Néant, vieux magasin, prends ton enseigne visible.
Et toi, bel univers, si vieux, si jeune, ô monde inconnu,
Tu prendras ta place
Dans les draps de mon sang, dans les plis de mes mains,
Sur la paix de mes lèvres,
Je tâcherai de naître à tes apparences,
Je t'interrogerai comme il se doit,
Je t'aimerai pour toi.
Je ne serai rien, je serai tout,
Une herbe, un éphémère, un air,
Bételgueuse, une voix -
Non, rien,
Le vide, et ta vue.
in Ecce Homo, p.190, Gallimard/Poësie, Georges Ribemont-Dessaignes
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