lundi 29 octobre 2018
Réflexe
c'est peut-être la nuit ou bien l'hier encor', une vie à sauver, une heure à perdre, mots blancs, souvenirs, infidèle scansion, variation désir, étranges errements, murmures élastiques, halètement/exclamations, abîme ou firmament, ignorance par bribes, attendre, attendre, cicatrice interdite, sens en sommeil ailleurs même, essai merdre, essai merdre, à nul autre pareil, vers un ailleurs ainsi, d'histoires en remarques, tache indélébile parmi toile infinie, réflexe, la vie après la vie, nocturne, continuer, ou pas, continuer...
dimanche 28 octobre 2018
samedi 27 octobre 2018
Pulsar
Merdre ignorance en poste restante. Echappée lasse au-delà. Fragmentations d'errance en éclipse hélas. Edifices lointains. Traversée d'enclaves anonymes. Lumières d'ombre. Répétition d'errements après la nuit. Rage indistincte et précieuse pourtant. Métal orné d'indifférence en une poignée d'ondes fluctuantes. Magnétisme limite amplitude éparse. Ton axe pour une seconde. La vie après la vie, encor quelques secondes...
vendredi 26 octobre 2018
langue transitionnelle
circonvolutions imprimées sur parois d'un crâne où la formalisation se clot s'écroule r'éclôt enroule. qui quoi commence attirance ? un se défossilise infinisant 3 valeurs vrai faux possible. une nommant exprime sans sens actualisé balancement pendulaire, rythmant langue transitionnelle endeuillée vive, se heurte à répons duettiste niche ses séquences de note en coda-climax sexuant-désexuant, articule pédicelles et funicules. cerveau-tronc amnésié se retire émettant pseudopodes, dissèque réciproque stratégie défensive: l'absence de couleur grandit les passereaux codés surplombant bras meurtris et la plus petite modification entraîne la disparition. pendant l'alerte les camions bâchés de neige sont bloqués par contre-alerte,le kâ court devant la colonne marqué en fluorescence quand nuages-serpents déroulent spirales dorées, se reconnectant en désincarnées potentialités
Scintigraphie 8, in Poëmes Carrés, Jean-René Lassalle, Editions Grèges, p.102
lundi 22 octobre 2018
Once upon a time in Paris
G force, by Erik Satie ( w/ Anne Queffélec: piano & Edouard Cortès: artwork )
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merdre
samedi 20 octobre 2018
Aucune ligne d'arrivée...
NE PAS
Tu es libre et tu ne peux pas parler. Tu es libre de ne pas parler. Tu es libre comme ça. Libre de Ne pas. Libre de Ne pas dire. Libre de Ne pas être. De ne pas être qui ? Toi. Tu es libre de Ne pas être toi. Toi qui ? Toi. Peu importe qui. Toi seulement. Toi c'est tout. Toi. Quelle que soit la question la réponse c'est toi. C'est bien toi. Tu es libre toi et tu ne peux pas parler tu ne peux pas dire ce que tu penses ce que tu sens... Et que c'est pareil penser et sentir. Et que c'est pareil sentir et penser et parler et écrire et peindre et chanter et respirer... Et crever de faim... Et que toutes ces distinctions te découpent en morceaux... Que toutes ces subtilités te privent de toi. Mais c'est le but... C'est le but de te découper de te désosser de te préparer à Ne pas... Encore pas... Toujours pas... Surtout pas... Vivre. Tu seras... Tu seras une jolie poupée mon fils. Tu seras un bon soldat ma fille. Tu seras quelqu'un qui ne parle pas. Tu seras une âme mordue. Tu seras...
Posted at sea
23:15
Extrait de Carnet sans bord p.43, La Rumeur libre, Lili Frikh
vendredi 19 octobre 2018
Infinitive - 8 (S'agir...)
S'agir d'haïr d'abord son ombre, quand le reste suit même, après un parcours roide & mensonger...
S'agir de se perdre en l'ivresse, de l'oublier, de subsister, et de boire encor...
Rejeter l'amnésie comme les feuilles mortes, en un souffle long & lent...
Rejeter le désordre intime par-delà furtives vacuoles en éphémère élan...
Finir ainsi à la nuit sans trace de sommeil malgré fièvre intense...
Finir hier éternel lendemain simulacres parmi les frondaisons.
S'agir de se perdre en l'ivresse, de l'oublier, de subsister, et de boire encor...
Rejeter l'amnésie comme les feuilles mortes, en un souffle long & lent...
Rejeter le désordre intime par-delà furtives vacuoles en éphémère élan...
Finir ainsi à la nuit sans trace de sommeil malgré fièvre intense...
Finir hier éternel lendemain simulacres parmi les frondaisons.
jeudi 18 octobre 2018
mardi 16 octobre 2018
samedi 13 octobre 2018
sempiternelles
Inélégance nuit passagère herméneutique amère après l'onde désirable et gravitationnelle à l'aube insincère & à l'occurrence rare en cette vie et avant l'ère substance intime en le soleil noir parmi le flux las d'intimations décisionnaires merdre savoir le temps qui ne passe point mais s'étend comme l'espace à l'hémisphère flagrant et à l'atome lent encor une inconscience infime à l'errance éphémère tel cet oeil vétéran plissé en phénomène & défiant pourtant les heures des heures, sempiternelles
vendredi 12 octobre 2018
Désert même
La rue des Aubépines n'est pas une rue adulte, malgré ses soixante années d'énervement urbain, pour la bonne raison qu'elle finit en queue de bique. Elle éjacule, elle éternue, elle postillonne et elle vomit: bicoques, guimbardes, et ponce pierrailles sur le terrain vague nonchalamment décrit dans le Monde désert. Une rue stérile, mais non sans intérêt. Il fait presque noir. Je feuillette mon livre. "L'interlocuteur demande alors à Baladine Nikolaïevna: "Mais qu'est-ce que vous poursuivez ?" " Il faut se méfier des artifices du désert intérieur. Le cerveau se dessèche, le rire meurt sur pied, et même le sexe perd ses couleurs, ses ronces et ses épines, si de grands troupeaux d'idées ne viennent plus régulièrement engraisser ses prairies. Méfiez-vous Baladine ! Puis, en fermant le livre, prête à partir vers les lumières de l'hôpital, je lis ces lignes sur la page de garde: L'esclave, le chauve accroupi sur ses talons comme une poule, l'arbre renversé dans un ciel vide, l'église sans beffroi: tous symbolisent la même chose, le même point de synthèse: l'emplacement du phallus absent.
extrait de Histoires nocives (1973) in Oeuvres complètes, p.226 (Michel de Maule) Joyce Mansour
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jeudi 11 octobre 2018
mardi 9 octobre 2018
lundi 8 octobre 2018
mercredi 3 octobre 2018
Continuer (Infinitive -7)
Continuer (mé)dire après le temps le temps comme un aveugle peint avec ressentiment une toile servile continuer pour rien continuer encor' quelques mètres fragment de l'ignorance vaine continuer après cet avènement las en cet instant odeur d'amande amère continuer pourtant à la nuit insincère continuer survie par-delà quotidien la vie après la vie continuer enfin même à cette discorde continuer ainsi trouble évanescent heures délétères continuer même quand tout s'arrête continuer pour rien ou quelque errance encore continuer pour oublier qu'on continue pendant la nuit sempiternelle, ou...
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