... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

lundi 18 mars 2019

Comme un écho...

Le soleil voudrait saigner sans arrêt
Il coupe mon corps de longues aiguilles
Mais l'aube naîtra d'ici partirai
Un jour n'est pas loin nous reconnaîtrons
Ta voix franchit en liberté mes grilles
Tes cheveux dansent encore tes chansons
Je voudrais tant dire et ne parle pas
Car la nuit est froide où sans fin tu brilles
Chut j'écoute en moi l'écho de tes pas


Albertine Sarrazin, Lettres & Poëmes, p.126, Livre de Poche, 1971

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