vendredi 31 octobre 2014
flagrance...
hume l'abandon comme une plausible fragrance tatoue l'âme à ce corps ailleurs même en ces plaies des semonces mon argot par-delà ton caprice turbulence(s) encor ta peau frémir ainsi après les ondes ardentes & mensongères ignorer l'ignoble ou l'acquis quel hémisphère spectrale engeance en ce décor latence inaudible cette angoisse même affût perspective d'errances en conflits lame alors inédite flagrant effort après les interstices sacrifice(s) perte d'haleine et de vibrisses fors l'insolence instant critique merdre à l'épaule cette mort indécise ou presque...
samedi 25 octobre 2014
Le mental est sans paupière
L'homme est cette nuit, ce Néant vide, qui contient tout dans sa simplicité indivise: une richesse d'un nombre infini de représentations, d'images, dont aucune ne lui vient précisément à l'esprit, ou (encore) qui ne sont pas (là) en tant que réellement présentes. C'est la nuit, l'intériorité - ou - l'intimité de la Nature, qui existe ici: - (le) Moi-personnel pur. Dans les représentations fantasmagoriques, il fait nuit tout autour: ici surgit alors brusquement une tête ensanglantée; là, une autre apparition blanche; et elles disparaissent tout aussi brusquement. C'est cette nuit qu'on aperçoit si l'on regarde un homme dans les yeux: on plonge alors ses regards en une nuit qui devient terrible; c'est la nuit du monde qui se présente alors à nous.
Je regarde la nuit qui fait de ma fenêtre une pupille énorme et terrible, et je jette le livre dans ce trou.
Maintenant, je suis seul.
Maintenant.
in le 19 octobre 1977, p.21, L'Imaginaire/Gallimard
menace...
comme événement entaille inonde foutre mon sang allée pénombre lasse distance fébrile après les ondes renoncements esquisse errance parmi la lande exsudent cendres appel hier lésion profonde après ces stances bourrasque non en rémanence et connue cette indifférence ou bien jalonne sans succès jalonne encore merdre souvenance après la perte chistera bon encontre ainsi cet hémisphère hélas mensonge aire intense ne le sais que trop attendre encor même élan spectre blême après les temps...
vendredi 24 octobre 2014
Soit.
Après vide Néant ailleurs intrinsèque voire encore hier merdre même éloge incertain parmi les élans rances ou bien latence aussi quel hémisphère encore rôde parmi l'allée humaine mon errance et ces entrailles vaines à ta fin cesser après la peine à l'immanence lasse par-delà l'atmosphère tense ainsi même horizon ignorance raison fugaces stances après les disparates ainsi merdre alors hier même infinie l'errance... Soit.
mardi 21 octobre 2014
Calvaire...
Calvaire à la nuit indifférente lame poursuite après l'onde élan mauvais à peine esquisse vaine alentour vague indécente au flux convulsif après les errances quelque année confuse indélébile élancement esthète ensuite lent cette atmosphère débile indélébile à l'hémisphère vagabonde aux souvenirs nébuleux et patents anamorphose ainsi et ces flagrances ivres pour rien quelque instant avant la fin qui existe à la croisée des chemins insanes pas tant qu'ailleurs même sur un fil à l'engeance contumace... merdre, certes, à la fin est-ce donc ?
Batouque
Les rizières de mégots de crachat sur l'étrange sommation
de ma simplicité se tatouent de pitons.
Les mots perforés dans ma salive ressurgissent en villes
d'écluse ouverte, plus pâles sur les faubourgs
O les villes transparents montées sur yaks
sang lent pissant aux feuilles de filigrane le dernier souvenir
le boulevard comète meurtrie brusque oiseau traversé
se frappe en plein ciel
noyé de flèches
C'est la nuit comme je l'aime très creuse et très nulle
éventail de doigts de boussole effondrés au rire blanc des sommeils.
batouque
quand le monde sera nu et roux
comme une matrice calcinée par les grands soleils de l'amour
batouque
quand le monde sera sans enquête
un coeur merveilleux où s'imprime le décor
des regards brisés en éclats
pour la première fois
quand les attirances prendront au piège les étoiles
quand l'amour et la mort seront
un même serpent corail ressoudé autour d'un bras sans joyau
sans suie
sans défense
batouque du fleuve grossi de larmes de crocodiles et de fouets à la dérive
batouque de l'arbre aux serpents des danseurs de la prairie
des roses de Pennsylvanie regardent aux yeux au nez aux oreilles
aux fenêtres de la tête sciée
du supplicié
batouque de la femme aux bras de mer aux cheveux de source sous-marine
la rigidité cadavérique transforme les corps
en larmes d'acier,
tous les phasmes feuillus font une mer de youcas bleus et de radeaux
tous les fantasmes névrotiques ont pris le mors aux dents
batouque
quand le monde sera, d'abstraction séduite,
de pousse de sel gemme
les jardins de la mer
pour la première et la dernière fois
un mât de caravelle oubliée flambe amandier du naufrage
un cocotier un baobab une feuille de papier
un rejet de pourvoi
batouque
quand le monde sera une mine à ciel découvert
quand le monde sera du haut de la passerelle
mon désir
ton désir
conjugués en un saut dans le vide respiré
à l'auvent de nos yeux déferlent
toutes les poussières de soleils peuplées de parachutes
d'incendies volontaires d'oriflammes de blé rouge
batouque des yeux pourris
batouque des yeux de mélasse
batouque de mer dolente encroûtée d'îles
le Congo est un saut de soleil levant au bout d'un fil
un seau de villes saignantes
une touffe de citronnelle dans la nuit forcée
batouque
quand le monde sera une tour de silence
où ne serons la proie et le vautour
toutes les pluies de perroquets
toutes les démissions de chinchillas
batouque de trompes cassées de paupière d'huile de pluviers virulents
batouque de la pluie tuée fendue finement d'oreilles rougies
purulence et vigilance
ayant violé jusqu'à la transparence le sexe étroit du crépuscule
le grand nègre du matin
jusqu'au fond de la mer de pierre éclatée
attente les fruits de faim des villes nouées
batouque
Oh ! sur l'intime vide
- giclant giclé -
jusqu'à la rage du site
les injonctions d'un sang sévère !
Et le navire survola le cratère aux portes même de l'heure labourée d'aigles
le navire marcha à bottes calmes d'étoiles filantes
à bottes fauves de wharfs coupés et de panoplies
et le navire lâcha une bordée de souris
de télégrammes de cauris de houris
un danseur wolof faisait des pointes et des signaux
à la pointe du mât le plus élevé
toute la nuit on le vit danser chargé d'amulettes et d'alcool
bondissant à la hauteur des étoiles grasses
une armée de corbeaux
une armée de couteaux
une armée de paraboles
et le navire cambré lâcha une armée de chevaux
A minuit la terre s'engagea dans le chenal du cratère
et le vent de diamants tendu de soutanes rouges
hors l'oubli
souffla des sabots de cheval chantant l'aventure de la mort à voix de lait
sur les jardins de l'arc-en-ciel planté de caroubiers
batouque
quand le monde sera un vivier où je pêcherai mes yeux à la ligne de tes yeux
batouque
quand le monde sera le latex au long cours des chairs de sommeil bu
batouque
batouque de houle et de hoquets
batouque de sanglots ricanés
batouque de buffles effarouchés
batouque de défis de guêpiers carminés
dans la maraude du feu et du ciel en fumée
batouque des mains
batouque des seins
batouque des sept péchés décapités
batouque du sexe au baiser d'oiseau à la fuite de poisson
batouque de princesse noire en diadème de soleil fondant
batouque de la princesse tisonnant mille gardiens inconnus
mille jardins oubliés sous le sable et l'arc-en-ciel
batouque de la princesse aux cuisses de Congo
de Bornéo
de Casamance
batouque de nuit sans noyau
de nuit sans lèvres
cravatée du jet de ma galère sans nom
de mon oiseau de boomerang
j'ai lancé mon oeil dans le roulis dans la guinée du désespoir et de la mort
tout l'étrange se fige île de Pâques, île de Pâques
tout l'étrange coupé de cavaleries de l'ombre
un ruisseau d'eau fraîche coule dans ma main sargasse de cris fondus
Et le navire dévêtu creusa dans la cervelle des nuits têtues
mon exil-minaret-soif-des-branches
batouque
Les courants roulèrent des touffes de sabres d'argent
et de cuillers à nausée
et le vent troué des doigts du SOLEIL
tondit de feu l'aisselle des îles à cheveux d'écumes
batouque des terres enceintes
batouque de mer murée
batouque de bourgs bossus de pieds pourris de morts épelées dans le désespoir sans prix du souvenir
Basse-Pointe, Diamant, Tartane, et Caravelle
sekels d'or, rabots de flottaisons assaillis de gerbes et de nielles
cervelles tristes rampées d'orgasmes
tatous fumeux
O les kroumens amuseurs de ma barre !
le soleil a sauté des grandes poches marsupiales de la mer sans lucarne
en pleine algèbre de faux cheveux et de rails sans tramway;
batouque les rivières lézardent dans le heaume délacé des ravins
les cannes chavirent aux roulis de la terre ne crue de bosses de chamelle
les anses défoncent de lumières irresponsables les vessies sans reflux de la pierre
soleil, aux gorges !
noir hurleur, noir boucher, noir corsaire batouque déployé d'épices et de mouches
Endormi troupeau de cavales sous la touffe de bambous
saigne, saigne troupeau de carambas.
Assassin je t'acquitte au nom du viol.
Je t'acquitte au nom du Saint-Esprit
Je t'acquitte de mes mains de salamandre.
Le jour passera comme une vague avec les villes en bandoulière
dans sa besace de coquillages gonflés de poudre
Soleil, soleil, roux serpentaire accoudé à mes transes
de marais en travail
le fleuve de couleuvres que j'appelle mes veines
Le fleuve de créneaux que j'appelle mon sang
le fleuve de sagaies que les hommes appellent mon visage
le fleuve à pied autour du monde
frappera le roc artésien d'un cent d'étoiles à mousson.
Liberté mon seul pirate, eau de l'an neuf ma seule soif
amour mon seul sampang
nous coulerons nos doigts de rire et de gourde
entre les dents glacées de la Belle-au-bois-dormant.
in Les armes miraculeuses, pp 62/68, Poësie/Gallimard
samedi 18 octobre 2014
lippe(s)
égare insane sexe ainsi masse sombre trait d'esprit fluctuations de l'aine au bassin pubis tense haïr avec bienveillance demain ou presque couché pour rien inélégance les frémissantes à fleur de derme encor cette évidence insupportable aux prémices un envers après l'élan cet univers vacille & flanche cordon(s) après l'errance sois visible à demain pour quelque instant de vide à l'échancrure vaine aucun cratère contrefait silice après efforts magma à l'hémisphère attends encor hier après demain indifférent à peine même froncement(s)...
follow the truck (tw...)
redonner un sens aux événements: puisque je ne cesse d'aller pisser, autant me remettre à boire...
encore après, la pénombre...
bon sens: toujours mauvais.
ta nuit mon élan même
gagner sa vie, merdre... il s'agit de la perdre !
miroir mensonge.
oscille tant vite...
l'année dernière si tout va bien.
adoncques la cochlée
tu te souviens de la porte entrouverte
nous étions des énergumènes...
à l'hémisphère...
follow the truck
folie, tiers-temps...
vendre son âme: plaisir d'imposteur.
la pire des publicités est dans ta tête
je m'en vais organiser le pessimisme.
écoute les phonèmes.
encore après, la pénombre...
bon sens: toujours mauvais.
ta nuit mon élan même
gagner sa vie, merdre... il s'agit de la perdre !
miroir mensonge.
oscille tant vite...
l'année dernière si tout va bien.
adoncques la cochlée
tu te souviens de la porte entrouverte
nous étions des énergumènes...
à l'hémisphère...
follow the truck
folie, tiers-temps...
vendre son âme: plaisir d'imposteur.
la pire des publicités est dans ta tête
je m'en vais organiser le pessimisme.
écoute les phonèmes.
mardi 14 octobre 2014
pressure
dedans la télé corps désarticulés de chrome en crack pressure je sais tant je sais tant rien même par-delà l'absence vaine lasse le voir après l'hémisphère non insolence errance encor puis les nuits en trois parties ta chaîne tense amertume exogène après ces bans énergumènes ce flux de basses continues à flot pour un temps long bientôt crevé la peine pleine était avant la peine pleine était avant ils le savaient l'ignorent encor et c'est ainsi inélégance après les stances balivernes nous sommes aujourd'hui sommes alors à l'impossible point tenus mais presque ici telle limite & telles luttes audiovisuels élans parmi les spasmes pressure après l'écran télé ainsi dedans des corps...
jeudi 9 octobre 2014
lundi 6 octobre 2014
que trop...
...n'être rien intense encore je te sais voir hier pour si peu même après ton éclair mon errance puis ces heures dernières au-delà innocence pour rien certes élancements après hier fulminent chocs à la nuit intensité la chair au loin le monde sais-tu héroïne démence alerte même en la pénombre indolence nuits irrévérentes ailleurs même merdre comprendre l'inélégance ne mène à rien peut-être par-delà même encor quelque instant avant nos nuits éphémères liens après les ombres qui sait l'incertain quoique tragique encore même sombre cette diligence pour ces heures amènes quand d'interdites zones par quelque énergumène sont à la fin serviles ne le savoir que trop ne le savoir que trop blême l'indépendance et puis la nuit des nuits quand omis ce sursis pour rien blême déhiscence parmi l'écran transi réminiscences insanes après les herbes folles n'être rien intense...
samedi 4 octobre 2014
Attention...
Les têtes se tournent se détournent se retournent
au bruit du frein
Telle est la réalité
Telle est sa seule propriété.
Ida propriétaire de songe catapultée
partie en l'air
cette ébauche de forme humaine dans le scintillement des lumières
c'est Ida: la morte
Non-propriétaire.
Elle se réjouissait tant de son balcon
Elle s'en faisait un plaisir à l'avance.
Vol plané
Huit à neuf mètres plus loin
Et tout retombe dans le silence
Dans l'ombre.
Y avait-il eu quelque chose ?
Ils l'ont mise à la fosse commune
De la morgue à la fosse commune
Dernière et lente promenade de la Chose-Ida
Anciennement personne
En tout cas solitaire
D'une grande d'une immense solitude. D'une solitude sans fond.
Ils l'ont mise à la fosse commune - voix dédaigneuse.
Ida coupable de pauvreté.
De n'être pas propriétaire.
Coupable aussi d'avoir refusé le Rêve-propriété.
Elle ne voulait pas rêver.
"C'est une rêveuse, elle vit en rêvant."
Allons donc. Bien au contraire.
Ses pieds. Ses fameux pieds
S'arrêtent net
Sous la grande porte cochère. La voûte d'entrée au
Délire
Brutalement
A crier
A s'empoigner
La réalité atroce s'impose à la clairvoyance.
Impossible
Elle ne peut passer d'un monde à l'autre.
De la non-possession à la possession.
Il y a une impossibilité totale qui la submerge en flot de désespoir froid - qui la glace.
Elle prenait des pilules pour dormir. Elle se droguait. Mon dieu. Ele en est à ce point. A force de vouloir dormir.
Ne plus pouvoir. Bien réveillée. Trop réveillée.
Les yeux brillants de la fièvre intérieure
pour percer l'obscurité de la chambre
genre hôtel de dernier ordre.
- Je m'en fous. Pense-t-elle.
(Du balcon ?)
Elle ne l'aurait pas dit ainsi. Mais elle le pense.
Puisqu'elle a la fièvre.
- Elle se levait avec la fièvre. Elle prenait des comprimés tous les matins. pour la fièvre.
Elle commençait le travail avec la fièvre.
On voit les gens aller venir. Puis on découvre qu'ils sont des malades bons pour les cliniques. Ils travaillent ils mangent ils parlent. Puis on découvre qu'ils sont des pourvoyeurs d'hôpitaux. Avec des somnifères la nuit. Comprimés anti-fièvre le jour.
Avec eczéma.
Elle avait une pommade et enveloppait ses bras et ses mains chaque soir.
On les voit aller-venir. Puis on apprend qu'ils tiennent (debout) à coups de bandelettes de bandages de pansements de produits pharmaceutiques
Des représentants en pharmacie.
Sans sommeil. Avec fièvre. Avec eczéma. Avec calmants. Contagieux. Avec soins. Avec vaseline. Avec tubes et petits pots.
Des laboratoires ambulants.
Des sujets d'expérience en promenade dans les rues de la ville.
Ida vivait. Comme eux. Comme des centaines de milliers. Maintenant elle ne vit plus.
Cet hôpital ambulant. Ce laboratoire ambulant.
C'est Ida.
Cet hosto camouflé
Avec manteau remarqué.
Ils ont tout mis sur le balcon. Le balcon de rêve. Le balcon panoramique. Sud imprenable. Soleil à volonté. Avec store chatoyant. Fleurs ouvertes dans la verdure. Chaleurs larges. tables ombragées. Ouvragées. De fer forgé.
C'est là que gisent en morceaux les angoisses de Ida.
Ces chiffons empilés dans les sacs de plastique
Plus tristes encore que le cadavre
Les paires de chaussures à la débandade
Les restes de
Ida Morte
in Ida ou le délire, pp 75/78, Hélène Bessette, Laureli/Léo Scheer
vendredi 3 octobre 2014
alone...
attirance erranc'/du vide encor du vide/par-delà ceinture astéroïde/sa voile un destin/sais certes indistincte fragrance/je te sens même encor/ignore indépendance/après l'an fossile/suicide voire/merdr' encore ce silence/hier/après lien cet hémisphère/encor'/flagrance aussi zones d'ombres/alone élan parmi les ambres...
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