... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

mardi 30 novembre 2010

éclair #17

porter le coup en un éclat de brute lucidité.

lundi 29 novembre 2010

08.08.2010


l'Angoisse, atroce, despotique, - Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

dimanche 28 novembre 2010

n...b...

écouter la nuit de biais pour rien dans le froid se demander encore pourquoi pour rien découvrir quelque voix intime et délétère au hasard pour rien s'attendre à fissurer ce mur sa dépendance et le reste pour rien imaginer longtemps des histoires à dormir jamais pour rien prétendre avec une certitude inconditionnelle qu'on y est pour personne pour rien identifier ce grondement sourd comme une menace latente pour rien éviter les salves lasses d'acrimonie suspecte pour rien se perdre avec plaisir en ces méandres d'ombre pour rien savoir que ce n'est pas perdu pour tout le monde pour rien envisager une ritournelle patiente et souveraine pour rien finir par décompter chaque seconde et ses dixièmes pour rien dans cet espace même sépulcre...

jeudi 25 novembre 2010

une emprise

indécente illusoire
fond d'âme
part d'ombre
malléable
zone adverse
terse disgrâce
étendue foudre
une illumination
carmin éperdu
en un frisson ardent.

mercredi 24 novembre 2010

éclair #16

fragile l'horizon et ses secondes quelques d'éternité exsangues

so long, tonio !


L'enfance est innocence mais aussi négligence, c'est un recommencement, un jeu, une roue libre, un premier mouvement, un Oui sacré.

samedi 20 novembre 2010

course folle

naissance de forme
dérisoire
perdue en ordonnance
bouleversée
ce galbe
exemplaire
perspective creusée
souterraine atmosphère
pas un son
entre ces lèvres
le contrôle est un leurre
et la vitesse une ode
à l'extinction
un souffle à peine
perceptible
inonde la béance
ardente
ceci n'est pas un paysage
mais une brèche
tout au plus mensongère...

it was not there

18 secondes

des carcasses de temps,

choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent choc du réel perte des illusions sacralisation de l'argent

murmure, ailleurs...

très estimée sorcière



succincte et wikipediesque biographie:
Valentine Penrose, née Boué à Mont-de-Marsan (Landes) le 1er janvier 1898 et morte à Chiddingly, East Sussex (Angleterre), le 7 août 1978, était un écrivain (poésie et prose) et une plasticienne (collages) surréaliste française.
Fille de colonel, elle épouse en 1925 le poète, peintre et photographe anglais Roland Penrose, l'un des introducteurs du Surréalisme en Angleterre. Ils fréquentent les surréalistes parisiens, en particulier Paul Éluard, Max Ernst et Joan Miró.
En 1926, ses premiers poèmes sont publiés dans la revue "Les Cahiers du Sud".
En 1929, au cours d'un voyage en Égypte, Valentine Penrose rencontre un gourou espagnol, le Comte Galarza de Santa Clara.
Elle fait une apparition dans le film de Luis Buñuel et Salvador Dalí « L'Âge d'or » (1930).
En 1936, passionnée pour la philosophie de l'Inde et l'hindouisme, elle quitte son mari pour vivre dans un Ashram avec la peintre Alice Rahon Paalen, épouse de Wolfgang Paalen.
Elle revient en Angleterre en 1939 et rejoint le groupe surréaliste de Londres.
En 1944, elle s'engage dans l'armée française comme soldat de 3e classe. Elle est envoyée en Algérie.
Après la guerre, Valentine Penrose partage sa vie entre l'Angleterre, chez Roland Penrose qui s'est remarié avec la photographe Lee Miller et la France, dans sa famille.
En 1962, elle publie un récit historique sur Erzsébet Báthory, surnommée la "Comtesse sanglante". Annoncé par Georges Bataille dans son livre « Les Larmes d'Éros », ce livre rencontre un succès public et impressionne les surréalistes. 







portrait de valentine, par richard penrose, 1938, le domino ailé, huile sur toile.


Rondes plumes rond soleil
la boule de feu de joie
je m'étrangle de ma joie.
Douce femme douce au lac
l'air si tendre à ce satin.

Au milieu de moi tu bats,
ô toi qui me noues au jour.

in herbe à la lune


Je rêve. La jeunesse est hors de la pluie elle vient.
Mais marcheuse des talus qui se prolongent
Cent fois mise à voler aimer passer au ras de l'eau me diras-tu.
Mets le rêve à sa place réveille-toi moi-même.

Sous le toit les hirondelles brillent.
La petite heure du matin n'est pas ici vient de leur ville.

in dons des féminines


NUIT

La nuit d'hiver reviendra-t-elle
Pour me reposer près de toi.
Les façades boiront sévères
Le clair de lune et sa lumière
Sera chassée de nos baisers et de nos bras.

La chambre est là seule et rideaux fermés
Tu es là seule avec tes yeux fermés
Le clair de lune est le clair de tes bras
Et la nuit porte l'insouciant navire. 

in les magies



poëmes et documents extraits de l'excellent écrits d'un femme surréaliste, chez joelle losfeld. édition superbement établie par georgiana m. m. colvile, avec une préface d'antony penrose, fils de roland & de lee miller, à qui j'ai humblement emprunté le titre de cet aricle.

mercredi 17 novembre 2010

éclair #15

en ces zones humides où l'insolence du hasard laisse subodorer l'attraction du vide

non, évidemment...


dimanche 14 novembre 2010

capharnaüm

trouver le sommeil est toujours perdre une chose l'angoisse latente
pour un capharnaüm de bruit et de fureur
c'est la guerre
intime
et son cortège de tremblements partout
canonnades cela siffle barrages
tressaillement de fin de monde
c'est la bandaison pour des corps éthérés
et des visages
à l'éveil dissipés
qui reviennent parfois
en ces brumes douteuses
c'est l'épreuve muette
quand rien ne cède
si ce n'est une côte
quelquefois  lézardée
en une atteinte vaine
ce venin pour un temps
le subir est retrouver, peut-être
 mes nuits sont au matin souvent.

samedi 13 novembre 2010

la terre le feu...

fracas

dans son reflet un visage inconnu plus jamais la sentir la rafale encore un peu d'innocence sous cette poigne féconde hors crâne qu'il pleuve des cordes des ombres défilent en ce cadre informe pente raide braque dresse incite enfreindre à la seconde l'intimation le rien resurgit encor comme le frisson cambrure légère pouls & coulpe s'ébattent à peine remuent les chairs à la nuit versatile hybride cette écorce énergumène enfin se fêle en un instant curieux et fragile.

mercredi 10 novembre 2010

le chant des hyènes - bis.

FJ Ossang, le dernier des poëtes du cinématographe, est aussi l'implacable meneur de Messagero Killer Boy ...
de temps à autre, elle doit réapparaître, cette vidéo...

lundi 8 novembre 2010

éclair #14

aimes-tu à sentir ce délicat frisson absence de moment venimeuses séquelles au loin cette onction sacrilège et placide ?

la tristesse durera toujours...



la scène de table, dans l'histoire du cinématographe, est un passage rarement évident. toujours brillamment pialat s'en tire...

pour l'anecdote, cette fameuse séquence, dite du retour du père, dans à nos amours, est en grande partie improvisée: pialat avait en effet déclaré aux acteurs que le père, après son départ, était sûrement mort, enfin, qu'on ne le reverrait plus... et il s'en donne à coeur joie, le maurice, avec une virtuosité certaine...

edit:  scène supprimée par youbébête #merdre un court extrait disponible ici cependant

dimanche 7 novembre 2010

décomposition

une apparence de, toujours une apparence de - multiples transformations ressorts incontrôlables - ruines mentales - contrebandes - temporalité lâche

face à ce spectacle édifiant, non...

une alternative, encore une alternative - les passions contre - fortuite exposition prélude à la pénombre - tentatives - espace étréci

de loin quasi...

l'itinéraire secret
à la flamme légère
immuable figure
dans le décor obus
cendres & aérolithes
façonnent la rétine

pourpre

jeudi 4 novembre 2010

de janvier à décembre...





l'instant critique

vulgum pecus cible
aléatoire
l'implosion
rai unique fendu silence
l'efficience à son comble
il sourit
contemple
à terre l'ombre
se liquéfie peut-être
la démarche est un système logique
où le hasard fait événement
plus de traces
seul quelque élément
adverse
et fugace
sombre.

lundi 1 novembre 2010

où maintenant? quand maintenant ? qui maintenant ?

de l'épuisement du langage...





(...) Je vais vite essayer. Essayer quoi. Je ne sais pas. De continuer. Maintenant il n'y a personne. Voilà une bonne continuation. Plus personne , c'est gênant, si j'avais de la mémoire je saurais peut-être que c'est là le signe de la fin, de la pause qui peut être la bonne, la dernière, n'avoir plus personne, personne de qui parler, personne qui vous parle, devoir dire, C'est moi qui me fait cette vie, c'est moi qui me parle de moi. Alors le souffle manque, c'est la fin qui commence, on se tait, c'est la fin, ce n'en est pas une, on recommence, on a oublié, il y a quelqu'un, quelqu'un qui vous parle, de vous, de lui, puis un deuxième, puis un troisième, puis le deuxième encore, puis les trois à la fois, ces chiffres à titre d'indication, tous à la fois, qui vous parlent, de vous, d'eux, je n'ai qu'à écouter, puis ils s'en vont, un à un, ils se taisent, un à un, et la voix continue, ce n'est pas la leur, ils n'ont jamais été là, il n'y a jamais eu personne, personne que vous, jamais eu que vous, vous parlant de vous, le souffle manque, c'est presque la fin, le souffle s'arrête, c'est la fin, ce n'en est pas une, je m'entends appeler, ça recommence, ça doit se passer comme ça, si j'avais de la mémoire (...)

in l'innommable