... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

vendredi 27 mai 2011

subtile dementia

la folie doigts perdus le long du parapet passerelle fragile en un craquement sourd…la folie rêve d’éveil perpétuel trois douze ou quatre fois encore et encore spectres sempiternels… la folie attendre dix-neuf heures treize pour porter à ses lèvres cette coupe rétive… la folie parler une langue qu’on ne connaît pas avec cette dame qu’on devine à peine carmin éphémère… la folie, asociale e(s)t humaine pour un temps clandestin, intime et délétère… la folie expérience vaine au bout de la vie violette veine qui semble s’étendre avec aise…la folie ne point s’éveiller après le(s) rêve(s) incessant(s) ou ne l’être que trop, cauchemar in progress… la folie : repoussiérer en conscience, quand la conscience retombe elle-même en poussière (cf : pennequin, la ville est un trou, POL, p.147)… la folie après 14/9, myocarde dément et sincère pourtant la lumière on l’emmerde… la folie contre son temps induire qu’elle est quelques mesquines secondes assassines ainsi… la folie fêlure du talon quand à franchir l'obstacle s’avère délicat… la folie à combien de dollars l’once s’échange-t-elle en cette journée pâle…la folie ne plus savoir si dormi hier ou si peu quelque jour précédent c’est par l’œil qu’on entend… la folie reconsidère l’offre en cet égarement ponctuel & précieux un poing à l’instant…

3 commentaires:

  1. Je ne t'ai pas encore lu.

    Mais j'arrive.

    (et oui, tout est soutenable à la nuit, sauf peut-être la nuit elle même, sauf peut-être l'absence de nuit dans mes jours)

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  2. Et dis moi comment es-tu tombé chez moi, quel vent t'amène ?

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  3. via mademoiselle féelonia, assurément... son blog est éminent... j'y laisse parfois des commentaires, et je suis par là tombé sur l'un des tiens, me semble-t-il... la sérendipité est véritablement l'un des joyaux du net...

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