mercredi 30 octobre 2024
mardi 29 octobre 2024
De fuite, lignes
Courbure du temps/Espace mensonger/Lumière amène/Dérive lasse/Langues distantes/Rayonnement fissile/Arden lointain/Ondes gravitationnelles & intimes/Silence infini/Oscillations crasses/Diffraction éphémère/Manière de plis/Incarnat cet éclat.
samedi 26 octobre 2024
Dire encor
Dire l'errance la défaite l'ignorance les barrières l'inconstance la misère le langage le corps misérable le vin mauvais l'événement le simulacre l'ennui l'insomnie le pataquès la violence feinte le champ des possibles la mélancolie l'aliénation la merdre le trouble la gravité le chancre l'inertie le silence la plaie la virulence l'obscurité le rythme la réplique l'infamie le geste l'exil l'étincelle la maladie la ritournelle l'orage confus l'avanie souveraine les détails insanes le montant convenu la fissure l'élégance l'équilibre l'agonie noN.
jeudi 24 octobre 2024
Douce
mercredi 16 octobre 2024
samedi 12 octobre 2024
jeudi 10 octobre 2024
Egale zéro.
J'aime assez ce concept de néant, absence d'espace/temps bienvenue, un devenir rien à la bassesse de ce monde de merdre, une non-existence pas pire que son contraire, un abîme qui n'en est point, une définitive éclipse, une abstraction pas même, sans façon l'arrêt de tout et rien, somme de quantités nulles, une fin.
mardi 8 octobre 2024
Rien après l'hier
Tous tes os sont brisés par ton souffle, vertèbre après vertèbre, pas de relâche dans la course, tant que tu respires, plexus solaire rongé, pas de relâche dans la course contre, diffusant poumons, ça se propage jusqu'aux valves, ça change de place et se transforme, s'intensifie, le sang reflue dans le mauvais sens, tout est pourri, tu pourris de l'intérieur, des phrases te viennent plus clairement que jamais, l'alimentation d'un feu mourant, la sténose, c'est un cent mètres, un marathon, une lutte à poings nus, tu y perds du sang, tu y perds ta conscience, tu affrontes seul, tu n'as pas besoin de leur pitié, de leurs regards embués, de leur compréhension, de leur fausse compassion, de leurs sourires ennuyés, de faire tache dans le bonheur, leurs vies si bien faites, leur excellente santé, cirées comme un parquet, tu n'as pas besoin qu'on en rajoute, tu es plutôt en moins, tu te sens déjà de trop, et la coupe est déjà pleine, tu n'as pas besoin d'eux, de leur politesse, de leurs sourires attristés, de leurs bons conseils, de leurs remords, de leurs explications, de leur tristesse, de leur empathie, de leur chien, de leur chat.
Virginie Lalucq, Liste des pages, p.22, Presses du réel/Al dante