... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 31 mars 2018

Désordres.


Je sais ce précipice, à l'errance indistincte, parmi les édifices qui ne le sont point. Collapsus, musarde clandestine, désordres, mon estime, après l'an, incertain. J'élucubre ainsi, pour quelque instant même, à la nuit ce destin. Vagabond légitime, je franchis quelque obstacle avant de choir encore, imaginaire(s) ligne(s), scansions...

vendredi 23 mars 2018

devenir-sauvage

ce devenir-sauvage... asocial horizon aliéné... ne parle plus maugrée... fin attendue sur fût... dès avant ignore l'après... libre pour un temps... insolite scansion... errance à la nausée... perspective rapide une distance... ignore l'héritage, mesquin voire... soit l'autre pour un temps... demain le monde
lassitude... fauve, cet instant... barbare phénomène... savoir l'écorce après le temps... l'incertitude est cette fête...

mardi 20 mars 2018

Scansions horizon...

 Atteindre l'horizon, quelque errance limite, à son regard substituer cette ignorance, chimique et incertaine, ta bruine univers complice, encor un instant même, à la nuit au-dehors, séparer de l'ivraie la mauvaise graine, étendre l'inconnu qui grince, au loin délicate l'atmosphère, à l'alliée convulsive, précaire cet abandon, pour un oeil scansions...  

lundi 19 mars 2018

Nuis à la nuit...

"(...) Je ne connais que l'excès. Certains me diront qu'il est amplement temps d'agir. Que réfléchir ne suffit plus. A ceux-là je répondrai que la révolution sans pensée ne rime à rien, n'entraîne qu'une barbarie dont bien des exemples du passé devraient nous conduire à une certaine prudence. En gros, pas de mouvement sans une pensée qui le précède et le porte. Je veux venger ma race écrivait Annie Ernaux. C'est effectivement tout un peuple qui a besoin des livres pour se libérer du joug de la bêtise ambiante, de la soumission. J'écris donc je nuis à la nuit, voici mon leitmotiv. La bourgeoisie écrit pour la bourgeoisie. Le peuple contre, sinon qu'il s'arrête de le faire. L'enfer est devant nous. Que puis-je faire, moi, demi-clochard, pour remédier à la médiocrité assassine. La rue devient violente. La vie injuste et cruelle.  Il me semble qu'un artiste qui se respecte jouera jusqu'au bout les prolongations dans la seule perspective de vaincre l'obscurantisme au pouvoir. Ami, éteins donc ta télé et ouvre un livre. Ami, n'écoute pas les fossoyeurs et leurs youyous hystériques. Ami, je voudrais que de mes mots jaillissent des lames de rasoir pour trancher la gorge des traîtres au pouvoir. Les grands littérateurs furent tous des hommes d'action, à Rabelais de moquer, à Beckett de tourner en dérision la nuit de l'être esclave, à Céline de cracher sur la guerre, la colonisation, le capitalisme. Action dans les livres. Action dans les films et les toiles. Je dirai le cancer de l'être-sans, de l'être-larve. Je dirai la misère. J'écrirai avec mon sang s'il le faut, la certitude que l'on doit se réveiller avant la nuit totale qui engendrera le chaos. J'écris pour tuer, et pour que ces meurtres à l'encre sauvent ce qu'il y a encore de sauvable."

in Un homme pend (Le Feu Sacré)  Jérôme Bertin p.41

samedi 17 mars 2018

jeudi 15 mars 2018

Berlue, voire...

Intacte lassitude. Solitude étrangère. Semonces abstruses. Hier après hier. Le chemin cette impasse. Lointaine sollicitude... Pour rien presque, après l'errance, berlue. Salve insane au-delà. Ignore désinence. Encor' indice(s) jadis. Autre élan vain. Par-delà l'hélas, fidèle fabulation à l'an. Une seconde #Merdre Je sais désillusion.

mardi 13 mars 2018

Disparition...


 Climat maudit. Cosmos pur oxymoron. Chant du sphynx. A l’agora oraison, un abandon. Isolation tant soit… Population sans illusion sans air sans fin. Ta soif prurit à la divagation. Un absolu rayon clair fixant l’infini...

 Texte écrit à la seconde, en hommage à Georges Pérec après avoir découvert le hashtag #JourSansE via Twitter (Merdre)

dimanche 11 mars 2018

Avis de tempête.


Kate TempestEurope is lost 

écrire pas.

" Quand tu m'écris, tu ne m'écris pas. Le malheur de ce que tu m'écris est que tu ne m'écris pas. Quand tu m'écris il n'y a pas pour moi de plus grand malheur que de lire que tu ne m'écris pas. Quand tu m'écris, pour mon plus grand malheur, tu m'écris pour mon plus grand malheur, celui qui fait que tu ne m'écris pas. Quand tu m'écris, tu écris et je lis ce que tu écris. Que ce que tu écris et qui était pourtant fait pour moi fait ce grand malheur qu'à la toute fin tu ne m'écris pas. Peut-être voulais-tu m'écrire et pensais-tu me répondre et pensais-tu que c'était à moi que tu écrivais. Or tout le malheur est là quand tu m'écris tu ne m'écris pas tu écris. Et ce malheur est grand est fait pour être grand et n'a cessé de devenir ce grand malheur s'inscrivant dans ce que tu écris qui ne m'écrit pas mais écrit ce grand malheur. Quand tu ne m'écris pas et que je t'écris que je t'écris  tant et que j'écris avec tout ce que tu m'as écrit et avec tout ce que j'ai écrit. Avec tout ce que j'écris pour toi. Avec ce grand malheur que t'écrire se fait sans que tu m'écrives. Quand je t'écris je poursuis une attente, que tu m'écrives. Or tout le malheur est là. Quand tu m'écris et qu'écrire me répond tu ne m'écris pas. (...)"


Extrait de De la destruction (Al Dante) p.57 Amandine André 

samedi 10 mars 2018

La Javanaise, Iggy Pop


La Javanaise, Iggy Pop (Gainsbourg)

L'île, ou...

 Délétères nos nuits. Terres d'orgie cet univers. Quand les regards se croisent, l'inhérence est extime. Oeil est ainsi phénomène, par delà le temps, ou ses mouvements. Déformations d'errance en silence incertain. Ardente la frontière, et séante, sa découverte...
 Ciel déchiré par un soleil obscur. Savoir l'aube savoir. Disparition d'allure encor. Aurore délicate ou vaine. Le long du temps, barques lointaines. Insolence du geste. Un seul instant, ainsi, un seul instant, par-delà frontière(s) cette confusion limite, une île, même...

vendredi 9 mars 2018

" après cela, moi j'ai regardé "

 La langue étrangère dans les indices - Un meurtre articulé - Préposition du sens: la nudité - les nomenclatures de l'enfance, yeux fermés. L'éblouissement aride - termes seconds - perspective dorsale - le mot donne l'ascendance - Une théâtralité de l'alphabet -
 Une mémoire s'annule et croît. Dans ces fragments qu'une logique unit. Le désir appréhende ces fragments - où la peur - l'a-préhension entrelacs du réel et de ces images - rapidité de l'instant, pulsion qui se joue de la destruction, points de mémoire précis - leur déportement dans un contexte évolutif - de la fiction, masque - double - asymptote.
 Le corps se projette, se divise, se mémorise: une ferveur: projection.
le hasard comme fiction: l'enjeu
le hasard comme fiction: l'énigme
 Une association d'images. Leur figuration - La menace allitère - des points permanents.
 L'innocence qui se défend - "cruauté" dans la fièvre. Engendrement (et de la lettre) en déplacement. Une portée architecturale en défaut - perpendiculaire - perversité, le délit -
 La respiration perce la toile d'une mutité - par spasmes - le discours serais mis en accusation - Sécheresse mentale: la langue et le sable percent la teneur prosodique -
 cri - aveuglement latéral méticuleux - une fenêtre ouverte et l'absurdité de la scène.
 S'élabore une défense l'atteinte déjà ancienne
 l'annulation - temps aléatoire.
 Un interdit transgressé par la mémoire: enjeu.

in Cinq le choeur (Flammarion) pp 489/492 Anne-Marie Albiach

Francesca, parfois...


Francesca Woodman Forever...