... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

jeudi 29 avril 2010

# I.A.B.F.

prétendre combattre une aliénation par une aliénation plus insane encor est un gage de faiblesse crasse...

dimanche 25 avril 2010

énergumène mélopée

roué nacelle ébène
rétif par effarement
elle incertaine en sa diversion
enivrement
si nébuleux pourtant
fontaines stupéfaites
des existences gravées
au plus profond de plaies
mensongères
poser à la fois curieux un peu
pâles ruelles
spasmes contrariés
s'effondrent aussi quelques amènes
passagers
elle atteint hors d'haleine
son inachèvement
usé abusé
éternel ébahissement
averses élégiaques & maussades cieux
ruisselante d'eau du balcon elle m'appelle

samedi 24 avril 2010

l'oeil du poëte (wouah la vache!)

une légère improvisation du toujours excellent charles pennequin, ancien gendarme, aujourd'hui poëte, amateur de performances ou autres poësies sonores, à chaque instant sur le fil du rasoir... la définition même du poëte, n'est-ce pas?


petite biographie de notre homme:Charles Pennequin est né en 1965 à Cambrai (Nord). Passe la majeure partie de sa jeunesse à Thun-l'Evêque. Sa maison est entourée de cailloux. Devant sa fenêtre son père jardine et on devine au loin l'autoroute. Un jour sa famille voit au-dessus du péage une grosse barre blanche dans le ciel noir : c'est Apollo-Soyouz ! Etudes mater- nelles : le Garde Champêtre rentre et met les menottes à un garçon plus âgé. Etudes primaires : la directrice aime beaucoup son dessin d'une montagne au jaune fluo. Un jour, il est accusé de casser des ampoules. Collège : Pensionnat dans un ancien dispensaire durant la guerre. Le surveillant général ressemble étrangement à Himmler. Sur la porte d'entrée, il est marqué AUFNAHME. A la télévision on passe Les yeux bleus. Mercredi club photo, judo, tir à l'arc. Son professeur l'accuse d'imiter les poèmes saturniens. Tape des dix doigts. Service militaire à Drachenbronn. Mariage. Naissance du premier enfant. Baptême à l'église. Long déplacement avec l'Escadron en Martinique où il lit Gestes et opinions du docteur Faustroll. Affectation en Gendarmerie Mobile à Melun. Écrit des poèmes dans La Grappe. Lit Ceux qui merdRent. Première grosse voiture. Deuxième enfant. Emménage au Mans en 1993. Rencontre Christian Prigent. Découvre RR de Christophe Tarkos et Stéphane Bérard. Téléphone à Nathalie Quintane. Lit Kati Molnar. Envoie une K7 à Bernard Heidsieck. Ecrit Bête comme un peintre. La revue Action Poétique publie son premier vrai poème : Le père ce matin. Naissance du troisième en 1995. Ecrit Dedans. Naissance du quatrième en 1999. Publication de Dedans. Depuis cette date, Charles Pennequin a publié Bibi, puis Mon Binôme et La ville est un trou, texte qui est suivi de Un Jour dans le même livre. Il fait des lectures en France et un petit peu à côté. Vit à Lille.

Publication dans les revues Nioques, Jardin Ouvrier, Ouste, Java, Poézi Prolétèr, Action Poétique, RR, (h)apax, Fusées, If, Il Particolare, ffwl, Prospectus, ttc, G.P.U., Facial, éc/arts, Moue de Veau, Corridor, Doc(k)s, Ton Cul Pue, Sapriphage, Complex Tri, Patate, Talkie Walkie, Quaderno, Stalker, etc.


Il y a un avant
et un après
Et il y a au milieu de l'avant
et de l'après
un entre-deux.

Et moi je fous rien.


Je suis toute la journée dans l'entre-deux
à me rien foutre en plein
dedans.
Qu'est-ce que j'attends ?

in moins ça va, plus ça vient, dernier télégramme

Charles Pennequin est vivant
absolument vivant
(c'est-à-dire dans la merde)






incessance...

la nuit ne toucherait jamais à sa fin... il l'avait toujours su...

faux pas

Savoir : la fuite éphémère / corps offerts opalins, à la morsure douce... éreintement lointain cicatrice érectile... derrière cette vitre, crevaisons intimes - limites - achoppement palpable - du rouge violacé... en la veille un sommeil éventré langue avalée " que du bonheur invisible " Rendu fou par un rire strident il attend l'énième abandon. la nuit, la musique est petite, l'arme, blanche, et les raisons, obscures... la sépulture est un pli / de l'espace-temps / délié en vertiges / éternels (pour au moins quelques secondes...). Le trouble est l'essence au genou cet indice dans la pénombre tendre d'obscènes rémanences " souviens-toi ! " De rien... Mon écorce est ta plaie / béante et enivrante / sincère et mordorée... Chair / Chair / Chair / Chair... abstruse l'irruption décadente indolence.... Rien à voir éperdu. Impression de pales, au loin : leur rumeur, un tombeau.

vendredi 23 avril 2010

matin doux

poindre... en cette esquisse, un achèvement...

dimanche 18 avril 2010

qui sait lorsqu'il se réveille,s'il se réveille véritablement,et ne continue pas sa course nocturne,éternelle?

"un visage à l'orée inquiète de la perfection,des traits préludés comme les volutes d'un encens discrépant.une miniature impeccable,si exiguëqu'elle n'apparaît que comme une lune prise dans les jeux magnétiques d'un orage."

"ils effacent nos traces, même cachées dans les plus lugubres hôtels,où nous fabriquions clandestinement de longues et complexes aventures, avec des ustensiles-voix, des ustensiles-regards, que nous avions achetés à notre naissance.
ils rasaient une rue pour détruire un hôtel.et s'il ne reste qu'un homme, vivant, dans cette Ville déjà détruite, ils la redétruiront, encore et toujours.parmi tout ce qu'ils nous font vivre, tout témoin de ce qui fut avant n'est qu'un imminent danger.comme le Paricutin il pourrait, soudain, pousser de terre une montagne galeuse crachant la lave lente et saliveuse de la Vérité. "

in pourquoi nous sommes morts






"nous traversons la crise du Temps avec une inconscience de clochards qui n'en sont pas actionnaires, mais quel est notre souci lorsque l'intempérie fait irruption, et lorsque ses manoeuvres nous renvoient aux mouvements de bataille de la guerre? la peur descend dans la cheminée des plus démunis.ils crèvent de trouille, serrés dans l'angle le plus aigu de leur foireux refuge.c'est comme si quelque chose de trop grand pour eux voulait naître en eux, leur sortir par la gorge; et ne parvenait qu'à les étouffer un peu plus, et crevait sur leur langue même, et pourrissait, et puait.
la vie d'éva, et la mienne, si elles répondaient au soleil, et ne voulaient être que le reflet d'une goutte de son sang, étaient aussi âpres à tomber derrière le jour, à s'emplir de silence, dans ce qui n'est plus ni le jour ni la nuit. nous sondions à coups de paradoxes les parois du gouffre, sans songer que l'écho nous renvoyait notre propre voix, démultipliée, pétrifiée et énorme; et nous nous soumettions à cet arrêt du destin comme si ces sonorités minérales n'étaient plus les nôtres. "

"-chaque nuit, il faut nous enfermer en nous-même.regarde comme tout devient mauvais quand le soleil part et que la totalité de notre conscience demeure."


" - je suis aveuglé par le soleil.j'aime cette boule noire qu'il imprime dans mon vieux crâne.c'est la cheminée du néant.regarde-moi maintenant.regarde-moi toujours.je suis un scarabée qui a glissé hors de sa coquille. de jour en jour je me répands dans les effusions les plus grotesques, et ma substance reste cependant la même. il y a dix balles dans le chargeur. "

in mezcal terminal




samedi 17 avril 2010

ADL, une fantaisie...

rudesse du regard / splendeur des lignes / rigueur d'affleurements / subtile et puissante session / vassale insolence introduite / et l'arc étincelant / son épaule un envol / et sa hanche une frasque / un silence incertain / cette vision subite

dimanche 11 avril 2010

©haos babe... (PB was here)

constellation satellitaire
trame transe fugace
accosté précipice
dérive perpétuelle
objets/catastrophe
paysages/catastrophe
événements/catastrophe
au risque de sombrer
l'oeil las vers ce ciel
nébuleuse amorce
une illusion propice
à l'abandon...

samedi 10 avril 2010

l'arpouette

quelqu'un est venu
la ville est détruite
il était seul pourtant
et son bagage mince en suspens
faisait plus craindre une confusion
qu'un ravage

alibi, illac...

jeudi 8 avril 2010

miracle(s) de la foi


par luz, in charlie hebdo, n°928

samedi 3 avril 2010

best french rock band...

2e époque

ombre

j’entends plus la…
antre meurtri, sublime
l’exploration littéraire comme souvenir d’oubli
et celle de la chair en mémoire ardente…
je vois presque cette…
un repaire incertain
évanescence même
sentir & ressentir…
les affres passagères
de grotesques fictions aux insolences blêmes.