... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

lundi 31 octobre 2011

incertitudes...

nos sources & nos semonces
à l'éreintement -
désordre
incertitudes...
nos fuites souveraines
obscures & temporaires
il sourd
et nos sommes d'ombres
s'éploient
atermoie il encore
au loin
sa trace, uniformes...
faire semblant
reste une façon d'être
subtile.
encore là nous sommes.



l'enfer tiède







extraits de l'enfer tiède, deuxième album de programme, lithium (michniak/bétous): 
- piste 2: une vie...
- piste 6: entre deux feux...


vendredi 28 octobre 2011

narco

ni mon cri ni ma fièvre - éclipse lasse - nos chutes confusions - mensonges évanescents - incertaines atmosphères à l'errance même - en fonction de ce néant que j'engendre - submergé par l'ennui - électrique fuite éphémère - l'éclosion d'une forme - ta peau est un destin...

samedi 22 octobre 2011

je vois des images qui passent (...)

DIS/positions compulsives. Espaces. Dérives. Compactes. Errances. Parcours. Dispersion détours. Objectivation. Constellations. Le souvenir de ces nuits qui n'ont pas de sommeil. Le passé est un prologue. HABITUS, MORNE PLAINE. Une boule de confusion . Une boucle de contusions . Question de suffocation et d'imprécation vaine. En acceptant la contusion de mes veines. Cette nuit, je me suis vu mort. Une langue détruite. Dans un souffle écorché. Schizophrenia simplex. On me l'a dit. Et ce "on" l'a même écrit sur un papier de la MDPH. Mais j'y reviendrai.

in STILL NOX, de sylvain courtoux (al dante) p.45.

play alone

contempler à sa fin le néant qui s'annonce...

lundi 17 octobre 2011

encore une nuit...

noir crispant / such a shame / antimatière / une illusion...
l'espérance est conne encore
pour rien
mon infraction est une aisance, blême
Vous voyez un état de chute, une redondance et une volatilisation / ou / UN RIEN, UNE RITOURNELLE, UN MASSACRE...
relire est lire,
encore, encore,
jusqu'à l'extinction
elle est lointaine, votre plainte
je n'attends rien, attends rien attends rien
ils étaient tous mi-morts
et puis rien.

jeudi 13 octobre 2011

et pour le pire, même

ne rien attendre… entendre, étendre, sublimer…

lire marie...

    Autoportrait, in Le Chant du Cygne, Marie L.


- 20 -

le pire, c'est quand il n'y a rien. rien. plus rien du tout. pas même l'envie de penser à rien. le vide. la peur. la peur du vide. vide de peur parce que rien. rien, sourire, pleurer. se coudre, se découdre. reprendre. planter l'aiguille dans d'invisibles ornières. ornières de l'âme. mon dieu... que la nuit peut être vide. vide de vocabulaire. vide de possibles. s'exprimer, se taire. s'exprimer, ne rien dire. j'y reviens. coudre. planter son aiguille ici et là. obtenir une série de points. idée de logique dans une suite. logique, la suite. comme à l'école. lignes d'écritures. cette putain de comptine qui demande si l'on sait planter les choux... et moi qui plante dans la chair, dans ma chair, tellement crispée. depuis quelques temps, je m'attaque au visage. le visage, c'est pas pareil. c'est l'apparence. l'image qu'ils veulent bien y trouver, s'accaparer. dans la bouche, l'aiguille irradie. douleur homicide. on est dedans. oui, dedans la chair, dedans la vie.et le corps qui refuse, qui proteste, qui s'agite. ça bouge. ça bouge sans qu'il y ait d'impulsions. ça bouge parce que ça ne tient plus en place. tissu bourré de nerfs. de la viande pourrie. celle qui craque sous la dent. la pièce que le boucher isole, et solde pour l'animal de compagnie. moi, marie, animal de compagnie. j'accompagne moi-même. je suis seule. toute seule maintenant. sans le parasitage. sans la passion, la trahison. le sperme sur le corps. sans l'odeur de l'ammoniaque. sans l'épaisseur de l'autre corps. tout ça pour ça. foutaise. je te pisse à la gueule. mesquinerie. petitesse. profond dans ton cul. vulgaire.

in noli me tangere, la musardine, 2001, pp53/54, Marie L

mercredi 12 octobre 2011

contre la nuit #9

d'insomnie en déshérence... un crépuscule...
nothing, lipstick... a little blood.

samedi 8 octobre 2011

pâleurs

les êtres désintéressés vivent aux dépens des autres, célébrant la bêtise du travail et la volupté des révolutions et cela sans rire, avec des roucoulements !

in jesus-christ rastaquouère, francis picabia, allia, p.32

en quête...

je serai
ou ne serai presque
qu'un abandon
sa course
une oraison blême
je serai
ta peau
contre la mienne
éminente
ou ne serai presque
qu'une liane
en un hémisphère
radieux
et éphémère
cinglante étincelance
ou flagrance latente
m'indiffère
je serai
cette incomplétude même
ou ne serai presque
qu'un autre leurre
parmi les ans
incertains
& austères
je serai
cette alliance en l'ombre
loin de simulacres acerbes
ou ne serai presque
qu'une âme lasse
enfin...

mardi 4 octobre 2011

bonjour chez vous !


les questions sont un fardeau pour les autres, les réponses, une prison pour soi-même.