... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 25 avril 2009

bertfromsang & denis roche...

le langage poëtique n'a d'autre but que d'exprimer une certaine intériorité qui lui est propre, c'est-à-dire qu'il se suffit à lui-même.
la poësie n'a d'importance que par l'acte créateur qu'elle suppose. peu importe la technique ou l'excitant employé.
la poësie doit tout mettre en oeuvre pour arriver à ses fins, aussi bien l'expérience intérieure du poëte que la réalité environnante, aussi banale soit-elle. elle rejoint en cela la peinture contemporaine. du matériau poëtique constitué d'événements fantastiques, de phénomènes quotidiens, d'objets décriés, ou de chaussures à clous, le poëte tire une quantité de langage insensée. ainsi par la grâce d'une re-création, se trouve définitivement fixé un langage absolu, incommunicable, un no man's land infranchissable, mais qui autorise peut-être le survol.
(...)

in forestière amazonide, extrait de l'avant-propos ( janvier 1962 )


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