... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

mardi 31 octobre 2017

Cyclo III

Le socle, le cyclorama continuent à tourner, le film à se dérouler, le télex à se dévider et, pris dans ce mouvement régulier, dans cet éternel retour, venant y faire accident: une tenue qui se défait, s'effiloche, des maquillages qui coulent, quelqu'un qui tombe dans une ville en grève. Choses qui se font en pure perte ainsi que pisse, merde, salive, un chat aux yeux d'émeraudes et des braclets d'or dans la barque d'un mort.

in Telex n°1, Jean-Jacques Schuhl, p.107, L'Imaginaire/Gallimard

Quelque errance à nos nuits




Romy Alizée Misungui, par Ansel Bourdin

dimanche 29 octobre 2017

Métal U, Peel session, 1978


Merdre &,

Rien n'existe que la fin, inhérente & fissile, à l'oeil nu ignorance ostensible merdre la nuit après la nuit...  Secondes élégantes inscience atone merdre après ces minutes capricieuses & conscientes coupables véhémences... Seule cette espérance à nuit coïncidences merdre quant à l'essence pour une errance un vice &...

vendredi 27 octobre 2017

Pour en finir...


Une intensité, un poëme, une vie

Latence

Je voudrais mais non je ne suis rien quoique j'attends encore n'attends point ne sais subir encor errance longue pourquoi après tant de temps non se perdre ainsi même hier être ailleurs toujours être ailleurs jusqu'à cette limite insolente & aveugle... Insolite même je sais ta fin, point ta limite après cet élan par-delà nuit incertaine. Tordre le temps, envoyer valser le dictionnaire, savoir la cavalcade. Ainsi latence, malgré la fin...

Your mirror



Merdre à...

Convulsion est errance
Meurtrière l'essence
Paumes à la croisée
Denses traces toisées
Transe lasse ignorance
Nue distincte immanence
Inconséquence aisée
Quelque instant la nausée...






dimanche 15 octobre 2017

Heure du tourment

Noirâtre dans le jardin d'automne le pas suit
La lune brillante,
Descend contre le mur frileux la nuit puissante.
Ô, l'heure épineuse du tourment.

D'argent vacille dans la chambre crépusculaire la bougie du solitaire,
Mourant, quand il pense une chose sombre
Et sur le périssable penche sa tête de pierre,

Ivre de vin et d'harmonie nocturne.
Toujours l'oreille suit
La douce plainte du merle dans le buisson de noisetiers.

Heure sombre du rosaire. Qui es-tu
Flûte solitaire,
Front, frileusement penché sur des temps sombres.

Extrait de Poëmes épars 1912-1914 in Oeuvres complètes (Gallimard) p.199 Georges Trakl  traduction Marc Petit & Jean-Claude Schneider

For Karen...




vendredi 13 octobre 2017

Scopique pulsion

L'univers est infini, et j'en distingue les limites.

lundi 9 octobre 2017

Et dans dix milliards d'années

Hybride intensité même
Réseau futur amas.
Vivant, ivre.
Après l'espace
Effacée nulle énergie dissoute
Parmi l'élan las.
Doute de lutte ou,
Infini désespoir
Quelque effort merdre
Et dans dix milliards d'années, rien.