... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

dimanche 18 avril 2010

qui sait lorsqu'il se réveille,s'il se réveille véritablement,et ne continue pas sa course nocturne,éternelle?

"un visage à l'orée inquiète de la perfection,des traits préludés comme les volutes d'un encens discrépant.une miniature impeccable,si exiguëqu'elle n'apparaît que comme une lune prise dans les jeux magnétiques d'un orage."

"ils effacent nos traces, même cachées dans les plus lugubres hôtels,où nous fabriquions clandestinement de longues et complexes aventures, avec des ustensiles-voix, des ustensiles-regards, que nous avions achetés à notre naissance.
ils rasaient une rue pour détruire un hôtel.et s'il ne reste qu'un homme, vivant, dans cette Ville déjà détruite, ils la redétruiront, encore et toujours.parmi tout ce qu'ils nous font vivre, tout témoin de ce qui fut avant n'est qu'un imminent danger.comme le Paricutin il pourrait, soudain, pousser de terre une montagne galeuse crachant la lave lente et saliveuse de la Vérité. "

in pourquoi nous sommes morts






"nous traversons la crise du Temps avec une inconscience de clochards qui n'en sont pas actionnaires, mais quel est notre souci lorsque l'intempérie fait irruption, et lorsque ses manoeuvres nous renvoient aux mouvements de bataille de la guerre? la peur descend dans la cheminée des plus démunis.ils crèvent de trouille, serrés dans l'angle le plus aigu de leur foireux refuge.c'est comme si quelque chose de trop grand pour eux voulait naître en eux, leur sortir par la gorge; et ne parvenait qu'à les étouffer un peu plus, et crevait sur leur langue même, et pourrissait, et puait.
la vie d'éva, et la mienne, si elles répondaient au soleil, et ne voulaient être que le reflet d'une goutte de son sang, étaient aussi âpres à tomber derrière le jour, à s'emplir de silence, dans ce qui n'est plus ni le jour ni la nuit. nous sondions à coups de paradoxes les parois du gouffre, sans songer que l'écho nous renvoyait notre propre voix, démultipliée, pétrifiée et énorme; et nous nous soumettions à cet arrêt du destin comme si ces sonorités minérales n'étaient plus les nôtres. "

"-chaque nuit, il faut nous enfermer en nous-même.regarde comme tout devient mauvais quand le soleil part et que la totalité de notre conscience demeure."


" - je suis aveuglé par le soleil.j'aime cette boule noire qu'il imprime dans mon vieux crâne.c'est la cheminée du néant.regarde-moi maintenant.regarde-moi toujours.je suis un scarabée qui a glissé hors de sa coquille. de jour en jour je me répands dans les effusions les plus grotesques, et ma substance reste cependant la même. il y a dix balles dans le chargeur. "

in mezcal terminal




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