surfaite cette agonie parmi les exhalaisons...
quand bien même l'attente vaine,
redécouvrir cette silhouette ondoyante
lointaine en sa contiguïté
et conforme en son errement
passagère incessante
à l'éclat incertain;
anticiper est initiation
exploration viride & subreptice...
cette peau comme un violon.
nulle échéance en le vide...
à la secousse électrique
s'oublier ou bien
se tendre pour rien,
trois râles en la pénombre...
hier encor cette étendue, une limite
jeudi 31 mars 2011
mardi 29 mars 2011
samedi 26 mars 2011
projection#1
l'ombre portée en bandoulière toujours nos soifs aride en volutes azotées errance & ronces lasses quelqu' incertaine halte et trace délétère infinitésimale la souffrance lucide lézarde singulière affranchie en abîme éteinte pour un temps qu'elle estime subtil et véhément encor cet oeil indélébile sur mon acuité même...
mercredi 23 mars 2011
quelle est cette musique ?
QUELLE est cette musique qui nous attire avec la séduction de gestes lointains comme le premier amour ?
Sur la ville blessée la tempête de neige se déchaîne. Point de lampadaires, point de lumières aux fenêtres. Des détonations éclatent dans les ténèbres. Qui tire ? Pourquoi ? Sur qui ? Peut-être est-ce là-bas, où un reflet d'incendie colore de pourpre les nuages ? Ce sont les dépôts de vin qui flambent. Dans les caves, au milieu des tonneaux défoncés, des hommes se noient dans l'alcool. Au diable ! Qu'ils brûlent vifs !
Quelle est cette musique ?
Avant que ne s'écoule un siècle, les principaux centres européens seront détruits, on essaiera vainement de relever leurs ruines.
C'est là un optimisme exagéré !
Elle remonte le tricot tout imbibé de sang. Elle recule d'horreur et fond en larmes : une sanglante étoile à cinq branches est découpée dans le dos.
Cependant la science objective n'a pas cerné le problème dans sa totalité, car elle a accumulé les connaissances sans développer parallèlement la conscience.
La ville entière sait que cette nuit les membres de la Jeune Garde seront exécutés. Aucun des parents des condamnés ne dort cette nuit. Personne ne dort.
L'ensemble des concepts aujourd'hui abstraits doit prendre place parmi un système de représentations imagées dont le caractère mythique ne fait pas de doute pour moi.
Quelle est cette musique ?
Tandis qu'on la mène à l'exécution, elle chante sa chanson préférée.
Comme elle rit ! Elle a seize ans.
Je te portais dans mes bras à travers les roseaux qui bordaient le lac et ton sang coulait dans mes mains. Je te portais dans mes bras et je ne pouvais pas me figurer que tu puisses mourir. Pourtant, hormis les insectes, l'immense majorité des êtres vivants est soumise à ce mécanisme : ils subsistent longtemps après la mort de leur amour.
- En êtes-vous bien sûr ?
MAIS IL N'Y A PAS DE CAMARADES DU NON.
La révolution chinoise a de nombreuses amazones, des cavalières Elsa porteuses de bombes, bottées, gantées, atroces et théâtrales. Pin Yin a coupé ses cheveux. La nuit elle rêve de gâteaux. Elle aime sa soif et sa faim. Pour se désaltérer elle mâche des feuilles amères. Le soleil brûle ses mains et son visage. La peau s'en va. Elle a seize ans.
Quelle est cette musique ?
Il émane une harmonie profondément émouvante de figures géométriques, cristallines, de plantes, de silhouettes d'animaux. Un violon par exemple, une voiture merveilleusement agencée, un petit temple chinois.
LES GUITARES DE LA REVOLUTION.
Et son amour, que va-t-il devenir ? Il disait à qui voulait l'entendre qu'elle était mexicaine. Mais il n'y avait que les mexicains pour le croire.
- Tu auras alors de nouvelles obligations et de nouveaux amis. Et moi ?
On peut sacrifier les relations les plus amicales.
- En êtes-vous bien sûr ?
Et cette mer de cristal avec ses vaisseaux dont les voiles pourpres se gonflent, ses îles et ses licornes combattant, et sur le rivage, le château fort qui porte à ses créneaux l'emblème de l'immortalité.
LE SOMMEIL DE L'INNOCENCE DE LA BELLE ANNABEL LEE.
Mais le mythe qui produit la vie produit aussi la mort. Il suffit qu'un accent se déplace pour que le dynamisme change de signe.
Il est vraiment étrange de voir une petite fille ouvrir soudain la bouche et dire des choses que l'esprit se refuse d'abord à comprendre:
TOUT LE VISAGE DE L'ESPAGNE.
Ces grands mouvements qui se préparent à la surface du globe prouvent qu'on ne saurait prévoir la naissance d'une civilisation s'étendant à toute l'humanité.
L'affaire se complique encore du fait que, pendant une durée variable, l'organisme en formation est entièrement invisible. Le stade de vie parasitaire se traduit par une action ignorée du public s'opérant dans un milieu fermé occulte. Le rôle des sociétés initiatiques est très grand. L'immense majorité de celles-ci avortent.
A présent vous avez vu tout ce que nous pouvions vous montrer.
ivan chtcheglov, réflexions sur l'échec de quelques révolutions dans le monde, in écrits retrouvés (allia), pp 33/35
Libellés :
ivan chtcheglov,
lettrisme,
littérature,
poësie
mardi 22 mars 2011
mercredi 16 mars 2011
sur pierre ardente, mezcàl...
il ne sait plus, ne sait plus, il ne sait plus bien ou mal. il arpente ces rues misérable intimes mentales. il présage imbécile cette extinction soudaine. idoine et délétère. atroce & triomphante. il ne guette plus et expose son imprudence vaine… piètre & singulière… tragique… tragique. au sol insolent il vibre à même… météore élégant qui se perd aux confins… il frémit. éphémère sa geste est irrésolution potentielle. à ce frisson succomber, augure-t-il… frasques amères. il s’étend et scrute. rien. pour rien longtemps ou presque indolent. à blanc elle siffle la balle acerbe… il aspire féroce…à l’anfractuosité, boire.
lundi 14 mars 2011
mercredi 9 mars 2011
mercredi 2 mars 2011
tumulte(s)
n'aimer rien tant qu'embrasser ton lobe offert boire à ta cou(l)pe des paroles indécentes aux affres fugitives quand ta peau frémissante se perd en brèche indélicate l'amertume éphémère et la fièvre incidente débordent à peine aspirer encor à l'altération mouvante et à ta gorge pâle pour une seconde dériver avec aise en l'interstice immense et viciée d'un univers où la langue passée se perd avec candeur écluser est un monde à l'immanence feinte pour chavirer enfin et distinguer ton ombre... délicieuse ou...
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