... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

lundi 28 février 2011

regarde, avant de sauter






le rêve offre toujours par défaut la perception de nos incomplétudes... 
pour le pire & le meilleur.
edith moves each step
moi non plus...

vendredi 25 février 2011

track#2

en sélène & solide hébétude...

de biais

pestilence pertinence obsolescence / nappe de merde phréatique ou bien / j'en viens / sous la terre l'eau charrie nos failles amères et dégueulasses / loin de regards à la perception incertaine / s'érode en trois soupirs un inachèvement gracieux et éprouvant / j'attends et n'attends rien / fragments diffus d'effarements dans la pénombre / artificielle / et désirante et vorace / componction verte et vivace / délicate / attention à l'inattention / parcellaire / à la vérité faire face de biais / autonome / autonome /  perdue ou étendue en une fissure mensongère / je demeure / ici et ailleurs / en un élancement / éternel et subit...

anti-mythe...



 inépuisable et toujours actuel, le sottisier d'oedipe. on nous dit que les pères moururent " tout au long des milliers d'années " ( tiens,tiens) et que l' " intériorisation " correspondante de l'image paternelle se produisit durant le paléolithique jusqu'au début du néolithique, " il y a 8000 ans environ ". on fait de l'histoire, ou on en fait pas.. mais vraiment, quant à la mort du père, la nouvelle ne va pas vite. on aurait tort d'embarquer nietzsche dans cette histoire-là. car nietzsche, ce n'est pas celui qui rumine la mort du père, et qui passe tout son paléolithique à l'intérioriser. au contraire : nietzsche est profondément las de toutes ces histoires faites autour de la mort du père, de la mort de dieu, et veut mettre un terme aux discours interminables à ce sujet, discours déjà à la mode en son temps hégélien. hélas, il se trompait, les discours ont continué. mais nietzsche voulait qu'on passe enfin aux choses sérieuses. de la mort de dieu, il donne douze ou treize versions, pour faire bonne mesure et qu'on en parle plus, pour rendre l'événement comique. et il explique que cet événement n'a strictement aucune importance, qu'il n'intéresse vraiment que le dernier pape : dieu mort ou pas mort, le père mort ou pas mort, ça revient au même, puisque la même répression et le même refoulement se poursuivent, ici au nom de dieu ou d'un père vivant, là au nom de l'homme ou du père mort intériorisé. nietzsche dit que l'important, ce n'est pas la nouvelle que dieu est mort, mais le temps qu'elle met à porter ses fruits. ici le psychanalyste redresse l'oreille, il croit s'y retrouver : c'est bien connu que l'inconscient met du temps à digérer une nouvelle, on peut même citer quelques textes de freud sur l'inconscient qui ignore le temps, et qui conserve ses objets comme une sépulture égyptienne. seulement, nietzsche ne veut pas dire du tout ça : il ne veut pas dire que la mort de dieu met longtemps à cheminer dans l'inconscient. il veut dire que ce qui met si longtemps à arriver à la conscience, c'est la nouvelle que la mort de dieu n'a aucune importance pour l'inconscient. les fruits de la nouvelle, ce ne sont pas les conséquences de la mort de dieu, mais cette autre nouvelle que la mort de dieu n'a aucune conséquence. en d'autres termes, que dieu, que le père n'ont jamais existé ( ou alors, il y a si longtemps, durant le paléolithique peut-être... ). on n'a tué qu'un mort, de tout temps. les fruits de la nouvelle de la mort de dieu suppriment la fleur de mort autant que le bourgeon de vie. car, vif ou mort, c'est seulement une question de croyance, on ne sort pas de l'élément de la croyance. l'annonce du père mort constitue une dernière croyance, " la croyance à la vertu de l'incroyance " dont nietzsche dit : " cette violence manifeste toujours le besoin d'une croyance, d'un soutien, d'une structure... " oedipe-structure.  


in l'anti-oedipe ( capitalisme et schizophrénie 1) extrait du chapitre 2: psychanalyse et familialisme: la sainte famille (minuit, pp 126/127)

mercredi 23 février 2011

track#1

qu'il est délicat de réussir son ratage...

jeudi 17 février 2011

foudre...

l'indécence électrique
dérive incidente
flot de lumière
flou
lambeaux d'errance
flashes endémiques
l'inflexion est une flexion
nonchalante
l'attente au loin
indifférente & fissile
se dilue
végétale
en cette obsolescence
l'éclair intime vu
irradie au loin
désinvolte

foudre...

let them burn

noir désir the wound

lundi 14 février 2011

il y a...

du temps dans les mots du temps entre les mots du temps dans les interstices de nos embrasures du temps entre les phrases du temps dans les regards obscurs conclusions éphémères du temps en l'approche incidente de nuits noires suspectes du temps oppressé seul et pourtant en nombre du temps incohérent lent épris de quelque automne du temps passager souverain entre ces failles petite apocalypse éternel exutoire du temps entre les desseins denses et les optiques fades, quantiques encor du temps inénarrable...

mardi 8 février 2011

mortelle collision

à quelques heures d'intervalle, ils sont retournés au néant:

elle, qui révéla à Elvis le secret des licencieuses girations du pelvis...
lui, dont le concept de tout-monde est d'une manifeste pertinence...

 photogramme extrait du merveilleux Faster, Pussycat ! Kill ! Kill !


Tu es foudroyée sur ta lèvre. Quelle main pour te retenir ? Du mitan de ton destin à ces rivages des Transparents ? Immobile dans ton tonnerre. Dans ta foudre dans ton tonnerre. Ô mourante déjà dans le tomber de ce jour. Ô immobile déjà

in pays rêvé, pays réel


photographie: léa crespi

lundi 7 février 2011

énergie du vide

air libre submersion inadvertance même suffoque dérision souvenir éphémère je ploie  poumon appesanti imprudence suspecte confine indélicate à l'impudence lente j'endure un souffle scélérat hématome intestin de ces côtes atrophiées pas de supplément d'âme je perçois halètement lointain incandescence grêle ailleurs est ici pour un temps incertain  je sombre substance molle et spécifique au loin obscure à nos sabords et radieuse en cette écorchure limpide j'estime...

dimanche 6 février 2011

abécédaire - 1

A… altérité : substance même
B… boire : par le fond, toujours plus
C… crétinisme : alpestre
D… désir : obscur et coruscant
E… étrangeté : guette
F… fronde : élastique
G… gondole : en tête, écran
H… hépatite : qu’importe la lettre pourvu qu’on ait l’ivresse
I… irénisme : un peu con
J… jocrisse : urbi, orbi, et même ailleurs
K… kétamine : appréciable au petit-déjeuner
L…  loup: un homme pour le loup
M… masturbation : occupe les mains
N… nuit : éternelle, à son meilleur
O… ouvroir : potentiellement certain
P… patrie : troupeau
Q… quintessence : enfouie
R… rien : plutôt que cela
S… sens : vers un dérèglement long immense et raisonné de tous
T… trouble : désordre plaisant
U… underground : du velours
V… vertu : vice
W… welter : à mi-chemin
X… xyste : à toutes jambes
Y… ysopet : affabulation
Z… zone : étendue blême

vendredi 4 février 2011

atcha !!!

1=0 - ATCHA

malade amoureux d'sa maladie...

mercredi 2 février 2011

retour...

la folie, c'est aussi la recherche de cette phrase, au moyen d'autres phrases... une nécessité parmi les prémisses, alternative acerbe, et cruciale pourtant...