... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

mardi 31 mai 2011

une stupéfaction

apprécie presque le malaise
fume encor en pensée
attends l’improbable,  sans impatience  aucune
le sang noir une mélancolie
espérer, faillir, et toujours un effort
vague à la nuit blême
arpente ces méandres
naissances indociles
prolonge cette instance
libérer fondre l’ambre, amer
marque à peine
captive  distraction
sommeil hétérodoxe
annonce déraison
éloigner fendre un précipice
estime ainsi l’ennui
jauge enfin la seconde
prévoit quelques obliques, sans trouble éclatant
sans qualités l’homme une irrésolution
méditer ébahir jusqu’à l’incohérence…

dimanche 29 mai 2011

contre la nuit #3

céphalée, quel hémisphère ?


van gogh, autoportrait à l'oreille bandée, 1889.

mobiles, vannina maestri.




mobile 9, extrait de mobiles, pp 128/133, vannina maestri, éditions al dante.



tracks 2011


qu’il est délicat de réussir son ratage…
en sélène & solide hébétude...
loin du fond, fragile -
à l’affre étrange et ridicule


pressentant résonner les os de ce crâne
jusqu'à l'égarement...

une avanie obscure cette perte
dans l’eau trouble d’un regard dessillé
& solitaire…

à l’évanescence destiné
pour un temps interdit
en légende crasse.
n’attendre point la fin qui s’annonce
et persister…

pour le plaisir flagrant d'absolument  personne...

vendredi 27 mai 2011

subtile dementia

la folie doigts perdus le long du parapet passerelle fragile en un craquement sourd…la folie rêve d’éveil perpétuel trois douze ou quatre fois encore et encore spectres sempiternels… la folie attendre dix-neuf heures treize pour porter à ses lèvres cette coupe rétive… la folie parler une langue qu’on ne connaît pas avec cette dame qu’on devine à peine carmin éphémère… la folie, asociale e(s)t humaine pour un temps clandestin, intime et délétère… la folie expérience vaine au bout de la vie violette veine qui semble s’étendre avec aise…la folie ne point s’éveiller après le(s) rêve(s) incessant(s) ou ne l’être que trop, cauchemar in progress… la folie : repoussiérer en conscience, quand la conscience retombe elle-même en poussière (cf : pennequin, la ville est un trou, POL, p.147)… la folie après 14/9, myocarde dément et sincère pourtant la lumière on l’emmerde… la folie contre son temps induire qu’elle est quelques mesquines secondes assassines ainsi… la folie fêlure du talon quand à franchir l'obstacle s’avère délicat… la folie à combien de dollars l’once s’échange-t-elle en cette journée pâle…la folie ne plus savoir si dormi hier ou si peu quelque jour précédent c’est par l’œil qu’on entend… la folie reconsidère l’offre en cet égarement ponctuel & précieux un poing à l’instant…

i wanna be your dog

au hasard...









... so messed up

mardi 24 mai 2011

25e heure

quand le tourment assaille blême est l'entendement,
luxe de véhémence légère.

vendredi 20 mai 2011

maléfice

charme instance amère événement vague onde délétère sa voix mon hémisphère lente la parcelle d'univers à l'inconséquence élixir éteint si loin de l'atome à l'affre incertaine une dispersion à l'éreintement en distractions venimeuses et lasses... ce nébuleux reflet, comme l'auspice lâche... de biais, faire face... pour quelque seconde, éternelle.

vendredi 13 mai 2011

contre la nuit #2

rien d'irrationnel à l'agitation des nuits de pleine lune... seulement le fait d'une clarté accrue...

track#10

pour le plaisir flagrant d'absolument personne...

exosphère

une idée d’altitude
saveur brûlé
cerveau brûlé
addiction : manganèse
calcine effervescence en songe
sommations
consomptions gracieuses
à l’atmosphère sèche
embrase ainsi luttes amènes
encor
et encor
cote incertaine
versatilité transe
en quelque instant ce phénomène
s’étend seul
à l’univers vaporeux
ou humain
à l’embûche au hasard
déraisonne
sanction : exosphère
au loin cet abîme
horizon liquoreux
d’un monde réellement renversé
en vain…

samedi 7 mai 2011

pipipipipipicabia... dixit.


track#9

n'attendre point la fin qui s'annonce
et persister...

mercredi 4 mai 2011

la prisonnière, henri-georges clouzot, extraits...



morne saison

la balafre est la trame...
adverse avec peine
nébuleuse
foutre fuir foutre fuir, encor -
frêle esquive
brève escale
onde obscure abandon
la trame, cette balafre...
et lointain ce son
enivré;
il s'échoue
en la morne saison.