... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

mardi 31 décembre 2013

rachis...

métamphétamine & cafeine
crues incertaines
elle est ici
mon avalanche
dans cette prise tes doigts
ma folie est
levrette
en barque sirènes...
ta vie mon estuaire
rien n'existe
prisonnier non
eli eli lama sabacthani pôvre con
être fou & s'en foutre
, encore & maintenant
je ne dois rien
à l'élan fragile, même
monsoir à 20 heures
et bien après
meninge ou moelle épinière
non.




lundi 30 décembre 2013

c'est pas la mer à boire...



tout être humain qui a de la sensibilité a envie de se foutre en l'air.

dimanche 29 décembre 2013

north by northwest, les trois réceptionnistes...

pulsion scopique, comme ils disent...


un parfait plan de coupe...

photogramme extrait de north by northwest (la mort aux trousses) d'alfred hitchcock.

vendredi 27 décembre 2013

, enfin.

toujours les mêmes entrailles froides & distantes seul à la fenêtre je perçois ces vibrations indépendantes ondes à l'essence écarlate en existences longues finies comme hier encore cette occasion guette. rien n'existe que quelque inhérence au-delà des ans. croire n'est qu'une menace. attendre encor jusqu'à la fin irrégulière. à chier ton ignorance crasse. tu n'es pas là. et frôle la vie lasse... quelque lueur insane, enfin.

jeudi 26 décembre 2013

un cours sur les goitres...



Nathalie Quintane, Birkbeck, 9 mars 2012...

mardi 24 décembre 2013

braque

on en a pas fini... y a-t-on cru jamais il s'agit d'attendre encor pour rien même devenir fou comme on reste ivre déficit d'oxygène quelqu'un quelque part non on se complaît à rejouer toujours c'est à peine la merde... écarlate fumerolle, mensongère à la nuit mortifère poison ne sais rien. lucidité du crime ébranlement de l'être l'essence incohérente de ces hésitations interlude long immense ou raisonné presque après l'infamie quelque existence lâche... et pourquoi donc ? une hypothétique veine et cette présomption... la merde ainsi, entre autres cicatrices.

un bon petit diable


lundi 23 décembre 2013

la mienne, ta nuit...

Inélégance lasse, du monde circonférence...
de spectres écrus en viride essence;
Ton désarroi sa lèvre sanglante
des lames amples
& flagrantes.

Ton miracle est un songe
et ces morts en mirage
s'étendent incertaines
après cette impatience.

Nos mers et cette hâte
Rien n'existe hier
Sauf d'adieu cet élan,
errance et prévenance
est la mienne ta nuit.







mercredi 18 décembre 2013

mardi 17 décembre 2013

NonStop, encore...


Devant Ma Nuque...



merdre...

tunnel insane lent, plus loin hypnose lasse et nasillarde, menottes en creux inélégances...
fatigue vaine poppers, alcool irritable, et shit encore...
l'ennui tue/armagnac/marguerite/
entraperçu l'épilogue hébé
je te hais camarade... merdre
ta fin balise vertige
encore quelqu'effort
et puis rien
voire...
demain ou presque...
errance lente à la nuit inconstante menace encor ornements indolents hier même...
énivrée longue & experte, poursuite bruichladdich 88%
par delà les sangs
et la cueillette amère
au final rien va, et au final rien va...
l'alpha & l'oméga s'enlisent
à chier peine pleine
insolence/massacre/anisette
quand l'élan insincère
s'étale pleutre
vas donc camarade...
ignore Homère
lapalissade
et n'attends rien, pas plus que la fin
digitale...
des luttes intestines pas mêmes divulguées, engendré le malaise
vacarme/errements/message(s)
après ces caprices...
la nuit précède le jour qui suit
et puis non.


samedi 14 décembre 2013

deux jours ou six ans...

   Petit à petit les mots viennent. Tom est un gros baiser baveux entouré d'épines quand les gardiens le cherchent. Gentil compagnon de croix. Il tape dans les murs quand la colère le prend. Tom est un peu poète je trouve. Pas philosophe. Il les déteste. Il dit qu'ils nous écrasent avec leurs gros mots sabots les saboteurs du vrai. Mais il a du verbe pour dire les choses. Massacrer du collabo du grand mensonge. De la mascarade démocradingue. Tom il raconte qu'on peut encore changer les choses. A coup de kalash il affirme. Que le monde meilleur est encore à inventer. Moi j'y crois pas. Pas d'immonde sucré pour cette bêtesauvage qu'est l'homme. L'homme est mal fait. Faisandé un point c'est tout. Le plus pérave c'est qu'il croit penser là ou il pisse du bulbe. Pas beaucoup supérieur au rat taupe l'homme. Guère plus joli. Glaire plus polie c'est tout. Et méchant. Et perso. Et sournois. L'homme est un trou pour l'homme. L'homme est un leste à cercueil. Voilà ce que je pense quand Tom il me raconte la révolution à venir. Personne ne peut changer la bête à bouffer baiser faire chier son voisin. Viser juste ok. Mais pour l'anéantir. La planète se porterait beaucoup mieux sans parasite mou. Les cafards et les chats pourraient batifoler plus à l'aise. Respirer un air moins sali vicié par les expérimentations débiles par l'haleine avinée lourdingue des discours du barbare. L'homme pollue. C'est un fait. L'homme détritus détruit la planète. A la fosse l'homme. Et les loups et les oiseaux seront libres. Enfin. Tom il pense que l'homme est sauvable. Moi je pense que la terre oui. Mais pas son pou.

in Pute, pp 48/49, Al Dante, Jérôme Bertin.

Radio Hill Man


1994

vendredi 13 décembre 2013

Orgues Barbares...

"Rien va... rien va..." exhalaison rance remorque... Guillemets guillotine errance. Sirènes denses par-delà cette existence crasse... Gangue hélas... Nues interférences derrière larsens en doses sublinguales. Champignons quelle insulte anamorphose longue - à canons sciés, descente l'ordonnance... électriques incohérences par-delà ce kamâ sûtra vain. Ta baise encore insolence:  après prison pus coule en gorge. Quand la contrebande échappe à l'oeil indistinct... Non. Après l'inélégance lente, orgues barbares par lumière écarlate... au-delà zones d'ombre, cicatrices existencielles. Glossolalie vermeille merde inconstance... spectre las après quelques masques... Sertralines ententes inhérence louve... Rien va après soleil ocre.

mercredi 11 décembre 2013

Voici le temps, basse époque !

2e NUIT

     Un peu de vent dans les voiles de la morte ! Je ne sais quel visage s'est perdu, mais je ne me retrouve plus. La nuit roule ses draps, noirs aux yeux des vivants, blancs autour des autres.
     Ô que le mystère est facile !
     Un arbre, d'étrange manière, détachait feuille à feuille les vagues de ce que j'appelais mes veines, mes ongles et le reste des pensées du corps. La morte avait sa chemise de verre, mon ombre lui servait de repaire. Ce que l'eau brûlait, nos mains s'y cherchaient. Les fantômes mangeaient aux fenêtres.
      Et dans cette nuit était un retard et quelque chose de blanc... Dans ce noir, la chambre s'enroulait autour de sa dernière intimité.


Et le blanc disait: je suis lucide.
Le noir disait: je sais tout.
Le blanc était la pensée tremblante de la nuit.
Le noir pensait: je suis le bout.




in III. LA FUITE TEMPORELLE extrait de La Fin Et La Manière ... in Derrière son double, Oeuvres complètes  p.205, Jean-Pierre Duprey. (Poësie/Gallimard)

mardi 10 décembre 2013

le roman le plus mystérieux du XIXe siècle

  Il fit élaborer un projet de loi relatif à l'abrogation de la pénalité ordinairement encourue pour les adultères, à laquelle il substituait un supplice unique dans les annales de l'humanité. Et il présenta, à la Chambre, la défense de son projet dans un discours dont l'écourtement des mots provoqua des remous chahutatoires à tous les centres et à tous les extrêmes. Il commença ainsi: " Mes, le gouv de la Rép ne doit négl auc occ d'amél la sit mor du peup." La sténographie fut en déroute et il se fit un calme, parmi l'assemblée, qui ressembla à une congélation du silence. "Oui, mes, reprit-il, Dieu dit un jour: Tu seras pun par où tu aur péch. Eh bien, ici bas, la rép des dél n'est pas touj conf à la par div." Un vacarme en fa majeur accueillit ce début; la sonnette du président acheva de branle-basser l'auditoire. Mauri dut recommencer, en une prononciation compréhensible. "J'ai remarqué que tous nos discours sont d'une longueur plusieurs fois kilométrique. Pourquoi ne point les abréger en coupant les mots en deux ?" Puis il continua, bafouilla, corrigea ses phrases lorsqu'il s'y glissait des répétitions. Il disait: "Pardon, il y a deux fois le mot infidèle dans le membre de phrase que je viens de prononcer, je me reprends." Et il remplaçait le mot répété par un synonyme. Tout son projet fut adopté unanimement. Le paragraphe principal était ainsi conçu: "Quiconque sera convaincu d'adultère aura à subir l'amputation partielle du membre avec lequel le crime aura été commis. L'amputation ne pourra dépasser un centimètre. En cas de récidive, l'amputation sera de deux centimètres. Le modèle de l'instrument de supplice présenté par le gouvernement est adopté."

in le Tutu, Princesse Sapho, pp 123/124 (Tristram)

lundi 9 décembre 2013

zebra...

rien/impatient appendice/la nuit passe et délave la vie/attente/soit outil lasse lente/la nuit/inertie/merde/dérive/dérives/l'évanescence est un mythe/rien n'existe hier/sinon ce flot de basses continues/ailleurs air libre résonance/et puis quoi/merdre/encor quelque effort pour.../ton ignorance ma désespérance/zebra... certes encor quelque aura/rien aussi blême que l'excellence/par-delà l'errance un destin lié.../ta vie mon inélégance/incertitude/encor hier et rien va/i take the blame... 

jeudi 5 décembre 2013

fragrance...

paupière d'errance
cligne
encor
exhalaison
ta fragrance
explore
intime
et lente
la brèche
lasse certes
hier encor
seul...
éphémère
ton champ
mon expérience
illusoire
...amère
cette innocence
blême tense
échéance vaine.







climat


ambiance... france... 2013...

des voix dans la tête

Il y a
5 000 ans
vivaient un
héros
et une héroïne,
là où il y a de l'héroïne,
et ils se sont fait
la guerre
pendant mille ans,
chaque fois que l'un
réussissait,
l'autre
échouait,
un jour
elle s'est mise
hors d'elle
et ils ont eu
un duel
à mort,
ils ont volé
dans le ciel
pour un affrontement
digne de la guerre
des étoiles,
il a pris
son sabre
et le lui a plongé,
et fiché
en plein coeur,
elle était tellement hors d'elle,
que juste
avant
de mourir,
elle a laissé couler
ses règles,
et là où
les gouttes
de sang
sont tombées
sur la terre,
des plants
de tabac
ont poussé,
et c'est là l'origine
des cigarettes.


Fais tout ce que
tu veux
mais ne jouis pas
dans ma bouche
fais tout ce que tu veux
mais ne jouis pas dans ma bouche,
tète
ces jolis petits
trous,


C'est commeça que
je les aime,
ivres
et tout endimanchés,
qui le bouffent
tout cru
qui l'avalent,
qui tète
la boue
qui tètent la boue
qui tètent la boue
qui tètent la boue
qui tètent la boue,


poing
et avant-bras,
pousse-le
enfonce-le,
défonce-le,
déchire-le,
écrase-le,
suce-le,
fais lui du bien.


Il faut
garder
la main
légère,
si on veut
toucher
leur coeur,
il faut garder
la main légère,
si on veut toucher
leur coeur,
ton corps est tellement
bon,
complètement
dédié à
embrasser
la chaleur.


Amenez-moi
vos morts,
même si
je ne sais pas
quoi faire,
amenez-moi
vos mourants
et faîtes-les-moi
connaître,
et ne trébuchez pas
sur les confettis,
les vents
d'entre
les mondes
coupant comme
un couteau.





Téter la boue in Il faut brûler pour briller pp 45/48 (Al Dante) John Giorno  traduction: Julie & Jean-René Etienne