demain, bouleversée et seule dans la
farandole des baisers où je veux me tenir.
Comment faire, ici, dans ce temps
géométrique qui me traverse et fuit ?
Qui avale le paysage, la terre plus dure que
du ciment ?
Allers et retours du saule à table sur la
terrasse.
Allers et retours des vignes aux bacs de fleurs
jaunes et bleues.
Ici, puis là. des va-et-vient. Là. Ici. Nulle part.
Jusqu'à l'échappée d'une phrase qui m'inonde.
pour me rappeler la pesanteur du bandeau sur
la bouche.
La faim impatiente.
Mais l'abandon du corps ne résiste pas à ce qui fond de ta langue,
des mots incendiés pour les siècles des siècles.
in La nuit se sauve par la fenêtre, Pleine Page, p.63, Brigitte Giraud
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