mercredi 31 décembre 2014
dimanche 28 décembre 2014
après l'antre.
ailleurs à la fin tel encore errance savoir non après un sens à partager ou à dissoudre tel sceptre encore ignorance est-ce ainsi vulgaires zones d'ombre après hier à la pénombre... encore à l'hécatombe... terrible instant juste après l'antre... qui est-ce parmi les ombres... évoluer parmi les avalanches ou... être exsangue après l'inhérence...
vendredi 26 décembre 2014
mardi 23 décembre 2014
extime... ou.
ton eros mon estime courir après ce corps être extime est tense encor même itinérance fluide ou certaine clandestine savoir versatile près l'élan somme souterraine inhérence hostile sentence divisions ton s'agir après les stances savoir abandon(s) au loin parmi cet élan mensonger intrinsèque même à la fin de la nuit suite encor'... et ainsi... merdre.
samedi 20 décembre 2014
impossible...
incertain par-delà l'eros encor exchange à sa fin limon d'errance savoir braque après quelque intention à raison souvenance(s) rien va hier ici ligne courbe à la vie mental espace après ton nom élan sinon indifférent existe ainsi parmi cold turkey savoir aussi ce tome ignorance encor inattention ailleurs un précipice vertige même instance pacifique merde savoir merdre encor perdre haleine ou hérétique distance... impossible. voire impossible...
vendredi 19 décembre 2014
vivre.(5)
il ne s'agit pas seulement de ne point être le problème. encore faut-il ne point être la solution...
mercredi 17 décembre 2014
éloge de l'informe...
par-delà la chute... absence sans sommeil errance axillaire parangon souvenance. bandelettes non. ignore alternance. à tes lèvres... éloge de l'informe comme ailleurs ici même. fragmentaire tendre transparence... anonymat. savoir sa merde scandale... déportement merdre ravissement soit... ton trouble à l'évidence. nos mythes ensuite, savoir à zone d'ombre. sourdre ainsi malgré les hémisphères... un temps omis quand dette soit. scandale corps à la fin univers. errance encore contamine loi... relief est instant pour quelque errance inhérente. son terme exact, de valeur et d'échange. connaître la fin ou...
lundi 15 décembre 2014
tunnel
nul n'est tenu tout est tunnel même las après l'errance toujours roide à l'estime négligeable finir à ne pas savoir finir même malgré l'ombre perpétuelle élan par-delà l'hémisphère prolonge flamme incertaine horizon lointain quoique sobre de valence en jachère merdre somme mensongère après le coût éreintement des traces bannières d'égarements en zones d'ombre hier un délitement à l'aube souveraine voire cette atmosphère après ce souterrain passage alone...
liquidité du je
OBJET
LE DOUBLE
a/ l'absence dans les degrés, l'excès du corps: il disparaît. hors texte il donne lieu à l'instance de l'accident, à la pliure, elle efface le mouvement de lecture par la traverse d'une pause de papier excédée: un geste prévoit l'issue, l' "exécution" génitale remonte les dates en sens hiérarchique - il s'agit de la terre, gradins, marches hexagonales, issues de l'angle avant toute blancheur à porter sous le nom que dénonce le chiffre Suspendu dont l'absence dans le lieu vertical désigne le sens "clôture" l'instant du corps qui "... ne tombe pas": l'horizon graduel dénonce l'italique elle a toujours froid depuis...
b/ positif, espace: donnée
la masse soutient une diagonale, se creuse dans la coupure vers le mouvement sectionné en libre cours du sujet qui s'abstrait, l'objet immédiat pénètre la lumière; l'absence de l'objet mène à son détour, la dalle notifie ses degrés au premier plan daté
l'Objet. entre parenthèses, il exécute l'attrait à la terre Le sol se dissout, il résout l'équation de la disparité Un pas dans le froid avait-il suscité une image, telle "fragilité" alors qu'il disparaîtrait innervé de chaleur et de froid Se prend répétitif le sujet qui s'absente et devient objet: élaboré à cet "entretien de la surface", tremplin labial, il s'énonce empreint à l'extrême de la corporéité Les outils arpègent le sens de la disparition, la distance donne le lieu géographique: la pierre suggère une fiction, support attentif Le texte se lit dans la désignation de la main; balbutiements à son élaboration, une page double l'absence et la présence; alternativement le sujet et l'objet deviennent cette "épaisseur" de livre et se réduit-il au geste qui lui rend l'identité, corpus en excès sur lequel le "doigt" accentue la pliure sans cesse récidivée: labeur liquide "dans la bouche / de pleine terre"
extrait de Mezza Voce
in Cinq le Choeur (Oeuvres 1966-2012) (pp 251/257) Anne-Marie Albiach (Flammarion)
confer: Pour Anne-Marie Albiach par Jean-Marie Gleize...
samedi 13 décembre 2014
exode(s)
cela ne finit plus... la nuit après la nuit - féconde... austère lisse scélérate encore. ne voir. à la longue. inhérence sourdre panique amène... désinvolte. ton sens sa fuite. l'inélégance fait le style... après les fins interstices... sacrifice ou... à pâle ivoire même. exode; encor innocence. connaître le temps quelques autres. encore instant après merde à l'élan crasse. je te sais....
Feuille en rose cavalcade...
Par exemple, menteur saigne
Ta langue, et rougit comme l'eau
Cette joue voisine du feu.
Un mensonge nous colore,
Presque. Dresse tes mains au jeu
Des langue, fleur, et flamme; alors
D'une curieuse haleine en plumes,
Je rapproche ventre qui bouge.
Ma bouche au tisonnier j'allume,
N'espérons plus s'il n'est rouge.
Vexé que mon coeur déteigne,
J'efface tout et je signe
(Profitant du doigt qui saigne)
Sur un arbre des dimanches.
Sonnet du menteur in Les Barricades mystérieuses (p.65)
Ta langue, et rougit comme l'eau
Cette joue voisine du feu.
Un mensonge nous colore,
Presque. Dresse tes mains au jeu
Des langue, fleur, et flamme; alors
D'une curieuse haleine en plumes,
Je rapproche ventre qui bouge.
Ma bouche au tisonnier j'allume,
N'espérons plus s'il n'est rouge.
Vexé que mon coeur déteigne,
J'efface tout et je signe
(Profitant du doigt qui saigne)
Sur un arbre des dimanches.
Sonnet du menteur in Les Barricades mystérieuses (p.65)
Chaque un renverront les eaux sans nombre,
L'eau, rejetant les allées du jour
Dont le saignant moteur en atours
L'a, grand'ouverte à cela qui sombre.
Tournant la tête un jour dédaigneux
Du peu de front d'or et dans la plage -
Ton sombre envers, Face-à-face ô dieu,
Sa marée prend les noirs de ma page.
Calcul enraciné pour grandir
Sûr en vain des frondaisons inverses,
D'embrasser un réticent nadir
ton beau poignet retient il renverse
Au jour ce jour.
Non ! Lettre inouïe
La Minuit sans réplique a claqué
Mon front, d'hier la porte haïe.
Coucher in Rien Voilà l'Ordre (p.157)
avec Ca-Ira
Solitude éhontée répondant sans répondre
"C'est moi qui m'offre à tous pour m'y cacher des autres !
Ecorche-toi, veux-tu ? je vais être encor là.
Si tu veux m'étrangler, c'est moi qui nous sépare.
Mon tonnerre est sans bruit ! Silence en fait l'écho
Par ta voix étonnée quand rien ne lui arrive
D'un visage passable aux immobiles rives;
Où mon seul coup de foudre y fait ton coeur mordant.
Tu n'es pas plus qu'un bois si j'en suis la Druidesse,
Ou la cultivatrice à l'intime jardin
Aux regards en allées, vides vers chaque objet
Car le moindre ustensile y met un monument."
Le signe que je fais dans toutes les bouteilles
Nous ramène, humble bête en choeur des basses-cours
"Partageons... Sans rancune. A la prochaine fois !"
L'éhontée in L'Arbre à Lettres (p.203)
poëmes & photographies extraits de Oeuvres poétiques complètes Olivier Larronde (Le Promeneur/Gallimard)
vendredi 12 décembre 2014
sabordage
écarlate après l'écrou ignorance lasse à l'alphabet lente encore être là même estime savoir la trace après l'errance vertige sommes ainsi vestige voire fin quel hémisphère après l'étang et ce malaise indistinct déférent continue de sombrer par contumace délétère scansion à la morte saison encore... rouge ta pestilence soif désordre te boire encore perdre l'errance après ce frisson fragile à l'horizon encore là même ainsi voir encore après merdre turbulence(s) ou... t'emmerde ma veine t'emmerde même frôle mort à ton épaule t'emmerde enfin lasse finir à l'heur savoir nébuleux à l'indécis encore manière même encor qui est l'élu après l'errance ?
Repose-toi dans tes blessures.
TENIR DEBOUT, dans l'ombre
du stigmate des blessures en l'air.
Tenir-debout-pour-personne-et-pour-rien.
Non-reconnu,
pour toi
seul.
Avec tout ce qui a ici de l'espace,
et même sans
parole.
(p.33)
SOIS AVEUGLE dès aujourd'hui :
l'éternité aussi est pleine d'yeux -
s'y
noie ce qui a aidé les images à passer
par-dessus le chemin où elles venaient,
s'y
éteint ce qui, toi aussi, t'emporta
du langage, d'un geste
que tu laissas advenir comme
la danse de deux mots de simple
automne, de soie et de néant.
(p.73)
NOIRS
comme la blessure de souvenir,
les yeux fouillent et te cherchent
dans le pays de couronne mordu
à blanc par dents de coeur,
qui est toujours notre lit :
c'est par ce puits creusé que tu dois venir -
tu viens.
Dans le sens
de semence
la mer t'étoile, au plus intime, à jamais.
Donner des noms a une fin,
sur toi je jette mon destin.
(p.93)
CÀ ET LÀ BOUSCULEE
la Lumière-perpétuelle, jaune limon,
derrière
des têtes de planètes.
Des regards
inventés, cicatrices
de vue,
entaillées dans le vaisseau spatial,
mendient des bouches
terrestres.
(p.121)
GRANDE VOÛTE INCANDESCENTE
avec
l'essaim d'astres noirs qui s'affouille
une voie de sortie, de départ :
au front caillou d'un bélier
je marque au feu cette image, entre
les cornes, dedans,
dans le chant des circonvolutions, enfle la
moelle des
mers de coeur figées.
Contre
quoi
ne fonce-t-il pas ?
Le monde est parti, il faut que je te porte.
(p.167)
UNE FOIS,
je l'ai entendu,
il lavait le monde,
non vu, à longueur de nuit,
vraiment.
Un et Infini,
anéantis,
disaient Je.
Lumière fut. Sauvetage.
(p.183)
in Renverse du souffle (Points/Seuil), Paul Celan , traduction Jean-Pierre Lefebvre
mercredi 10 décembre 2014
vendredi 5 décembre 2014
stance...
ta stance abysse élan et cette trace après l'infime estime lente encor essence ignorance & sans fin la fulgurance blâme atmosphère virulence bascule tant et le litan à l'écart même hémisphère parmi les transes dépendance(s) finir à l'âme métaphore & véhémence(s) après casaque l'ignorance à la nuit en phalanstère épopée carence nocturne séculaire encor un silence et puis des flagrances en versatiles liens ou
jeudi 4 décembre 2014
Heure érogène...
Sous le drap
Bouge
Le chaos
Dans le rire le hoquet
Freine
Trébuche et frappe encore
L'heureuse glotte acérée
La sortie
La fumée lasse L'haleine vaginale
Le dernier souffle de pure perte
Eructe
Plaqué au sol par la pesanteur
D'un seul mot
Quand
Il y a des planches vides de tout désir
Des cheveux qui poussent sur des crânes ensevelis
Des sexes armés pour combattre
L'oubli
Le cerveau dans sa cage
Se croit lion libellule
Machine
Comment peut-on dormir une heure avant la grande nuit
Dernière
L'immense nuit du cri éternel
Il faut chanter la fièvre
La masturbation
Hurler la beauté de la chair
Jouir dans la bouche de la blanche sentinelle
Lévitation sans raideur
Anguilles
Il faut rire dans le vent L'écho
Accède au palier du souvenir vécu
Il faut manger le sexe de son père
Un homme est entré dans Palmyre
Sur le dos d'une petite cuillère
Il plana longtemps
Nébuleuse primitive
En crachant de la poussière lunaire
Un homme est entré dans sa mère
Sans ciller ni rendre son affreux baiser
Il perdit la raison entre ses cuisses de métal bleu
Et la lune se leva nue sur son père
Un homme est entré dans sa tête
Par l'orbite perforée du métro
Il s'aggloméra sans peine
A cet autre corps unique
la moule Marée haute des années vécues
Au plus bas de la nuit
Le sable se ride
La glacière s'allonge
Seul reste le sanglot
Chantre
Un homme
Noeud coulant
Pomme d'Adam
Chien errant Âme slave
Un homme a planté une rave fourchue
Dans l'oeil laqué de son nombril
Au Hasard
Puis accroupi comme un poisson
Dans sa gelée heureuse
Il féconda la terre
De sa mort
Un homme déroba la langue priapique
Et la cacha derrière l'occiput
Astrologique
De la vierge aux pupilles de cire
La guerre éclata dans son corsage ouvert
L'homme courut plus vite
Qu'une me
Déserte
Vers l'étoile qui saignait au loin
Si la haine sème la maladie
L'envie le cancer
Qui surprendra la rusée mandragore
Qui arrachera la pince du homard
Mort
Il y a une théorie du désert
Une musique une mélancolie
La mort migratrice fait des vagues sur le lac hostile
Elle nivelle les années d'écaille
Sur le ventre de la vieillesse-tortue
Son miroir encombré de joncs de marais
L'écorce battue de sa peau peinte
Les îles innombrables de son pubis ensablé
Tout en elle crie
peur
solitude
mensonge
Tout frissonne et rétrécit
L'aube se lève comme une très vieille femme
Le froid mépris de tes yeux une fois la nappe ôtée
Souligne que c'est fini
La mort commune
Passe
Astres et désastres (1969) pp 475/477
Bouge
Le chaos
Dans le rire le hoquet
Freine
Trébuche et frappe encore
L'heureuse glotte acérée
La sortie
La fumée lasse L'haleine vaginale
Le dernier souffle de pure perte
Eructe
Plaqué au sol par la pesanteur
D'un seul mot
Quand
Il y a des planches vides de tout désir
Des cheveux qui poussent sur des crânes ensevelis
Des sexes armés pour combattre
L'oubli
Le cerveau dans sa cage
Se croit lion libellule
Machine
Comment peut-on dormir une heure avant la grande nuit
Dernière
L'immense nuit du cri éternel
Il faut chanter la fièvre
La masturbation
Hurler la beauté de la chair
Jouir dans la bouche de la blanche sentinelle
Lévitation sans raideur
Anguilles
Il faut rire dans le vent L'écho
Accède au palier du souvenir vécu
Il faut manger le sexe de son père
Un homme est entré dans Palmyre
Sur le dos d'une petite cuillère
Il plana longtemps
Nébuleuse primitive
En crachant de la poussière lunaire
Un homme est entré dans sa mère
Sans ciller ni rendre son affreux baiser
Il perdit la raison entre ses cuisses de métal bleu
Et la lune se leva nue sur son père
Un homme est entré dans sa tête
Par l'orbite perforée du métro
Il s'aggloméra sans peine
A cet autre corps unique
la moule Marée haute des années vécues
Au plus bas de la nuit
Le sable se ride
La glacière s'allonge
Seul reste le sanglot
Chantre
Un homme
Noeud coulant
Pomme d'Adam
Chien errant Âme slave
Un homme a planté une rave fourchue
Dans l'oeil laqué de son nombril
Au Hasard
Puis accroupi comme un poisson
Dans sa gelée heureuse
Il féconda la terre
De sa mort
Un homme déroba la langue priapique
Et la cacha derrière l'occiput
Astrologique
De la vierge aux pupilles de cire
La guerre éclata dans son corsage ouvert
L'homme courut plus vite
Qu'une me
Déserte
Vers l'étoile qui saignait au loin
Si la haine sème la maladie
L'envie le cancer
Qui surprendra la rusée mandragore
Qui arrachera la pince du homard
Mort
Il y a une théorie du désert
Une musique une mélancolie
La mort migratrice fait des vagues sur le lac hostile
Elle nivelle les années d'écaille
Sur le ventre de la vieillesse-tortue
Son miroir encombré de joncs de marais
L'écorce battue de sa peau peinte
Les îles innombrables de son pubis ensablé
Tout en elle crie
peur
solitude
mensonge
Tout frissonne et rétrécit
L'aube se lève comme une très vieille femme
Le froid mépris de tes yeux une fois la nappe ôtée
Souligne que c'est fini
La mort commune
Passe
Astres et désastres (1969) pp 475/477
Joyce Mansour par Gilles Ehrmann (1960)
Il n'est pas de bonheur plus voluptueux
Qu'en cette pénétration de soi
Par tous les orifices de l'imaginaire
De l'anus grignotant
A la petite bouche de cire
L'homme qui s'est fait femme dans le charnier de son oeuvre
Celui qui traqua son phallus dans les ruelles
Bordées d'ombre
S'est tu s'est tué une fois sa forge
Eteinte
Son sexe pincé
Son pinceau sectionné
Mineur minéralisé dans le tréfonds
De sa mine
Mort profonde ? Non
Soleil tiré de la pierre
Falaises de marbre en chaussettes de cuir
Aujourd'hui la vieillesse
Galope sur des talons aiguilles
L'arbre de vie ganté de noir
Traîne sa queue encre de Chine
Sur le fil sans fin
De sa toile-écran
Funambule du burin
Faux cils excès de joie bas résille
Cris rauques sous le vernis
Sperme amidon fécule et albumine
Des femmes fleurs s'ouvrent dans l'oeil du printemps
Ocelles de plumes sur un pan de mur évanoui
Leur pubis un volcan
Brûlant et stérile
Leur plaie un lac pierre de lune
Un masque une chimère
Couvre le visage de nuit
La peinture sèche
Un noeud d'angoisse durcit
Un drap défait bande en spirales
Le délire de Pierre Molinier
Vit.
Sens interdits (1979) pp 548/549
in Oeuvres complètes, Prose & poësie, Joyce Mansour (Michel de Maule)
mardi 2 décembre 2014
Climax...
ne cesse de finir ce malgré le fracas arrêta pas même ces traces encore sommes indésirables après la main des algarades ça ne s'arrête pas ne cesse de finir ça ne s'arrête pas la main passe envers et contre soit tout passe encor ne cesse de finir même après l'hémisphère à rebours tel infâme soit encore parallèles nos ondes initiales ne cesse de finir encor ce fracas ne cesse de finir quand ça ne finit pas ne cesse de finir quand ça ne finit pas ne cesse encor hier et ça ne finit pas ne cesse encor hier et pour rien de finir pour rien de finir gran assault little blood ne cesse de finir après l'étrange trace ne cesse de finir au-delà le fracas ça ne s'arrête pas à toute latitude ça ne s'arrête pas malgré ta certitude ça ne s'arrête pas ne cesse de finir halètement rien va ça ne s'arrête pas ne cesse de finir ça ne s'arrête pas même à quelque heure encor voir après l'errance au-delà cela ne finit pas ne cesse de cesser même ailleurs encor ces immanences lasses finir ou cesser après cet écran voire ne cesse de finir malgré cette ambiance ne cesse de finir & ne s'arrête pas incertaine atmosphère & nébuleux néant suivre même encor climax à l'infini inhérence encor climax... à l'ivresse climax...
un état de tension
est-ce dérive insensée ?
: des // aux xsmts de la culture par l'intelligence :
la politique aime la politique
la poësie est politique + le documentaire est politique
l'art est amour
la politique est amour
du peuple
si le peuple aime l'image
l'image est donnée au peuple
où alors la révolte se peut-elle ?
(p.13)
(p.33)
les jours de grand vent a = d, donc anne kawala = a naked lawn
(p.52)
Un piège est fait pour immobiliser et tuer.
Une oeuvre d'art peut-elle être un piège? Faut-il que ce soit une oeuvre qualifiée de bonne: dit-on une bonne oeuvre d'art comme l'on peut dire un bon morceau de fromage ?
Le rat a faim. Il se précipite sous le piège, ce piège qui est dit en
Faut-il juste que la faim soit présente ? Attiré, le rat se laisse écraser. Se laisse-t-il écraser ? Sent-il combien la pierre est lourde dans cette relation de la sécurité à celle du danger ? Les grincements l'alertent. Combien le bien de fromage retient-il le piège ? Combien est-il dur ou friable ou mou ou creux ce bout de fromage ? Combien peut-il l'altérer et combien peut-il se nourrir ? Le rat n'est-il pas là sculpteur ? S'il a trop faim, il se fait écraser. Si la pierre n'est pas assez lourde, le rat est immobilisé. Il est déjà mort encore vivant et déjà mort. Ce sera l'homme qui le tuera quand, au matin, il le trouvera. Car connaissez-vous un homme qui pose un piège sans chercher à tuer ? Même ceux qui traquent des images cherchent à tuer la fascination. Le piège est le pouvoir que la fascination exerce. Est-ce que parvenir à dépasser le pouvoir de la fascination permet de tuer le piège ? La fascination que peut exercer l'art est-ce piège ? L'art est-il piège ? Est-ce que tuer le piège soit tuer la fascination, la fascination du pouvoir, le pouvoir de la fascination de l'art revient à faire oeuvre d'art ? Si l'amateur se définit par son incapacité à se défaire de l'attraction de la forme qu'il crée, à laquelle il se réfère, à laquelle il ne parvient pas, l'amateurisme ne pourra-t-il jamais faire art ? Est-il justifié de parler de piège alors que l'art à priori étend une reflexion ? (Etend-on une réflexion comme l'on abaisse une pâte à tarte ? Le rat préfère-t-il le fromage ou la pâte à tarte ?) La pensée descendue par la forme roule sur le fond; or celui-ci ne permet-il pas d'affranchir, d'accéder à une pensée ? le piège alors serait-il pour celui qui ne voit pas le piège ?
(p.57)
(p.89)
; mind the gap, pense au fossé, pense à ne pas tomber, pense à bien soulever le pied, pense à ne pas pousser, pense à ne pas avoir peur, pense à ne pas avoir peur de ne pas comprendre, mind the gap, saute au-dessus de ta peur.
(p.94)
(p.95)
(p.99)
J'aime dehors. J'aime le dehors. J'aime l'extérieur. Je suis amoureuse de l'extérieur. Je suis amoureuse quand je suis à l'extérieur. Je ne peux être amoureuse que quand je suis au grand air. Je suis à côté de mes pompes quand je suis amoureuse à l'extérieur de l'extérieur. Je ne peux qu'être à côté de mes pompes quand à l'extérieur je suis amoureuse de l'extérieur. Je n'aime pas le dedans. J'aime l'apparence. J'aime contempler l'apparence d'un point de vue extérieur. J'aime sortir de moi-même pour contempler l'apparence d'un point de vue de l'intérieur. Je pompe, vaillante, alors qu'à l'extérieur, regardant l'extérieur de l'intérieur, mon propre air expiré à le goût de l'erreur, du regard mal porté, fatale l'apparence reluit, je suis prête à tomber amoureuse de l'apparence d'un autre extérieur, à l'extérieur bien sûr. Je jouis. Je repousse l'intérieur vers l'extérieur. Je repousse les limites de mon propre endoderme vers celles de la pièce.
(p.111)
(p.145)
pont spécieux si soumis aux sifflements sonores s'insérant jusqu'aux sens
(p.155)
extraits de F.aire L.a Feui||e (le clou dans le fer) Anne Kawala
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