lundi 31 décembre 2018
, et...
Trompé d'espace, ignoré l'hémisphère, la nuit après la nuit, tendance lasse au spasme en cette incantation, ne rien attendre liesse scènes de rues métamorphoses, éphémère scansion, voyage prolégomènes nulle part pour au moins cette seconde, savoir l'instant douter du moment, à l'horizon traces, reflet de l'abîme par-delà la menace, nuance de sangs partout en la pénombre, clairance limite, tordre l'espace/temps à sa convenance en cauchemar énergumène, hurler en ce vide, trembler, maudire, perdu pour rien, balafré d'élégance, et...
Continuer...
multitude de voix
à chaque voix le sursaut
longue secousse de la mémoire surpeuplée
mots soustraits au chaos - à la pâte - surgis
du dépôt du fond - plissement - fracture -
explosion
poursuite de l'affolante mobilité - viennent en
vagues par arrachement - frottement des
surfaces -déchires et plaies
ou bien isolés dans le silence
collage autour d'eux - par peur du silence -
de la nuit dernière nuit
lesquels - froissés brisés
le son - lointaine musique - et l'appel
chercher longtemps - à travers leur
vieillissement
les vieilles voix - résistant à l'usure -
à la destruction
leur pourrissement - métamorphoses - reconnaître
de moins en moins - usés à l'épuisement -
prêts à se dissoudre au sol
mots des voix éparses - venues torturant -
douleur - au hasard d'entendre
vieilles traces d'avoir été - reconnaissance
de confusion - sans souvenir - redite
étalés là - en corps blanc - à peine à
survivre au souffle - lambeaux - déchets de
sons - leur sourde odeur - noyé dedans -
plein la bouche
bouche ouverte entre cri et silence
le son articulé jusqu'au mot - en secours -
détresse
s'y tenir - tenir bon - ne pas laisser
échapper - s'accrocher aux sons - mots là -
retour au flux - presque un apaisement
couvrir - vouloir - violence d'ouverture aux
déchirements de sons - les dérapages de mots -
syllabes broyées - bégaiement - informe -
avec effort - écorchés - à l'os - désagrégés -
cassure dans l'ordre - éclosion à partir de
là - peut-être - si possible
vague espoir de mots - à venir - avant la fin
avant qu'ils ne sombrent à nouveau - juste
avant le silence - ou déjà envahis de silence -
par mutations - à l'intérieur - au noyau -
lentement - par brûlure - fêlure du temps
incruster des voix de passages - faire
mots - pour échouage de rêve - mouvements
confus d'être - délire
naufrage du jeu - grand naufrage de dire
desserrer encre les lèvres - sans cesse
encore - laisser venir le son - le serrer
doucement - l'engluer - le retenir sans oser -
laisser couleur enfin le mot au bord des
dents - ça pour toute douceur déjà souffrance
ou tout au fond de l'éclatement - le son
râpeux qui monte - le fond de la gorge ouvert -
cogne au palais - résonne de tête - ça pour
rage impuissance dureté - encore les essais -
continuer
sans fin de mots - dans la hâte des mots -
tension toujours - tendu à dire - échec -
répétition - accompagnement sans cesse du
souffle - l'articuler - en finale - pour ne
plus l'entendre battre seul - sang aux
tempes - circulation intérieure désespérante -
l'écoulement d'un peu de sang - ça des mots -
sans doute - un peu.
ça des mots, Danielle Collobert, in Oeuvres II (P.O.L.) pp 269/271
à chaque voix le sursaut
longue secousse de la mémoire surpeuplée
mots soustraits au chaos - à la pâte - surgis
du dépôt du fond - plissement - fracture -
explosion
poursuite de l'affolante mobilité - viennent en
vagues par arrachement - frottement des
surfaces -déchires et plaies
ou bien isolés dans le silence
collage autour d'eux - par peur du silence -
de la nuit dernière nuit
lesquels - froissés brisés
le son - lointaine musique - et l'appel
chercher longtemps - à travers leur
vieillissement
les vieilles voix - résistant à l'usure -
à la destruction
leur pourrissement - métamorphoses - reconnaître
de moins en moins - usés à l'épuisement -
prêts à se dissoudre au sol
mots des voix éparses - venues torturant -
douleur - au hasard d'entendre
vieilles traces d'avoir été - reconnaissance
de confusion - sans souvenir - redite
étalés là - en corps blanc - à peine à
survivre au souffle - lambeaux - déchets de
sons - leur sourde odeur - noyé dedans -
plein la bouche
bouche ouverte entre cri et silence
le son articulé jusqu'au mot - en secours -
détresse
s'y tenir - tenir bon - ne pas laisser
échapper - s'accrocher aux sons - mots là -
retour au flux - presque un apaisement
couvrir - vouloir - violence d'ouverture aux
déchirements de sons - les dérapages de mots -
syllabes broyées - bégaiement - informe -
avec effort - écorchés - à l'os - désagrégés -
cassure dans l'ordre - éclosion à partir de
là - peut-être - si possible
vague espoir de mots - à venir - avant la fin
avant qu'ils ne sombrent à nouveau - juste
avant le silence - ou déjà envahis de silence -
par mutations - à l'intérieur - au noyau -
lentement - par brûlure - fêlure du temps
incruster des voix de passages - faire
mots - pour échouage de rêve - mouvements
confus d'être - délire
naufrage du jeu - grand naufrage de dire
desserrer encre les lèvres - sans cesse
encore - laisser venir le son - le serrer
doucement - l'engluer - le retenir sans oser -
laisser couleur enfin le mot au bord des
dents - ça pour toute douceur déjà souffrance
ou tout au fond de l'éclatement - le son
râpeux qui monte - le fond de la gorge ouvert -
cogne au palais - résonne de tête - ça pour
rage impuissance dureté - encore les essais -
continuer
sans fin de mots - dans la hâte des mots -
tension toujours - tendu à dire - échec -
répétition - accompagnement sans cesse du
souffle - l'articuler - en finale - pour ne
plus l'entendre battre seul - sang aux
tempes - circulation intérieure désespérante -
l'écoulement d'un peu de sang - ça des mots -
sans doute - un peu.
ça des mots, Danielle Collobert, in Oeuvres II (P.O.L.) pp 269/271
samedi 29 décembre 2018
Une histoire simple (Retour à Mulholland Drive)
Quand l'excellent Philippe Rouyer revisite Mulholland Drive, il en livre une analyse étonnante et subtile. In fine, son interprétation du lynchien métrage est fort pertinente...
Libellés :
david lynch,
Mulholland drive,
philippe rouyer
mardi 25 décembre 2018
Rien jamais
Rien jamais Qui me dira comment finir Rien jamais Ton ciel ma terre Fuir Licence Rien jamais après l'absence Subliminale distance Rien jamais N'attendre point Fuir de paragraphes en hémisphères fatale intrinsèque liaison Rien jamais Presque une aisance à la nuit illicite Encore ailleurs hier même ici Merdre abîmes Rien jamais
Tu parles, Charles...
"Noël sert à rappeler à ceux qui sont seuls qu'ils sont seuls, à ceux qui n'ont pas d'argent qu'ils n'ont pas d'argent, et à ceux qui ont une famille de merde qu'ils ont une famille de merde." Hank
vendredi 21 décembre 2018
Eclats
QUARANTE HUIT
elle en cheveux
compte la lumière
sur un bateau
j'en recense les indices:
coque
proue
falaises
la gauche au bord de l'océan
et cette beauté: les sept lumières
nous devrions bien sûr
compter les heures
en lumière du jour
1. la naissante
au sortir de la nuit
2. la moyenne
du matin
3. la violente, à midi
4. l'intemporelle, l'après-midi
5. la déclinante
de fin du jour
6. entre chien et loup
ma préférée
7. l'obscure
autant d"éclats
dans l'opacité du poëme
récit d(amour
gardé secret
extrait de Le rrawrr des corbeaux , Catherine Weinzaepflen, Poësie/Flammarion, p.59
jeudi 20 décembre 2018
mercredi 19 décembre 2018
Environ(s),
N'être rien, à peu près
Qu'un clown hostile
A toute détention
D'inspiration ultime,
Enaurme, intense, asociale, vis comica
Espace libre et incertain, hier
Etrange, ailleurs; dilettante, las
Paysage interdit amène, presque
Quelque empreinte fossile
Encor & encore
A l'aventure rare
Cette impéritie -
Finir mal est finir
Selon l'être hélas
Qui "jamais de rien ne jure"
Instant d'éternité(s)
Après capture d'ombre(s)
D'ignorance belle
En corps rompu(s)
Etre ainsi, à peu près
Qu'un clown hostile
A toute détention
D'inspiration ultime,
Enaurme, intense, asociale, vis comica
Espace libre et incertain, hier
Etrange, ailleurs; dilettante, las
Paysage interdit amène, presque
Quelque empreinte fossile
Encor & encore
A l'aventure rare
Cette impéritie -
Finir mal est finir
Selon l'être hélas
Qui "jamais de rien ne jure"
Instant d'éternité(s)
Après capture d'ombre(s)
D'ignorance belle
En corps rompu(s)
Etre ainsi, à peu près
dimanche 16 décembre 2018
lundi 10 décembre 2018
Dilemme
hasard d'ailleurs après l'errance une indifférence sens-monde absence un élan incertain l'enfer n'est qu'un trouble fragile d'espaces pavés en hémisphère(s) une fuite... réel troublé par delà l'embuscade. réflexion (in)humaine. aventure malaise après l'élan... quelque intense furie, la nuit après la nuit, dilemme...
dimanche 9 décembre 2018
Dans les musées, ce que je préfère, ce sont les fenêtres *
Le Rock'n Roll Hall of Fame est un non-sens: rien n'existe de moins rock qu'un musée, voire #Merdre
Malgré tout, lors, ainsi, de l'intronisation de Nirvana en 2014
subsiste quelque instant de grâce: Aneurysm avec Kim Gordon au chant (admirable)
* Citation attribuée à Pierre Bonnard
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vendredi 7 décembre 2018
jeudi 6 décembre 2018
vendredi 30 novembre 2018
Je sais.
Errance en attente. Timbre lointain, longueur d'onde incertaine. Je sais. De façades en décors, portraits nébuleux & notoires. Espoir d'égarements vains. Arracher quelque seconde à l'Espace/Temps... Irruption d'immanence blême... Surgir à la pénombre, comme à contre-temps... Perdu le moment, la menace... Turbulences intestines, rares... Calque à ma folie ton indifférence.
jeudi 29 novembre 2018
Instructure échouée...
hi
sse roue
gigantomache ébréchée
poutrée ignifiable : mélosse s'insinue
en harmonios, vecteurs ricochent entr' clapots
reflet, interconnecte arachnéennes dolors
à volupté pose les pions de la difficulté, les animaux
sont guidés entre feux de bengale, catégorisant peurs
du plan autoengendre rythmes dans le temps, la structure émouvante
gymkhane aux délicatueux millilitres, intonation affaiblie
se désosse s'expresse sur la table nycte-flamboie à
rouages: ébauche sur mur pourtour d'ombre d'un
aimé l'encore vulnérabilité s'oriente vers l'échangeur
de veines contre instructure échouée
en chute et psychomaillage ambule
dans ampleur, un promeneur autophoto
s'évapore dans le petit jardin, l'ignoble mort
lui vole des minutes mais coruscante
tomatl l'emplit de sa couleur
recompose furor en ténue
roue en feu dévale nuit
affleure signifiable
extrait de Sangleil, Editions Grèges, p.105, Jean-René Lassalle #merdre
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mercredi 28 novembre 2018
lundi 26 novembre 2018
vendredi 23 novembre 2018
Moleskine
Nuits moleskine traces d'errances fluides savants de corps en corps espace élan après l'intempérance la fuite fragile à l'angle interdit de souvenances en interstices encore je sais l'ignorance de ces instants subreptices ainsi que leurs finitudes factices quelque moment extime de la morgue à l'abîme en faux pas
Après Pialat...
Si vous ne m'aimez pas, sachez que je ne m'aime pas non plus.
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bertfromsang,
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quitter le solide
mercredi 21 novembre 2018
vendredi 16 novembre 2018
mercredi 14 novembre 2018
Cet usage...
Ce n'est pas un savoir mais un souci
selon lequel désormais nous mesurons tout le reste.
Entendu ce à quoi la lenteur nécessaire des gestes appelle:
s'en détourner calme comme quel retrait de saison,
la main seulement donnée vers ce qui ne peut manquer de choir
et de rester là mûrissant. Quelque chose se taisait.
On pourrait dire cela n'est rien où demander quel corps a passé là.
Les espaces pourtant se recomposent mais on ne sait
où se rendre. De nos esprits distraits des figures dissemblables
l'usage a pensé le geste; la main, son reposé. Rendue à ses échanges,
demeurée d'aucun savoir la même mesure des choses.
selon lequel désormais nous mesurons tout le reste.
Entendu ce à quoi la lenteur nécessaire des gestes appelle:
s'en détourner calme comme quel retrait de saison,
la main seulement donnée vers ce qui ne peut manquer de choir
et de rester là mûrissant. Quelque chose se taisait.
On pourrait dire cela n'est rien où demander quel corps a passé là.
Les espaces pourtant se recomposent mais on ne sait
où se rendre. De nos esprits distraits des figures dissemblables
l'usage a pensé le geste; la main, son reposé. Rendue à ses échanges,
demeurée d'aucun savoir la même mesure des choses.
extrait de Méthode, p.31, Victoria Xardel, Eric Pesty Editeur
dimanche 11 novembre 2018
Transversale
Transversale, ignorances même, à l'échappée, nulle autre pareille... Savoir le temps et l'espace, irréfragables, élastiques pourtant... Mémoire d'errance. Nuits d'absences. Quelque instant avant l'antre, distance... Lacunes à la querelle. Après traces inconscience à la seconde encore... Ailleurs est ici, ailleurs.
vendredi 9 novembre 2018
Dead Man
L'histoire d'un homme qui n'arrive point à mourir.
Dead Man (1995) Jim Jarmusch
Score (sublime): Neil Young
avec un soupçon de ciel nocturne emprunté à La Nuit du Chasseur (1955) Charles Laughton
avec un soupçon de ciel nocturne emprunté à La Nuit du Chasseur (1955) Charles Laughton
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dead man,
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neil young
samedi 3 novembre 2018
Egoïste
On écrit toujours égoïstement, sinon on fabrique des tracts, politiques ou publicitaires - pléonasme...- C'est le texte qui, une fois achevé, s'il présente quelque souffle, se libère seul de son carcan...
En quelques mots, ma réponse à l'admirable @chlorophylienne confer
Son univers, à découvrir ici ou là
En quelques mots, ma réponse à l'admirable @chlorophylienne confer
Son univers, à découvrir ici ou là
vendredi 2 novembre 2018
abîmes
solitude lasse à frôler la fêlure immédiate & hostile... rien après l'errement de distances en courses... la calanche attendra... incertaine amertume à la frontière ultime... escompter répit ignorance latente... quelque pas encor' misère calamité néant mensonge... plus rien moins abîmes... cela ne finit pas.
jeudi 1 novembre 2018
lundi 29 octobre 2018
Réflexe
c'est peut-être la nuit ou bien l'hier encor', une vie à sauver, une heure à perdre, mots blancs, souvenirs, infidèle scansion, variation désir, étranges errements, murmures élastiques, halètement/exclamations, abîme ou firmament, ignorance par bribes, attendre, attendre, cicatrice interdite, sens en sommeil ailleurs même, essai merdre, essai merdre, à nul autre pareil, vers un ailleurs ainsi, d'histoires en remarques, tache indélébile parmi toile infinie, réflexe, la vie après la vie, nocturne, continuer, ou pas, continuer...
dimanche 28 octobre 2018
samedi 27 octobre 2018
Pulsar
Merdre ignorance en poste restante. Echappée lasse au-delà. Fragmentations d'errance en éclipse hélas. Edifices lointains. Traversée d'enclaves anonymes. Lumières d'ombre. Répétition d'errements après la nuit. Rage indistincte et précieuse pourtant. Métal orné d'indifférence en une poignée d'ondes fluctuantes. Magnétisme limite amplitude éparse. Ton axe pour une seconde. La vie après la vie, encor quelques secondes...
vendredi 26 octobre 2018
langue transitionnelle
circonvolutions imprimées sur parois d'un crâne où la formalisation se clot s'écroule r'éclôt enroule. qui quoi commence attirance ? un se défossilise infinisant 3 valeurs vrai faux possible. une nommant exprime sans sens actualisé balancement pendulaire, rythmant langue transitionnelle endeuillée vive, se heurte à répons duettiste niche ses séquences de note en coda-climax sexuant-désexuant, articule pédicelles et funicules. cerveau-tronc amnésié se retire émettant pseudopodes, dissèque réciproque stratégie défensive: l'absence de couleur grandit les passereaux codés surplombant bras meurtris et la plus petite modification entraîne la disparition. pendant l'alerte les camions bâchés de neige sont bloqués par contre-alerte,le kâ court devant la colonne marqué en fluorescence quand nuages-serpents déroulent spirales dorées, se reconnectant en désincarnées potentialités
Scintigraphie 8, in Poëmes Carrés, Jean-René Lassalle, Editions Grèges, p.102
lundi 22 octobre 2018
Once upon a time in Paris
G force, by Erik Satie ( w/ Anne Queffélec: piano & Edouard Cortès: artwork )
Libellés :
anne queffélec,
édouard cortès,
erik satie,
gnosienne,
gymnopédie,
merdre
samedi 20 octobre 2018
Aucune ligne d'arrivée...
NE PAS
Tu es libre et tu ne peux pas parler. Tu es libre de ne pas parler. Tu es libre comme ça. Libre de Ne pas. Libre de Ne pas dire. Libre de Ne pas être. De ne pas être qui ? Toi. Tu es libre de Ne pas être toi. Toi qui ? Toi. Peu importe qui. Toi seulement. Toi c'est tout. Toi. Quelle que soit la question la réponse c'est toi. C'est bien toi. Tu es libre toi et tu ne peux pas parler tu ne peux pas dire ce que tu penses ce que tu sens... Et que c'est pareil penser et sentir. Et que c'est pareil sentir et penser et parler et écrire et peindre et chanter et respirer... Et crever de faim... Et que toutes ces distinctions te découpent en morceaux... Que toutes ces subtilités te privent de toi. Mais c'est le but... C'est le but de te découper de te désosser de te préparer à Ne pas... Encore pas... Toujours pas... Surtout pas... Vivre. Tu seras... Tu seras une jolie poupée mon fils. Tu seras un bon soldat ma fille. Tu seras quelqu'un qui ne parle pas. Tu seras une âme mordue. Tu seras...
Posted at sea
23:15
Extrait de Carnet sans bord p.43, La Rumeur libre, Lili Frikh
vendredi 19 octobre 2018
Infinitive - 8 (S'agir...)
S'agir d'haïr d'abord son ombre, quand le reste suit même, après un parcours roide & mensonger...
S'agir de se perdre en l'ivresse, de l'oublier, de subsister, et de boire encor...
Rejeter l'amnésie comme les feuilles mortes, en un souffle long & lent...
Rejeter le désordre intime par-delà furtives vacuoles en éphémère élan...
Finir ainsi à la nuit sans trace de sommeil malgré fièvre intense...
Finir hier éternel lendemain simulacres parmi les frondaisons.
S'agir de se perdre en l'ivresse, de l'oublier, de subsister, et de boire encor...
Rejeter l'amnésie comme les feuilles mortes, en un souffle long & lent...
Rejeter le désordre intime par-delà furtives vacuoles en éphémère élan...
Finir ainsi à la nuit sans trace de sommeil malgré fièvre intense...
Finir hier éternel lendemain simulacres parmi les frondaisons.
jeudi 18 octobre 2018
mardi 16 octobre 2018
samedi 13 octobre 2018
sempiternelles
Inélégance nuit passagère herméneutique amère après l'onde désirable et gravitationnelle à l'aube insincère & à l'occurrence rare en cette vie et avant l'ère substance intime en le soleil noir parmi le flux las d'intimations décisionnaires merdre savoir le temps qui ne passe point mais s'étend comme l'espace à l'hémisphère flagrant et à l'atome lent encor une inconscience infime à l'errance éphémère tel cet oeil vétéran plissé en phénomène & défiant pourtant les heures des heures, sempiternelles
vendredi 12 octobre 2018
Désert même
La rue des Aubépines n'est pas une rue adulte, malgré ses soixante années d'énervement urbain, pour la bonne raison qu'elle finit en queue de bique. Elle éjacule, elle éternue, elle postillonne et elle vomit: bicoques, guimbardes, et ponce pierrailles sur le terrain vague nonchalamment décrit dans le Monde désert. Une rue stérile, mais non sans intérêt. Il fait presque noir. Je feuillette mon livre. "L'interlocuteur demande alors à Baladine Nikolaïevna: "Mais qu'est-ce que vous poursuivez ?" " Il faut se méfier des artifices du désert intérieur. Le cerveau se dessèche, le rire meurt sur pied, et même le sexe perd ses couleurs, ses ronces et ses épines, si de grands troupeaux d'idées ne viennent plus régulièrement engraisser ses prairies. Méfiez-vous Baladine ! Puis, en fermant le livre, prête à partir vers les lumières de l'hôpital, je lis ces lignes sur la page de garde: L'esclave, le chauve accroupi sur ses talons comme une poule, l'arbre renversé dans un ciel vide, l'église sans beffroi: tous symbolisent la même chose, le même point de synthèse: l'emplacement du phallus absent.
extrait de Histoires nocives (1973) in Oeuvres complètes, p.226 (Michel de Maule) Joyce Mansour
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jeudi 11 octobre 2018
mardi 9 octobre 2018
lundi 8 octobre 2018
mercredi 3 octobre 2018
Continuer (Infinitive -7)
Continuer (mé)dire après le temps le temps comme un aveugle peint avec ressentiment une toile servile continuer pour rien continuer encor' quelques mètres fragment de l'ignorance vaine continuer après cet avènement las en cet instant odeur d'amande amère continuer pourtant à la nuit insincère continuer survie par-delà quotidien la vie après la vie continuer enfin même à cette discorde continuer ainsi trouble évanescent heures délétères continuer même quand tout s'arrête continuer pour rien ou quelque errance encore continuer pour oublier qu'on continue pendant la nuit sempiternelle, ou...
dimanche 30 septembre 2018
à l'événement...
A l'amertume, errements,
Contacts physiques.
Cet exil,
Distance énergumène,
Vacillement exquis,
A l'effondrement,
Hurle au saignement
Merdre
Rouge à l'arme blanche
Neuronale & intime
Merdre
Coïncidence
Tristesse rien,
Errance légitime
A l'an versatile
Affrontement(s) même
Inhérents hostiles
à l'événement...
Contacts physiques.
Cet exil,
Distance énergumène,
Vacillement exquis,
A l'effondrement,
Hurle au saignement
Merdre
Rouge à l'arme blanche
Neuronale & intime
Merdre
Coïncidence
Tristesse rien,
Errance légitime
A l'an versatile
Affrontement(s) même
Inhérents hostiles
à l'événement...
Prisonnière du miroir
La sublime Violette Décembre dans l'objectif de l'excellente Charlotte Skurzak pour sa série: Portraits diffus
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samedi 29 septembre 2018
vendredi 28 septembre 2018
Oblatif...
Sur son dos la terre perdue son atmosphère après la nuit rien qu'une confusion fractale gliale fibre un destin même horizon étale à l'errance nocturne & abyssale embrasser cet exergue savoir la crasse subliminale et l'ignorance nue quelque ornière encore et ton adresse lasse malgré les interstices ne sais plus bien aube limite interdit crépuscule à l'ombre vénéneuse illicite est cet événement...
mercredi 26 septembre 2018
lundi 24 septembre 2018
dimanche 23 septembre 2018
Anale anaphore...
Lécher un cul est revenir à l'origine,
de toutes choses et de rien;
lécher un cul est ce fantasme adolescent,
et cette histoire d'adulte évanescente;
lécher un cul est ressentir la vie,
par-delà son accoutrement;
lécher un cul est découvrir une île,
camouflée en ces sombres errements;
lécher un cul est cette aventure,
interdite à l'amertume fervente;
lécher un cul est cette terre,
étrangère & duelle & complice;
lécher un cul est un délice lent,
rigoureux, fantomatique, inconstant;
lécher un cul est cette friandise,
admirable ou acide, toujours délicate;
lécher un cul est encor' cet espace,
où le possible est le probable;
lécher un cul enfin liberté de la langue,
à la recherche de hauteurs étranges.
de toutes choses et de rien;
lécher un cul est ce fantasme adolescent,
et cette histoire d'adulte évanescente;
lécher un cul est ressentir la vie,
par-delà son accoutrement;
lécher un cul est découvrir une île,
camouflée en ces sombres errements;
lécher un cul est cette aventure,
interdite à l'amertume fervente;
lécher un cul est cette terre,
étrangère & duelle & complice;
lécher un cul est un délice lent,
rigoureux, fantomatique, inconstant;
lécher un cul est cette friandise,
admirable ou acide, toujours délicate;
lécher un cul est encor' cet espace,
où le possible est le probable;
lécher un cul enfin liberté de la langue,
à la recherche de hauteurs étranges.
samedi 22 septembre 2018
Labyrinthe...
Pourquoi monde labyrinthe élan las quelle autre errance cosmos rien n'existe qu'un filament inutile parmi la trame irréelle & futile éléments d'un fil nous sommes pour le pire ou l'à-peu-près passagers clandestins et fortuits qui ne comprennent rien qu'une nuit fantôme quand venir de nulle part est aller vers le néant, rien ou presque raison intime et mensongère, à l'attente égarement manifeste, après ces nuits...
dimanche 16 septembre 2018
A Mercédès envolée...
Violon de froide lumière figée
tu fuis déjà vers les rocs de l'azur,
voix sans gosier, voix doucement obscure
chantant partout sans jamais résonner.
Ton souvenir est de neige écroulée
dans la gloire sans fin des blancheurs pures.
Ton profil est sans trêve une brûlure
ton coeur une colombe déliée.
Elle chante dans l'air, libre de chaîne,
la matinale et tendre mélodie,
douleur de lys et comble de lumière.
Nous cependant ici-bas, jour et nuit,
nous te ferons aux croisées de la peine
une guirlande de mélancolie.
extrait de Poësies III, Federico Garcia Lorca, Poësie/Gallimard, p.181, traduction André Belamich
tu fuis déjà vers les rocs de l'azur,
voix sans gosier, voix doucement obscure
chantant partout sans jamais résonner.
Ton souvenir est de neige écroulée
dans la gloire sans fin des blancheurs pures.
Ton profil est sans trêve une brûlure
ton coeur une colombe déliée.
Elle chante dans l'air, libre de chaîne,
la matinale et tendre mélodie,
douleur de lys et comble de lumière.
Nous cependant ici-bas, jour et nuit,
nous te ferons aux croisées de la peine
une guirlande de mélancolie.
extrait de Poësies III, Federico Garcia Lorca, Poësie/Gallimard, p.181, traduction André Belamich
Libellés :
citation,
federico garcia lorca,
merdre
samedi 15 septembre 2018
dimanche 9 septembre 2018
jeudi 6 septembre 2018
Five years after - V.U.
Velvet Underground, Venus in furs, Merdre...
Libellés :
merdre,
sacher-masoch,
velvet,
velvet underground,
vu
Contenir & nommer...
Maintenant, comment contenir et nommer, non pas ce qui est déjà plein, mais ce qui est vide, inhabité et fébrile, pâle, plus proche du néant que de celle que je voulais être à la fin ? Morts, ossements, rien de mieux. Emerveillements d'heure en heure sans cesse renouvelés, avec une ponctualité extraordinaire.
Lit. Pas d'hommes. Plus de croyance. Plus d'hypothèses ou d'analogies. Un cerveau qui bouge, sans sexe ni humour. Deux cloisons, deux rideaux de plastique beige. Un idéal qui ne correspond plus aux statues. L'homme, c'est moi. Dans l'indifférence.
L'histoire de celui qui parcourt sans cesse les forêts est finie. On m'a recouché près de l'eau du verre piquée de bulles de poussière. Je regarde le verre, puis au travers. Je le reconnais.
Jamais plus de ténèbres qu'ici n'existeront (...)
in Pompon, Béatrice Cussol, p.47, Le rayon/Balland, merdre...
Lit. Pas d'hommes. Plus de croyance. Plus d'hypothèses ou d'analogies. Un cerveau qui bouge, sans sexe ni humour. Deux cloisons, deux rideaux de plastique beige. Un idéal qui ne correspond plus aux statues. L'homme, c'est moi. Dans l'indifférence.
L'histoire de celui qui parcourt sans cesse les forêts est finie. On m'a recouché près de l'eau du verre piquée de bulles de poussière. Je regarde le verre, puis au travers. Je le reconnais.
Jamais plus de ténèbres qu'ici n'existeront (...)
in Pompon, Béatrice Cussol, p.47, Le rayon/Balland, merdre...
mercredi 5 septembre 2018
infinitive - 6 (attendre rien)
vivre est écrire de la merdre,
à l'errance ou à la volée,
boire vin mauvais,
grossir maigrir grossir,
attendre rien,
offrir ce qu'on ne possède pas
à personne,
savoir que l'avenir est passé,
conduire à la pancréatite,
lire poëtesses inédites pas même,
écouter le silence
à l'existence vaine,
vriller son désespoir
parmi toutes ces têtes
ignorantes & lasses,
continuer pour rien
et c'est déjà cela,
ou manquer cet innocent appel
qui ne l'est point,
écueil amer
puis résister,
sourire, sourire...
à l'errance ou à la volée,
boire vin mauvais,
grossir maigrir grossir,
attendre rien,
offrir ce qu'on ne possède pas
à personne,
savoir que l'avenir est passé,
conduire à la pancréatite,
lire poëtesses inédites pas même,
écouter le silence
à l'existence vaine,
vriller son désespoir
parmi toutes ces têtes
ignorantes & lasses,
continuer pour rien
et c'est déjà cela,
ou manquer cet innocent appel
qui ne l'est point,
écueil amer
puis résister,
sourire, sourire...
samedi 1 septembre 2018
samedi 25 août 2018
No one here gets out alive...
Personne ne sortira d'ici vivant, soit...
Mais qui l'était vraiment, en y entrant ?
Mais qui l'était vraiment, en y entrant ?
Libellés :
apophtegme,
bertfromsang,
merdre,
quitter le solide
mercredi 22 août 2018
Non.
Refus d'obsession littérale encor'. Mon errance non. Perdre ainsi demain. Déconstruire à l'instant. La revue, en revanche. N'arriver à rien est arriver même... Apprendre ou... Penser l'informe comme une forme inconnue. Les sentiers battus le sont rarement, alors en sortir, en rire. En sortir, en rire. Devenir autre après l'inquiétude infondée aléatoire espace. Abattre limites, langage errements style, abolir l'infini...
Jouer du vide même
Le droit de jubiler et d'avoir peur.
L'inexorable solitude. La sécheresse. La nécessité de cette sécheresse même.
Et cependant la jubilation à la fois fragile, à la fois forte.
Le pont de bois.
Plus aucun drame, jamais.
A ta passion répond, mot pour mot, un problème froid de rigueur, l'un ne dominant pas l'autre.
Et il ne faut pas traiter comme artificielle la recherche du style, tout autant que le reste elle est travail.
Les ébauches. Retourner sur le "motif" ! Et être capable de sangloter face à certaines oeuvres. Cela ne s'appelle pas drame mais enthousiasme. Cézanne, en tant qu'home, est aussi voisin de la vie la plus extrême - vie secrète - que du silence lui aussi le plus extrême.
Retourner au plus près.
Ne pas craindre d'accumuler les dissonances.
La rupture et la continuité.
Mais tu le sais bien, il n'y a pas de dialogue.
Ecrire un "journal" qui ne soit pas écrit au "je" ?
Ecrire, ne plus écrire. Trouver une forme d'écriture qui soit aussi absolument neutre que la musique, la peinture, la sculpture. Qui parle aussi peu de soi, et aussi "fort".
La légende est le seul rapport réel avec la mort.
La musique c'était avant tout, pour toi, faire silence, c'est pour cela qu'il était impossible de l'écouter comme divertissement. Ainsi fallait-il, inéluctablement, rendre compte au vieux mot de recueillement.
Que dire ne soit jamais traduire. Mais dire.
extrait de dire, encore (pp165/167) Agnès Rouzier, Brûle Pour Point
L'inexorable solitude. La sécheresse. La nécessité de cette sécheresse même.
Et cependant la jubilation à la fois fragile, à la fois forte.
Le pont de bois.
Plus aucun drame, jamais.
A ta passion répond, mot pour mot, un problème froid de rigueur, l'un ne dominant pas l'autre.
Et il ne faut pas traiter comme artificielle la recherche du style, tout autant que le reste elle est travail.
Les ébauches. Retourner sur le "motif" ! Et être capable de sangloter face à certaines oeuvres. Cela ne s'appelle pas drame mais enthousiasme. Cézanne, en tant qu'home, est aussi voisin de la vie la plus extrême - vie secrète - que du silence lui aussi le plus extrême.
Retourner au plus près.
Ne pas craindre d'accumuler les dissonances.
La rupture et la continuité.
Mais tu le sais bien, il n'y a pas de dialogue.
Ecrire un "journal" qui ne soit pas écrit au "je" ?
Ecrire, ne plus écrire. Trouver une forme d'écriture qui soit aussi absolument neutre que la musique, la peinture, la sculpture. Qui parle aussi peu de soi, et aussi "fort".
La légende est le seul rapport réel avec la mort.
La musique c'était avant tout, pour toi, faire silence, c'est pour cela qu'il était impossible de l'écouter comme divertissement. Ainsi fallait-il, inéluctablement, rendre compte au vieux mot de recueillement.
Que dire ne soit jamais traduire. Mais dire.
extrait de dire, encore (pp165/167) Agnès Rouzier, Brûle Pour Point
samedi 18 août 2018
Gravitation
L'Ouest juvénile, la nuit noire, hangar, échange d'ombres, errances, parloir(s), un style, nouvel infini, séant, à l'heure du retard, pancréas, intercalaires, phosphore, lueurs crépusculaires, encor', lysergique l'acide, létale l'onde, prurit, un océan par hémisphère, nuques révélées, mémoire lasse, bifurcation, des écrouelles, étoile involontaire, humanité désordre, vaisseau délicat, urne convulsive, boire, inélégance, escadres errements, décimation, à terre volontaires, quintessence, part des anges, ondulation delà, veines indifférentes, gravitation, suavité, destin, éréthisme, visages par défaut, musique, captivité extime, limite(s), ignorance machine, nectar un univers, quelque seconde inique, des traces admirables, singulière échéance, scandale en éléments envolés par l'abîme, dérive.
Ce que je désire m'est indifférent, que je le puisse voilà le principal
Aimez mes tableaux amateurs
demain vous les trouverez très beaux
admirables après-demain
ils vous donneront le courage
depuis que je suis fatigué de chercher
j'ai appris à ne rien trouver
je vis avec peu d'espoir
où je suis je trouve la terre
mais en bas de mes pieds
est toujours le dégoût
enfin celui qui ne pense pas
se porte peut-être bien
c'est beaucoup.
demain vous les trouverez très beaux
admirables après-demain
ils vous donneront le courage
depuis que je suis fatigué de chercher
j'ai appris à ne rien trouver
je vis avec peu d'espoir
où je suis je trouve la terre
mais en bas de mes pieds
est toujours le dégoût
enfin celui qui ne pense pas
se porte peut-être bien
c'est beaucoup.
Francis Picabia, in Poëmes, p.351, Mémoire du Livre
mardi 14 août 2018
Lola
Tenir tête avant
Bris de miroir
Errements écarlates
Amour possession
Loin liberté désirée...
Point le RENDEMENT
Mais l'errance incertaine
Bataille solitaire
JOURNÉE D'AMOUR
Nuits délicates.
Bris de miroir
Errements écarlates
Amour possession
Loin liberté désirée...
Point le RENDEMENT
Mais l'errance incertaine
Bataille solitaire
JOURNÉE D'AMOUR
Nuits délicates.
samedi 11 août 2018
, un rien.
Obsession ma chair pile... Ignorance après l'orage. Elle errance intestine. Elle en son nom dégueulasse. Elle après des semaines. Intenses indélébiles... A la nuit elle éclaire ce courant livide. Elle incarne l'irrévérence et cet instant limite. Elle infernale quand je sépulcral. Elle sustente l'os bien après les pensées. A son cou telle esquive... Instant d'abîme, un rien. Elle admet l'errement éternel. Et constate la distance, irrévocable. Mots enfouis, langue lasse. Elle encor' même ainsi menace. Nocturne son défi.
samedi 4 août 2018
Rêve charogne !
XIV.
Milliards de myriades de morts
descendant se tassent avec le temps dans l'espace spacieux
regardent par la fenêtre à quatre flammes Gens répondre
de leurs noms à leur place
se taisent tant
morts si morts
que dévorés d'envie gravitent gravitent voyeurs sans yeux
voyelles ni pelisses parfaits d'avoir pourri à point nommé
reluquent reluquent parmi beaucoup de mots morts aussi
de l'abus d'oxymores
encore trop morts
ont beau décomposés se grandir dignes ancestraux sous ciel
envoûtant personne ne les appelle voyageurs hyalins
de quoi ont-ils l'air
extrait de Les Dénommés in Gens de peine p.53, Nous, Aurélie Foglia (aka Loiseleur)
lundi 30 juillet 2018
vendredi 27 juillet 2018
Adiaphorie
Dans l'ombre lente sang noir bloc élan étanchéité lasse à l'arrière interstice térébrante atmosphère nuit saline océan métaphore à l'errement feint savoir encor l'amnésie partielle courbe d'espace/temps en cet instant calorifère ensuite l'an énième turbulence captive à la sorgue indiffère après l'échappée longue & l'abandon délit... Et cette morgue et cet essor... Crépuscule savoir adiaphorie malgré...
jeudi 26 juillet 2018
Valence.
Valence ignore latence humidité de soirs atmosphères scabreuses pas chassés en la nuit mensongère codéine limite héroïne lente ainsi quelque errance zéro: Savoir la fin avant la frise entrave libératrice seconde encore; visage quel qu'il soit à l'origine d'ombre, intense même. Heure de moins sans cet élan merdre...
mercredi 25 juillet 2018
samedi 21 juillet 2018
vendredi 20 juillet 2018
Là où le ferme erre à l'écoute des formes.
I
L'icône des investisseurs intoxique l'intimité impersonnelle. Invention mi-instrumentale, mi-idéologique que nous nous infligeons pour toute indemnité, tant nous sommes insensibilisés par son impérialisme sur notre intimité, l'icône des investisseurs inféode tout individu à son impératif: investir pour s'incorporer illico les inépuisables inepties d'industrieux imbéciles. Ici-bas, elle impose infatigablement son influence avec l'illimitation de l'income, irriguant l'implantation d'institutions interbancaires, ou l'icône des investisseurs n'est plus une illusion instrumentale mais l'instance identificatoire.
extrait de Urbi & Orbi / Alphabet tautogrammatique (p.25)
(...)
La nuit atteint le blanc, là où les trottoirs se démoulent du ciment, là où le ferme erre à l'écoute des formes, là où l'habit et l'accroc s'étoffent, quand le régulier et le particulier se déposent et que l'eau s'écoule en remontant. Là la dépouillée dit: "Mon nom commence. Toc, debout dans la viande ! Je suis un sapin, une rose, des yeux d'oiseaux, je suis un lapin, un étang, une vague, je suis six fillettes et ma langue est un vase déformant qui tout comprend. Au centre, la rive où ça boue fort. Des oiseaux picorent un manteau traversé de piques mais il n'y a pas de sang car cette nuit est un rapprochement. Ainsi mon pied de langue s'allonge, les mots lui sortent par les pores, il avance sa main et étire sa chair en un bec lisse; alors il tient l'épine à écrire et sur ma peau entière, au rythme du sang, il commence à danser mon nom."
extrait de Le Baiser de la fillette et de son rêve / Combinatoire (p.138)
L'icône des investisseurs intoxique l'intimité impersonnelle. Invention mi-instrumentale, mi-idéologique que nous nous infligeons pour toute indemnité, tant nous sommes insensibilisés par son impérialisme sur notre intimité, l'icône des investisseurs inféode tout individu à son impératif: investir pour s'incorporer illico les inépuisables inepties d'industrieux imbéciles. Ici-bas, elle impose infatigablement son influence avec l'illimitation de l'income, irriguant l'implantation d'institutions interbancaires, ou l'icône des investisseurs n'est plus une illusion instrumentale mais l'instance identificatoire.
extrait de Urbi & Orbi / Alphabet tautogrammatique (p.25)
(...)
La nuit atteint le blanc, là où les trottoirs se démoulent du ciment, là où le ferme erre à l'écoute des formes, là où l'habit et l'accroc s'étoffent, quand le régulier et le particulier se déposent et que l'eau s'écoule en remontant. Là la dépouillée dit: "Mon nom commence. Toc, debout dans la viande ! Je suis un sapin, une rose, des yeux d'oiseaux, je suis un lapin, un étang, une vague, je suis six fillettes et ma langue est un vase déformant qui tout comprend. Au centre, la rive où ça boue fort. Des oiseaux picorent un manteau traversé de piques mais il n'y a pas de sang car cette nuit est un rapprochement. Ainsi mon pied de langue s'allonge, les mots lui sortent par les pores, il avance sa main et étire sa chair en un bec lisse; alors il tient l'épine à écrire et sur ma peau entière, au rythme du sang, il commence à danser mon nom."
extrait de Le Baiser de la fillette et de son rêve / Combinatoire (p.138)
in Ici là voir ailleurs (Nous) Isabelle Sbrissa
jeudi 19 juillet 2018
dimanche 15 juillet 2018
Because of love
(...) Alors dis-moi oui toi désormais à qui me secret à qui me chuchoter à qui me Because of love qui est cette fille qui danse le soir dis-moi dis-moi oui toi à qui sont ces cheveux rouges à qui est ce corps à qui est cette mort à qui sont ces yeux à qui sont ces larmes pourquoi n'as-tu pas part à mes larmes pourquoi n'as-tu pas part à mes larmes je ne suis qu'une petite chose butant au fond d'un vase Because of love alors dis-moi dis-moi oui toi désormais à qui me lier à qui me confier à qui me donner à qui m'abandonner dis-moi à qui appartenir Because of love je suis une amoureuse morte je suis le rythme je cherche ta peau M.A.M.A.E. (...)
(Elle sort de scène)
(Elle sort de scène)
Extrait de M.A.M.A.E & autres textes (Al Dante) p.19 Nadège Prugnard
samedi 14 juillet 2018
Glyptique.
Je n'attends rien du monde, pas même cette errance instinctuelle à laquelle être pressé de céder est un must. Ersatz de vie en la pénombre. Haïr pour une heure. Abandon comprendre après la nuit. Savoir l'autre telle innocence. Selon certains, une indécence. S'attaquer à l'horizon des événements avec constance. Déconstruire cette empreinte d'éternité, où... Parmi les heures, minutes lentes. Traces à travers traces, enfouies, pour encore quelque instant... J'ai connu ta nuit et ce mensonge. Au-delà corridor, shock incertain. Après ce reflet, langue suspecte... Un simulacre, en écho.
mercredi 11 juillet 2018
Flux/reflux
veine cave insane délétère à l'indécence être tenu après quelque parole
captieuse où, écoulement du temps, pour seconde cette encor', l'oubli est éphémère...
captieuse où, écoulement du temps, pour seconde cette encor', l'oubli est éphémère...
samedi 30 juin 2018
Nuit #univers
A l'errance rien n'existe que ton ignorance nuit indistincte. Ta seconde lasse ne résiste que dans un temps fini, au préalable. A nos nuits, l'univers, encor ici même malléable vit, à l'instant d'après, #merdre
Capitole (imprudent)
vendredi 29 juin 2018
samedi 23 juin 2018
jeudi 21 juin 2018
Hélas, A.
Scansions l'errance oraisons...
Oeil crevé acide dilué...
Organe déchiré après l'errement vain.
L'audace intestine n'existe pas.
La nuit sa frontière
Cicatrice lasse
Après l'excès ton invective
Ignorance(s) limite
Jamais su je n'ai
Anastrophe hélas.
Oeil crevé acide dilué...
Organe déchiré après l'errement vain.
L'audace intestine n'existe pas.
La nuit sa frontière
Cicatrice lasse
Après l'excès ton invective
Ignorance(s) limite
Jamais su je n'ai
Anastrophe hélas.
samedi 16 juin 2018
Un pirate...
extrait de la revue Le Bateau #15 (Avr/Mai/Juin 2018)
avec de véritables mo(t)rceaux de Bertfromsang...
avec de véritables mo(t)rceaux de Bertfromsang...
Libellés :
B. en revue,
bertfromsang,
citation,
le bateau,
merdre
mercredi 13 juin 2018
Un interdit transgressé par le souffle...
La parole - singulière et sublime - d'Albiach via Poezibao
France Culture, Poësie sur parole, 16 avril 2004
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lundi 11 juin 2018
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