L'inconnu vent qui porte l'eau d'un feu
Et tient le sol avec deux étincelles en cendre
Tu ignores le vent car il porte il anime
Le double sein gravé de ta venue
Et ton double regard méconnaît le profond
Et le sel fertile de tes mains dans la grâce
Mais tu connais le péché brûlant de tes mains libres
Et désertes
Et nues dans le soir de ta rosée
Moi je t'appelle
Et tu n'as pas de nom qui sonne
Parmi les fleurs, parce que ton nom
Est l'improbable vent
Parce qu'il couvre le monde
D'insoutenables nuits.
extrait de Poëmes isolés ((1989/1993) in Oeuvres Poëtiques (p.179), Voix d'encre, Béatrice Douvre
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