


(...) la nuit. l'aube: je vais chercher maman, restez avec bachir.dans les rues, le long des murs, contre la chaux mouillée, les soldats ensommeillés s'appellent comme des putains,ils grattent la terre avec leurs souliers à clous et rejettent la poussière au milieu de la rue, sur mes pieds nus, les ombres se lèvent sur les façades, nageoires et lances, les fenêtres s'ouvrent, les ombres tintent dans les feuillages, contre les troncs; les têtes nues, montent le long des vitres, odeurs de lit, chaleurs vertes, songes sortent de ces bouches ouvertes sur l'orient; la barrière blanche et rouge, un soldat coule du sable rêveusement sur le levier de fer, je m'approche du poste de garde, le soldat marche vers le mirador, la sentinelle plie sa couverture et la jette sur son épaule, ouvre la portière et descend du mirador, la main sur la rampe d'acier: "hi... hi..." (...) in tombeau pour cinq cent mille soldats
pierrot est magnifique
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