... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 9 janvier 2010

lointain, comme le sommeil...

la nuit je ne dors pas au lit je ne dors pas j'attends en vain l'exquise impression mais seule m'étreint cette érubescence lasse incertaine révulsion soudaine contrariée réminiscence la nuit je ne dors pas la nuit j'envisage la face cachée désastre j'acquiesce à peine j'imagine que le temps n'existe pas qu'il n'est que du passé irrité par quelque ambition vaine en du vide à penser traversé et éteint je m'épuise électrique et ne dors pas je guette sans angoisse la résonance ultime et dérisoire l'événement oublié de tous et bouleversant lointain, comme le sommeil qui n'embrasse pas et altère même nos sensations avides et passagères ainsi c'est l'ombre que je transperce et qui me mène vers ces régions disparues ou fragiles où l'esprit dévore le temps et la cicatrice s'étend lorsque l'enveloppe cède la nuit je ne dors pas la nuit je sursois à cette aliénation promise et retenue sans cesse une ultime frontière aux contours nébuleux au venin capiteux à l'abandon certain la terre délaissée une nuit souveraine illusoire sommeil partout dans l'univers des corps entiers se troublent à la recherche de cette inertie: l'univers entier est un corps las...

1 commentaire:

  1. La nuit je lis ce blog pour continuer à chercher la sortie

    RépondreSupprimer