut pour évoquer son expression. Je fus vexée par commotion inculte. Ce qui me concerne n'entretient pas l'autre. Ressassant le partage, je m'approprie la reliure. Rédaction qui m'appartient. Je voudrais me taire. Pourtant j'observe ce qui n'est pas essentiel. Je me sacralise en créant mes sens. Et je sacrifie mon ego en ne voulant plus marcher que sur mes pas nets. Je n'penserais plus comme une enfant unique. je fraternise en m'arrêtant sur l'autre. Mon acte est créatif plus qu'intellectuel. Je patauge dans les phosphènes babyloniques. Sans penser, je reçois ce à quoi je rêve proprement.


in Le Livre de l'immaturité, pp 70/71, Eva Steinitz, éditions Allia

samedi 19 juillet 2014

ne pas souhaiter la mort des gens...

malgré métaphores...

partout l'errance s'évapore en quelque battement de cil qui est là y es-tu après le cadastre les sémaphores savoir est savoir rien un temps encor ton style élan précède un amer lointain pour cet ardeur amène... te voir non, t'imaginer peut-être, te guider avec peine je dois par-delà les sens contraires... alone après le souffle on sait tout cela. malgré métaphores critiques. je t'ignore tu l'assumes qui assomme voire... être rien pour cet instant ou... savoir encor une seconde je te vois après la fuite inélégante experte... après quelques nuits  plus que loin, encore... ton ignore batterie à l'après des échanges... encore ici  considère arôme. l'abri après la distance...

ambitus

à la fin de la vie encor
mains écarlates
puissance d'ombre
plonge & prolonge
rouille comme tu respires
encore hier
joies de l'absence
les sangs après les hémisphères
ta nuit des corps
ambitus
ailleurs en vain
tissus sains
après peaux lasses
quoi encore
à l'exquise pensée contre
et la menace exacerbée
à l'onomatopée
l'errance et ce style
incertain(s)
ambitus - bis


in my living room


Cruise Yourself


full album

jeudi 17 juillet 2014

innommable, voire...

ta pesanteur est un vide insignifiant ... il s'étend par-delà les villes même après même pendant... des mots déforment ces murs quoi z'encor'... flouer l'errance... tremblements l'escarpe basse dose au-delà d'élan le parapet... le long de rien un spasme lointain... ta pâleur hélas en fusion passagère... endurer certes de l'édifice la chute... point d'impasse après l'ardeur voire... se détruire à peine; couches superficielles... loin des remparts l'ennui. à l'oreille à l'instant... fuir encor pour rien... en bruits des sons convertis, jusqu'à l'écho voire... la nuit est autre langue après les visages et les sens... telle inertie après l'engeance. dans l'inhabitable...

mardi 15 juillet 2014

angels are dreamin' of you

au prochain printemps, j'aimerais entreprendre quelque dérive, à la redécouverte de la basse-ville avec ce mauvais vin blanc... qui sera


I'm wasted in time and I'm lookin' everywhere / I dont care where


samedi 12 juillet 2014

No.Last.Night

Rien. Tendre.
Entendre pas - même.
Meurt sur la vigne.
La Nuit. Merdre éphémère.
Lipstick or blood
La Nuit. Cet autre état.
Courir après quoi
Rouge à bord
A la fin de l'errance
Discorde.
Au loin l'instant.
Ton semestre un tombeau
Ton semestre un tombeau
Ton semestre un tombeau
Je te vois pas.
Hier
Est ainsi.
Sur la peau de l'encre
Sombre, dense, venin de la vie.
Ton symptôme - étincelle.
Encor
Dehors ils disent
Encor
No.Last.Night
Ton tourment - à l'émeute
Ici ailleurs voire
Eloge crasse
A l'arbre incertain
Une stance lente
Après cet univers...

jeudi 10 juillet 2014

dégoûté...

  - Il est impossible d'espérer que tout aille logiquement, sainement, mais sous nos pieds sans cesse s'ouvrent des trous, et la surprise des muscles ne trouve point sa cause dans une ataxie individuelle en vérité nous marchons au milieu de chaos et celui qui a trop de conscience pour ignorer les obstacles ne parvient jamais à sauter d'un bord à l'autre par-dessus cette faille que nous appellerons pour vous plaire d'un nom romantique: "Vallée du Malheur"
 in Détours, p.45, Ombres


 Condamnés à ne pas savoir si nous serons quelque jour délimités, caméléons de forme et de couleurs, lorsque certains reflets sur l'eau séduisent, parce qu'en  dépit du désir que nous avons, nous ne parvenons pas à les fixer et parce que, malgré tout, nous avons décidé de les croire réels, pour justifier l'abus de pouvoir, nous essayons de fabriquer une vérité de l'insaisissable. 
in Mon corps et moi, p.64, Ombres


 Il s'étend, avale huit pastilles, croise les mains sur son manteau et laisse la nuit entrer dans ses os.
 La nuit, le froid, la mort, la liberté.
 Il se rappelle... un jour déjà, dans la solitude, dans le vide, en face d'un garçon au corps creux, ne demeurèrent que deux yeux...
in La mort difficile, p.150, Ombres

mercredi 9 juillet 2014

lent glissement vers...

27 MAI 2007

Ainsi dans l'épaississement de la vibration

Dehors dans la rue
dans la pensée inachevée
- as-tu un but en tête ?
Cela semble une expression rétinienne
territoriale par la mésaventure
arrangée par un lexicon des coutumes, bien que
poussière et silences restent les mêmes.
Je voudrais faire allusion à cette araignée
sympathique et sans bienveillance que tu es devenue
et à la toile abstraite du JEU DE L'EXPLICATION
afin de suivre les principes issus
des enfermements compréhensifs
des rayonnages - en guise de moyen de pression 
et de solitude plus utile.
L'anecdote qu'on est désireux de divulguer sans 
emprunter au restant:
sans apprentissage, sans prévisibilité, sans incompréhension.
Le lent glissement vers le sommet - ce n'est pas du tout
là où je veux en venir. Troix voix
gèrent les distorsions de l'expiration.
Les théories de la conspiration dégonflent le ballon idéologique
en desserrant les écrous. Regardez toujours
les calculs dans les marges.
L'harmonisation est celle de hyènes aux critères nouveaux.
Criant dans ton visage ton nom s'y continue.
Dérivant dans le néon qui refroidit
plusieurs périodes de déclin affolent le schéma
dispersant des gratouilleurs tout au long du front de congères
qui regardent vers le nord après coup.
Les Capitaines viennent du Mexique 
mais la coproduction est bolivienne.
Les dernières choses d'abord.
Convaincu que l'infini est le souffle qui avance
qu'attires-tu par le fait de dire ou même de penser,
que nous pouvons continuer cette discussion demain ?
Les messagers témoins se sont trompés,
sont devenus fantômes - botte contre botte - 
un simple bras gracile en mouvement.




in Pensieri, pp 39/40, Ray DiPalma, éditions de l'Attente, traduit de l'américain par Vincent Dussol

samedi 5 juillet 2014

d'une nuit

l'errance c'est l'espace infini ou crasse n'être rien demande-t-il tant d'effort ailleurs l'amnésie après la foule même encor instinct fadaises moribondes à quelle heure l'écart au-delà catacombes à la ligne certes et puis... le hasard en autre lieu ici merdre n'attendre rien est attendre aussi après les turbulences roue libre incessante à ces nuits démentielles & subtiles... je te sais lente & finie... pour quelque élan encor je te suis , et tu me fuis... l'histoire d'une errance.

vendredi 4 juillet 2014

rouge...

entendre ou ? saisir un code est-ce être rouge ? noter merde poësie mon cul sur la commode louis quelque facile comme les vices vs harassante vertu ou ? détente non, attente pas plus... des incendies intimes et criminels par delà même. voir est organe, into the groovey... errance intestine en rien délébile. partout l'ailleurs pointe indécis ordure... toucher du doigt ? presque, ainsi, certes... creuse ta tombe après hier. sans les mains ou ? indécence amène soit. et sans élan... nu passager en loin de loin distance amère inélégance ou ? affiche ardeur en la perspective... ce jour ? ailleurs ? encor ? parfois malgré les temps  rien n'existe ? et des vies ou ?

mardi 1 juillet 2014