vendredi 12 septembre 2014

Nervure.

J'avance dans la fièvre d'hier, dans celle de
demain, bouleversée et seule dans la
farandole des baisers où je veux me tenir.

Comment faire, ici, dans ce temps
géométrique qui me traverse et fuit ?

Qui avale le paysage, la terre plus dure que
du ciment ?

Allers et retours du saule à table sur la
terrasse.

Allers et retours des vignes aux bacs de fleurs
jaunes et bleues.

Ici, puis là. des va-et-vient. Là. Ici. Nulle part.

Jusqu'à l'échappée d'une phrase qui m'inonde.

pour me rappeler la pesanteur du bandeau sur
la bouche.

La faim impatiente.

Mais l'abandon du corps ne résiste pas à ce qui fond de ta langue,
des mots incendiés pour les siècles des siècles.



in La nuit se sauve par la fenêtre, Pleine Page, p.63, Brigitte Giraud


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire