... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

vendredi 31 décembre 2010

éclair(s) 2010

convulsion sacrilège en cet oeil électrique shunt sempiternel & charge fulminante neuro-crash en instance vous connaissez son nom et croyez être là mais ailleurs encore se dissolvent d'anciennes souvenances en soupirs diaprés insolents confus et venimeux. 
l'audace crapuleuse est imprudence, sublime & enivrante...

latitude. ligne de fuite. clandestine érectile. sédition primitive. effluve capricieux. il a vagué longtemps, et puis plus rien… 

accent incertain rogue magnétisme au petit matin succombe languide... 

en un clignement d'oeil, un monde s'efface...

... alone le vin mauvais aux somptueux festins...

oscillations nocturnes, errances diurnes...
pourquoi m'épargnerais-je ? 

le soupçon sous l'impudence... 

l'égarement est un style...

Le venin est l’antidote. 


néfaste, l'illusion extime se dissipe, enfin... 

latitudes, une provocation, en arcane cambrure…

cette véhémence, un effondrement... 


aimes-tu à sentir ce délicat frisson absence de moment venimeuses séquelles au loin cette onction sacrilège et placide ? 

en ces zones humides où l'insolence du hasard laisse subodorer l'attraction du vide

fragile l'horizon et ses secondes quelques d'éternité exsangues 


porter le coup en un éclat de brute lucidité. 

s'abandonner à l'expiration, ensuite

contemplant une fois encore cette lueur subite et tangentielle
au cristallin abandonnée

boire, avec indolence, quelque parole acide, et l'oeil dessillé...

savourer enfin cette liqueur maléfique, à l'indécente viridité.

je n'ai rien vu

©  franck ferville  - le cirque moréno  - 1997




satie, trois gymnopédies, trois gnossiennes, rag-time parade, pièces pour pianopar klara körmendi (naxos)

dimanche 26 décembre 2010

éclair #20

boire, avec indolence, quelque parole acide, et l'oeil dessillé...

samedi 25 décembre 2010

magnétique

peu de jours à dormir
naufrage patent
quelque inamical signe s'estompe
avec lenteur
la terre a la couleur du ciel
il s'en moque
un réseau de souvenirs
chimique
en miroir fendu
renvoie à cette détresse
nauséeuse
M bleu qui menace 
oeil tiède lèvre criminelle venimeuse mâchoire
bridée
quoi donc ? rien à foutre ! est-on là pour comprendre ?
lucide sous les dehors amène du jeu futile
rien n'escompte
philtrum frémit
l'audace est longue
et la puissance sonore
magnétique
ta crainte est convulsive
et ces illusions par fragments
s'échouent
sur des rives étrangères
indécises les traces
égarées avec elles
nulle influence
laxité d'ondes déchirées
éphémères
séduisant quand bien même
il guette encore cet achèvement

mercredi 22 décembre 2010

travailleur de la nuit


puisque les bombes font peur au peuple, volons les bourgeois, et redistribuons aux pauvres ! 





écrits, l'insomniaque, soit le portrait d'un irréductible: si l'homme était perfectible, il y a longtemps qu'il n'y aurait ni hiérarchie, ni classes. (p.559)

dimanche 19 décembre 2010

ça n'attend pas

convulsion cérébrale / mon ombre propre / évanouie / dans l'impossibilité d'être / une option / l'abandon de la parole - pour la langue / encore quelque effort / il n'y paraîtra plus / cingle / oui cingle / cingle toujours plus / des traces / des traces / à voir z'et à entendre / voir et entendre / les traces / cingle / cingle-moi / cingle / une seconde encor / féroce / sanguinairement / sanguine / sang ici / sang' ici  (bord' ailleurs) / l'abandon de la parole - pour la langue / sanguine / ailleurs ici / en la tourmente / une révolution / passagère / cingle / éteinte mon ombre propre / l'existence à s'attendre / et à s'étendre presque / n'attends rien / cingle / à l'écart ou dans l'oeil / de ce cyclone alangui / meurtrie cette langue / et radieuse ainsi

samedi 18 décembre 2010

cobra on my left, leopard on my right...

jimbo & patricia kennealy, la "sorcière"...

jamais muette, ni aveugle...

je ne crains plus - rien

l'âge moyen fut un désastre...

parangon et puis quoi ? vide, absence, moins deux ou trois.

hier encore la laideur et sa revanche

l'escroquerie est une icône vacillante
bête crevée, et suspecte

le problème n'est plus que les gens s'expriment, mais de leur ménager des vacuoles de solitude et de silence à partir desquelles ils auraient enfin quelque chose à dire

qui donc possède une gueule de vacuole, dans l'assemblée ?

je ne sais plus vraiment pourquoi la veille il me fut si pénible d'avancer,
masqué parmi les oraisons

nuire est agréable, souvent

délires internationaux sans lien avec le reste

j'ai cessé de jongler
par un jour de grand vent
son sifflement sempiternel
ébranlait mon tympan.

l'avez-vous sentie, l'angoisse ? auriez-vous pu la faire tournoyer dans votre main, en un défilé d'ombres chinoises et protéiformes ? hier peut-être, mais encore ? 

vos paroles incertaines 
se perdent par ici
ainsi et dès leur énoncé

abrupte l'inclination
et cette déficience, humaine et éhontée...

éclair#19

contemplant une fois encore cette lueur subite et tangentielle
au cristallin abandonnée

dimanche 12 décembre 2010

le dernier des sept

intime comédie guerre lasse parasitage crasse forme infâme dernier des sept - dernier des sept - nullement ultime délaissé en quelque cargo culte au passage étroit de nos dépressions, exactes.

vendredi 10 décembre 2010

éclair #18

s'abandonner à l'expiration, ensuite

mardi 7 décembre 2010

la grandeur semble-t-il réside ailleurs maintenant.


HURLER DE PEUR.


comédienne sûrement.
fausse.encore plus.
par nécessité.
cet avilissement moral qui dépasse celui du salaire parcimonieux.
- elle ne s'est pas suicidée, murmure doucement madame besson.
elle sortait du dentiste.
c'est arrivé pendant les vacances, madame sartini.
vous ne le saviez pas. il me semblait vous l'avoir dit. je pensais qu'on vous l'avez dit.
depuis longtemps je lui demandais d'aller chez le dentiste. ses dents tombaient. elle faisait pitié. j'insistais. mais elle avait sa tête. quand elle s'est décidée. j'ai été assez surprise.


elle ne projetait pas de mourir. au contraire. elle revenait à la vie.
avec un dentier. ce reste impérissable de l'homme.
elle ne l'aura donc pas.
il ne restera rien de Ida.

RIEN


même pas une mâchoire
fossile traditionnel
(à peine une mâchoire)
pour tous
pas pour elle
là sur le trottoir. l'espoir de vivre
s'est éteint d'un coup
en deux secondes. l'espoir était en miettes. par terre.
seul le Destin restait
le destin de Ida
ce destin macabre qui peuplait ses nuits
appesanti dans les paupières baissées
regard éteint perdu vers les chaussures poussiéreuses.


in Ida ou le délire (LaureLi/Léo Scheer) pp 113/115.

dimanche 5 décembre 2010

cendres

en sa poursuite un creuset incandescent
près d'elle une révolte amène
intacte dans son obscurité même;
où va l'abandon -
si loin -
indistinctes franges de silence
à l'usage de ceux qui voient.
elle s'avance encore
et son audace belle
avec une constance incertaine
s'éploie.

samedi 4 décembre 2010

dérèglement

l'autre soir, une éclipse


je ne veux plus revivre encore cette éternité même

rien ne veut pas dire grand-chose, conclut-il dans un rire...

les bouleversements à venir seront longs à mettre en route...

brad reste le meilleur des amants selon angie

le temps ne s'écoule plus, il sanglote.

liberté conditionnée pour nos camarades

la journaliste accusée d'espionnage poursuit l'hebdomadaire... au pas de course !

arrêter de boire mais vous n'y pensez pas

à ma lucidité quelque instant de vergogne
l'effet domino est partout, semble-t-il

désespéré désordre

vive le clenbutérol !



tout s'évanouit, et le feu...

l'itération est un crime, et un luxe...

- avez-vous vu la guerre ce matin ?
- elle est encore un peu froide mon orteil est gourd.

what else ?

des ornières dans le sillage du vide.

oblique branche, et cette corde...