Charles mange son cerveau...
jeudi 31 octobre 2013
citoyens-panélistes, neurones sur pied...
Pour achever complètement la métamorphose de l'Homme ordinaire en "homme moyen", il ne faut pas se contenter de jongler avec quelques unités discrètes déjà domestiquées par la statistique; il faut aussi savoir habiller leur férocité rationnelle dans de subtiles draperies du "différentiel" et de l'"optimal". C'est ainsi que peut s'expliquer l'engouement des économistes pour les rudiments du calcul des variations, leur soif de minimax et de chasse aux équilibres. Le "calcul à la marge" donne de la fluidité au brutal échange de X contre Y: c'est en considérant le rapport des différentielles d'X et d'Y que pourra être débusqué ce point précieux où le consommateur devient indifférent, aussi bien au "sacrifice" d'une première poire qu'a celui d'une dernière pomme. Pauvre calcul différentiel, qui a réussi déjà depuis plus de trois siècles à maîtriser l'infini et qui est désormais commis aux tâches médiocres des politologues-économistes : tenir la comptabilité des microconfrontations, repérer les points d'équilibre, amollir et fabriquer de l'apathie !
Les points d'équilibre sont une sinécure pour le Robinson consommateur: il peut y savourer toute la liberté du choix, sans subir les évidentes pressions du "trop" ou du "pas assez". Qui ne saurait envier à l'"homme moyen" - "que nous sommes vous et moi" dirait l'empiriste mercantile - ce statut d'âne de Buridan euphorique dont la seule contrainte est de choisir le choix ? Qui n'aimerait pas, ne fût-ce que pour quelques secondes, jouer à choisir, goûter à ces frissons de la mise en balance, aux délices de ces dispositifs qui vous hissent et vous font flotter hors des rapports de force et des affrontements ? Qui ne serait friand de ces flottements hors de la gravité ? Complètement livré à la magie de l'équilibre, l'Homme ordinaire se laisse ensorceler et glisse doucement dans l'univers de l'"homme moyen", de tous ces petits poseurs blasés affamés d'optimisations, effarouchés par tout ce qui pèse et tout ce qui décide, scandalisés par la violence de tout ce qui tranche et fait face, bref, de tout ce qui a l'audace de se déterminer hors du stationnaire.
Vivre et penser commes des porcs, Gilles Châtelet , Folio Actuel, pp 67/69
Les points d'équilibre sont une sinécure pour le Robinson consommateur: il peut y savourer toute la liberté du choix, sans subir les évidentes pressions du "trop" ou du "pas assez". Qui ne saurait envier à l'"homme moyen" - "que nous sommes vous et moi" dirait l'empiriste mercantile - ce statut d'âne de Buridan euphorique dont la seule contrainte est de choisir le choix ? Qui n'aimerait pas, ne fût-ce que pour quelques secondes, jouer à choisir, goûter à ces frissons de la mise en balance, aux délices de ces dispositifs qui vous hissent et vous font flotter hors des rapports de force et des affrontements ? Qui ne serait friand de ces flottements hors de la gravité ? Complètement livré à la magie de l'équilibre, l'Homme ordinaire se laisse ensorceler et glisse doucement dans l'univers de l'"homme moyen", de tous ces petits poseurs blasés affamés d'optimisations, effarouchés par tout ce qui pèse et tout ce qui décide, scandalisés par la violence de tout ce qui tranche et fait face, bref, de tout ce qui a l'audace de se déterminer hors du stationnaire.
Vivre et penser commes des porcs, Gilles Châtelet , Folio Actuel, pp 67/69
ready-made (tw...)
feinte l'errance
voir est entendre, las
rien...
nuit... ciel dégagé... même éteint dérange encor
lointaine irrévérence
germinale latence
tout va bien
inconstance des nébuleuses
une vie ready-made
le faire exprès
solitude élan anonyme aspect insolite hier
haïr le bon sens
même immobile nomade
acharnement mon aparté
modération soit, frustration, oh !
l'imminence inédite
lente l'exaction
inhérence menace
laxe l'ignorance
fulgurance fantoche.
voir est entendre, las
rien...
nuit... ciel dégagé... même éteint dérange encor
lointaine irrévérence
germinale latence
tout va bien
inconstance des nébuleuses
une vie ready-made
le faire exprès
solitude élan anonyme aspect insolite hier
haïr le bon sens
même immobile nomade
acharnement mon aparté
modération soit, frustration, oh !
l'imminence inédite
lente l'exaction
inhérence menace
laxe l'ignorance
fulgurance fantoche.
dimanche 27 octobre 2013
vendredi 25 octobre 2013
#ConSomme
NRJ NSA étanche lente compagnie culotte ou string en l'état amère et lasse présence gaz de schiste forage inoui à chier encor rien n'existe après l'ombre Gattaz & fils même ainsi Leonarda et l'assassin(e) d'enfant toujours à leur manière inconséquente j'ai soif hier encore l'étrange strate mensongère au vieux campeur leader price DSK loin d'Heinlein après quelque hérésie michel édouard leclerc est un con par delà désenchantement certes & sauce barbecue insane les salariés en crise - hé bé - menace pour menace - à l'extinction des feux de camarades rares c'est la merde encore la merde qui hier est l'invisible sentence lisse ton engeance un supplice... tcha tcha, call it tchat tcha.... GVS dernière cigarette Blake... scandale des lingettes larme ignorance Fukushima Fukushima rime riche Hiroshima Hiroshima mon amour le cheval est un boeuf le minerai est d'or dort encor après la fin puis non publicité voiture à merde Gravity d'Adèle dos crawlé Denis Robert rincé, puis non Sophie Davant bonne mère aucun tremblement de terre n'élance ainsi des scies des siestes et des abscences le sage est un sot Gallimard Pathé Grasset Gaumont Flammarion & more KULTUR kultur encor produire à perte et à merde UFC Que Choisir Roy Stuart Christophe Fiat & Tarkos... vide puisard & dôme d'ombre absinthe absente Cherub Rock Mendelson Mendelson itération à l'exorcisme Carole Rousseau meilleur auxiliaire de police sélénites t'y crois? scientologie religion parmi d'autres à chier la transcendance est une barre chocolatée. à la chaîne attelée l'histoire... itération à l'exorcisme... DCRI abandon & crevaison hier même ainsi rien... interpelle. je te hais. double hélice valse longue, si tant... hématome élan bourrasque immobile à bride abattue... le dimanche le dimanche le dimanche. la nuit, la nuit. le gouvernement planche sur une journée de vingt-sept heures fuir est aimer après-demain... car-jacking; rêve à l'envers véhémence odyssée de l'espèce d'espace CSA CNIL heure amorphe après le temps quel infini ? rien va hier encor ici: métastases & souvenirs de bruits incandescents l'ignorance est ailleurs.
Libellés :
#ConSomme,
quitter le solide,
work in progress
mardi 22 octobre 2013
Nuire à la bêtise...
Création & Résistance...
Gilles Deleuze, avec Claire Parnet.
extrait de l'Abécédaire
lundi 21 octobre 2013
errance(s)
tout le monde rien va
chairs électriques
choc acoustique
errance(s)
attend encor
égérie rave
l'inespérance
dire même
par-delà quelque oubli...
l'élan ce compagnon
incertain
à l'élégance rare
succombe long
sans véhémence
ailleurs
la figure élastique
s'étend laxe
et s'extirpe
d'un néant versatile
à tout le moins...
chairs électriques
choc acoustique
errance(s)
attend encor
égérie rave
l'inespérance
dire même
par-delà quelque oubli...
l'élan ce compagnon
incertain
à l'élégance rare
succombe long
sans véhémence
ailleurs
la figure élastique
s'étend laxe
et s'extirpe
d'un néant versatile
à tout le moins...
samedi 19 octobre 2013
tu te souviens ?
Tout ça se passant. Durant des heures. En fait une seule. Rien qu'une seule. Il n'ya qu'une heure qu'on est dans véhicule. Depuis qu'on laisse elle. Thora. Et lui. Nigaud de mes deux. Là. Dans baraquement jaune. Véhicule est un machin américain. Hé. Mais. On a perdu un k sur la lande. Ou devant chez Thora. C'était côté conducteur. Tu sais ? Je fais à Jon. Tandis qu'autre chose. Toute autre chose. Se passe a cet instant dans baraquement. Celui de Thora. On le voit scintiller. Maintenant. Comme il y a lune. Il se détache. Nettement. Des autres bâtiments. Très visible. Lui. Sur la lande. Sombre. Et grise. Même la nuit. On le voit depuis voiture. Depuis les hauteurs. Les pourtours noirs. Granitiques. De Kirkjubaejarklaustur. Aucune autre bâtisse ne le fait. Aucune autre bâtisse. De Kirkjubaejarklaustur. Ne se détache. La nuit. Sur la lande. Comme le fait le baraquement jaune de Thora. Je fais. Oui. Fais Jon. C'est vrai. Elle est splendide. Thora. Je parle. Il fait. L'enfoiré Jon. Fait l'enfoiré Jon. Enfoiré de mes deux. Jon. Je dis. Tu crois qu'elle couche ? A cette heure ? Il fait. Partant. Lui. D'un autre inextinguible fou rire.
Kirkjubaejarklaustur, Vincent Tholomé (Le Clou Est Dans Le Fer), p.69
jeudi 17 octobre 2013
profonde...
mon agonie ton espérance/lisse étanche la fragrance/lasse est la fiction leste l'ignorance/n'être rien être tout pourquoi/le rite rayé par-delà les silences/ailleurs encore quelque errance/ latente & basse la jubilation/en rappel souvenirs incertains/en évidence quelque reste d'ambre/ce coffre plein de vide s'éteint presque à l'aube/ta lune lasse, enfin/dévaler des pentes hier encor/prophète en chambre ta merde hélas/loin des précipices ta parole/ici même pour l'unique pont à l'axe mordoré/tôt ou tard l'irréverence, respect d'une parole lente au loin... l'autre été creusement & souvenir d'oubli... vague instance/et cet élan n'est là.
mercredi 16 octobre 2013
on the vine...
l'érotisme certain du pressage pieds nus...
vendanges à Margaux, automne 2013, photo thierry david.
via sud ouest
mardi 15 octobre 2013
les rues...
les rues la nuit l'indifférence, les rues la nuit cette distance... rien n'existe que les soirs après la semonce... longue incertaine. le quai n'est rien, l'errance grêle et lasse, encor... liquéfaction lente et insolente. n'y voir ainsi rien d'insolite... timon n'existe. éloquence étranglée, le silence est chair, par-delà le malaise... quelques secondes humaines et mensongères. nous étions fols nous étions loin nous sommes certes un élan vain... les rues la nuit l'absence, les rues la nuit l'éclipse intense...
vendredi 11 octobre 2013
voire....
ta frange rance errance lente camarades paupières lasses encore ainsi électrodes indistinctes... quatre-vingt-dix minutes ou centimètres ? ton luxe élan mon héroïne presque... essor illégitime essence d'ambre. chic désespéré... d'autres nuits & d'autres villes... ce mouvement qui nous traverse s'égare en ces murs insolence. surgir du futur, passer son temps à le perdre, mouvement. ardeur et dérèglement s'enlacent pour un temps incertain... rien, toi, l'espace inélégant, sourdre en dedans, encor... ce quelque instant de merde... ailleurs, hier... un visage en éclipse et l'ombre recouvre le futile... et puis le reste, et tu es là, voire...
subversivité, donc...
(...)
Poëtes, descendez
dans les rues du monde une fois de plus
Ouvrez votre esprit & vos yeux
à l'ancien délice visuel,
Raclez-vous la gorge et parlez,
La poësie est morte, vive la poësie
avec ses yeux terribles et sa force de bison.
N'attendez pas la Révolution
ou elle aura lieu sans vous,
Cessez de marmonner et parlez haut
avec une poësie nouvelle grande ouverte
avec une nouvelle "surface publique"
de sens commun
avec d'autres niveaux de subjectivité
ou d'autres niveaux de subversivité
un diapason dans l'oreille interne
pour frapper en-dessous de la surface.
Chantez encore votre doux Moi bien-aimé
mais prononcez le "mot en-masse"
Poësie transport en commun
moyen de transport public
vers des lieux plus élevés
où d'autres roues ne vont pas.
La poësie tombe toujours du ciel
dans nos rues toujours ouvertes.
Ils n'ont pas encore monté les barricades,
les rues sont pleines de vivants visages,
la beauté des hommes & des femmes
qui marchent encore,
partout encore des créatures aimables,
dans les yeux de tous le secret gît encore
les sauvages enfants de Whitman dorment
toujours là,
Bien éveillés et chantant à tue-tête.
extrait de Manifeste Populiste n°1 Lawrence Ferlinghetti - in Poësie art de l'insurrection pp 83/84, maelstrÖm reEvolution éditions, traduction Marianne Costa
Poëtes, descendez
dans les rues du monde une fois de plus
Ouvrez votre esprit & vos yeux
à l'ancien délice visuel,
Raclez-vous la gorge et parlez,
La poësie est morte, vive la poësie
avec ses yeux terribles et sa force de bison.
N'attendez pas la Révolution
ou elle aura lieu sans vous,
Cessez de marmonner et parlez haut
avec une poësie nouvelle grande ouverte
avec une nouvelle "surface publique"
de sens commun
avec d'autres niveaux de subjectivité
ou d'autres niveaux de subversivité
un diapason dans l'oreille interne
pour frapper en-dessous de la surface.
Chantez encore votre doux Moi bien-aimé
mais prononcez le "mot en-masse"
Poësie transport en commun
moyen de transport public
vers des lieux plus élevés
où d'autres roues ne vont pas.
La poësie tombe toujours du ciel
dans nos rues toujours ouvertes.
Ils n'ont pas encore monté les barricades,
les rues sont pleines de vivants visages,
la beauté des hommes & des femmes
qui marchent encore,
partout encore des créatures aimables,
dans les yeux de tous le secret gît encore
les sauvages enfants de Whitman dorment
toujours là,
Bien éveillés et chantant à tue-tête.
extrait de Manifeste Populiste n°1 Lawrence Ferlinghetti - in Poësie art de l'insurrection pp 83/84, maelstrÖm reEvolution éditions, traduction Marianne Costa
jeudi 10 octobre 2013
lundi 7 octobre 2013
Alone
Rien va... l'europe/L'ENNUI l'errance élégante par-delà la nuit JE TE VOIS merde le spectacle est incertain sans amphétamines/ hier encore ta rixe à l'atmosphère insoutenable légèreté éphémère & goémons/ailleurs déboire(s), à chier l'hypnose, mensongère l'exception/croire on en a pas fini, pour rien, POUR RIEN... Prévarication lâche hier... après rien ta disgrâce même... point d'histoire, quelque événement, AILLEURS peut-être. Je le sens, cela même, soit. Corps étrangers, intense dérive, là-bas ou ici, le monde... Ce Monde./L'horizon, à jamais couvert, semble s'abandonner pour une seconde encore... lointaine là, au final, l'irradation suspecte. ou NON peut-être... l'inélégance est un vice. HAÏR cet endroit, même. Rien va...
mercredi 2 octobre 2013
que le vide
in Journal, 19 juin 1916
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