... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 30 avril 2016

La folie



Folie ?
Approche de la folie.
Seulement approche.
Lorsque la folie est, elle n'est plus.

La folie existe: la folie n'a pas d'existence.

C'est dans le pont jeté du rôle qu'est la jubilation du fou.

Quels lieux assigner à la folie ?
Quel point strictement repérable ?
Le regard que nous portons sur elle n'est que distance.
Nous ne la parlons pas.
Nous ne la voyons pas.

Et maintenant tu dis: légende. Nous ne parlerons plus que de la légende.

(Peut-on faire qu'écrire soit entendre et voir ?)

"Une grande ressource de l'âme en son secret travail est qu'au moment de la plus haute conscience elle se soustrait à la conscience et avant que dans le fait le dieu présent se saisisse d'elle, d'une parole téméraire et même blasphématoire souvent, elle se porte au devant de celui-ci, et de la sorte préserve la possibilité vive, sacrée de l'esprit. A cette hauteur de la conscience alors elle se révèle toujours comme similaire à des objets qui sont privés de conscience mais dans leur destruction assument une figure de la conscience. Ainsi de ce désert que devient tel pays qui dans le foisonnement de sa fécondité native accroît excessivement les efforts de la lumière du soleil, et dès lors devient aride. "

Le monologue du fou st si un que en perdrons totalement la rhétorique.
Ainsi tu savais, très exactement: s'il y a un ordre, il n'y a plus d'ordre.

Rien que la souveraine apparence.

Toi que nous appelions: fou.
Ici, ton langage était exactitude et mouvement. Ce point de jonction et de disjonction: ni oui, ni non, ni neutre. une perpétuelle, une fervente distance.

Un fou est comme l'absolument mort.
La mort, au niveau des vivants étant la déraison extrême.
Ce que l'on chasse.
Mais le fou divague.
divague librement ET prisonnier. Nous appartenons à l'univers des prisons. il n'y a pas de possibilté de comme parler.

La folie n'est pas de ce monde, niant (pas même niant car nier est une opération logique) annulant le temps, les conséquences, le déroulement des actes, leur devenir - un nul part qui est un cruel, un très strict "ici". Mais qui tout aussi bien exulte: "Ici."

Subissant et créant.

Aménagement de la prison ? 

Monde où la loi est un jeu. Une insolence. Dans une aliénation dont les méandres sont non seulement acceptés, mais calculés.

Il n'y a pas de traduction de la folie. Pas d'équivalence.
Regarder le soleil ou la tache aveugle. Rien d'autre.

in Dire, encore, pp. 95/97, Brûle Pour Point, Agnès Rouzier.

mercredi 27 avril 2016

By CC...



RomyMisungui by CC...


Bulle vague ainsi...

     clock. 8. l'aiguille, droidte. Elle emphilait sa cuisse, sombre collant, nickel.
     Nombreux Lacan (calins?). Au fronton leurrs abyssales, rectangle mort, anal de la Meurtre au Rhâ.

     Le locus (lukos) akanal ? Rentrer les foins. Vieille faucille blanche depuis l'or 1 des macaques (harem, hamam, hamac).

     Il ferma le poste (8 et 12), le prorche (rhâle)), le port Hélios où en casquette de dra le dardar...
     Le copte et le pactole pesaient deux briques, au moingne, comme celuis du boxeur, dong, 4.

     Vulle bague, vi caratcolbac, pullpens. Bien arrhangé, arcangélique crocher. Un pupilliant ferplaide froijurrh forsomne moins 5.
     Il s'entendirent.

     Honneurs, odeurs, roses - vue/nue -, spectors irent leur fronde, ottographiellent en nains.
     Il était neuf.

Overdose (roman) par Hubert Lucot in Overdose, suivi de Mê, Le Dit des lacs, Le Gato noir (Le bleu du ciel) pp.15/19 (confer:  Scenario exégétique d'Overdose (roman) pp.20/23)



lundi 25 avril 2016

L/S

Locus alors longtemps désordre vulve tourelle à la pénombre ouragan las sombre ruelle en ce fracas l'instant s'achève buccal contact en zone mièvre après l'élan l'espace appelle la trace indélicate bord de lèvre admirable nocturne réticence après des écarts horaires décalages foutre réminiscence d'indifférence adepte ainsi l'exquise esquive si long soit le tunnel la lumière reste blafarde amère aventure menace ignorance contraste alibi savoir l'indifférence éclipse confluence quelque seconde encore fragile ce moment Solus 

dimanche 24 avril 2016

samedi 23 avril 2016

, autre.

Tête à tête. Lasse. Langue au rectum. Durcir l'errance après l'esquisse. Flèches révérences. Ici ton nom distance amère. Embrasements à la tourelle. Joie, feux de... Tchernobyl une fête après les ans. De sang la goutte, électrocardiogramme roide ou presque, désordonnée bibliothèque, savoir merdre à la frontière, confins musarde oeil en un clin , quelque instant après la fin encore attendre un épiphénomène ou l'alliance amère de trouble infinis. Je sais tes confins interdits. Et creuse encor à la pénombre. Parmi les âges errements... Etre la fin presque, après l'élan, enivrement, savoir l'insulte comme une larme, autre.

it'll be allright...


Nos nuits hémisphères...



Renverse mot/Errance lente

Des photos sur les murs

à propos de toutes sortes de couleurs à l'eau
de leur préparation
de leur mélange ce qui est très utile
pour gravures dessins d'après nature

Miroir éclairé de la peinture

Dans l'atelier grands portraits d'amis
hors de l'atelier les toits
avec les données de deux couleurs
au jardin public promeneurs et joueurs de cartes

(.../...)

vitre ouverte fermée
aller retour de la guêpe le bruit
la pluie


fenêtre ouverte
soleil sur le bureau
"je mets des lunettes de soleil."
les bruits du rond-point des sirènes.


Jean-Charles Depaule, Comptoir central, pp 21/22, Le bleu du ciel.

dimanche 17 avril 2016

Une ville...


Décalcomanie(s)

Dans le nu de la vie latences exécrables
Remorque indélébile après ces traces
Eclat d'élan, précipices...
Fréquence lente, cette attaque
Intime & violente
Peuple à distance voire
Décalcomanie(s)
Savoir la nuit par intermittence
Lâche ou sempiternelle
Et fuir ailleurs ici où la peau saigne.

lundi 11 avril 2016

Hormique

Jamais je n'ai cru cette errance prudente. Infime... Point d'élan, de fracture; à la nuit clandestine. Au-delà de ces pas persistance illusoire. Merdre l'élu ainsi indifférence. Oublie la souvenance après l'errement bel. Je sais ton ombre & ma distance. Quelque seconde encor, à l'hémisphère... Parmi trouble placide, ce décor. A l'extinction des feux brillent les artificiels paradis, du temps. N'attendre rien qu'une éclipse latente; après ta lèvre confusion. Ta tempête une fièvre, par-delà nos convulsions... Hier même  à l'étrange scansion....

Soombre

Paris après minuit



Brassaï Paris après minuit (1930)

jeudi 7 avril 2016

Contre....

Lady héroïne élégance factice Ivre de nuit & de vitesse Ailleurs le vide délicatesse infime à l'équateur Abîme perpétuel Incandescence limite Zone affective malaise Contre Ainsi encore Merdre  Air libre une fuite Parmi l'antre malade Scélérat ultime après l'esquive ou... Savoir la nuit est un vertige Pour remous quelque une vie Désordre tel Malaise ainsi Encor & encor & encor Vienne l'incise suivant l'heure Fin du monde à l'après-midi Quand l'onde au soir se disperse tous vibrent pour le pire ou le meilleur Nos nuits s'étalent par-delà l'heure...

mercredi 6 avril 2016

Persona...

p.232, © Chris Morret

CHAPITRE XXXVIII

  Vers le fin des années quatre-vingt-dix, la scène musicale expérimentale underground avait pris énormément d'ampleur, en partie grâce à Internet. après Nirvana, la musique mainstream a repris sa fadeur habituelle, où le grunge n'était rien qu'un stratagème de plus pour vendre un gros rock chiant. malgré tout, la scène underground était bien vivante et continuait de s'étendre. la musique redevenait intéressante, grâce à des groupes bruitistes comme Wolf Eyes et Lightning Bolt, et de plus en plus de femmes apparaissaient dans un milieu réservé autrefois aux collectionneurs de disques exclusivement masculins. Quand Sonic Youth a joué à Détroit, un trio appelé Universal Indians a fait notre première partie, et une fille du groupe grattait les cordes de sa guitare avec une grosse pierre - je n'ai jamais rien vu de si sexy sur scène.
 Avec l'argent qu'on s'était fait grâce à Lollapalooza, on a ouvert notre propre studio sur Murray Street; c'est ce qui nous a permis de diffuser notre musique avec notre label, Sonic Youth Records, ou SYR. Notre but était de sortir des trucs moins commerciaux, plus expérimentaux, qu'on aurait pas à promouvoir. J'écoutais beaucoup Brigitte Fontaine, la chanteuse française des années soixante et soixante-dix et, à un moment donné, on a fini par jouer sur son nouveau disque avec son compagnon Areski Belkacem. Le morceau de Sonic Youth "Contre le sexisme" est inspiré d'elle. c'est également à ce stade que Jim O'Rourke s'est mis à collaborer avec Sonic Youth; il a joué sur notre disque Goodbye 20th Century, dont Willie Winant, mon vieil ami d'enfance, a été le fer de lance, nous guidant à travers les partitions, qui peuvent être assez abstraites.
 Pendant qu'on enregistrait A Thousand Leaves, mon père est mort suite à une pneumonie contractée dans une maison de retraite. Chaque fois que je pense à lui, je suis encore submergée de tristesse; il avait beau être un de ces "pères distants", comme bien des hommes de sa génération, il a toujours été bon et compréhensif, un être très doux. Je n'étais pas à ses côtés lorsqu'il est mort, et je le regrette amèrement; le temps que j'arrive à LA, il était déjà parti. Même aujourd'hui, j'ai gardé cette envie de le protéger. Il s'agit d'une impulsion motivée par un sentiment de culpabilité que j'ai tendance à adopter avec les hommes, de Keller jusqu'à Thurston.
pp 267/268, traduction Suzy Borello

p.310, © Charles Peterson

  Kim Gordon  Girl In A Band  (Le mot et le reste) 

Demie Clocharde (when Brigitte Fontaine meets SY)