Le droit de jubiler et d'avoir peur.
L'inexorable solitude. La sécheresse. La nécessité de cette sécheresse même.
Et cependant la jubilation à la fois fragile, à la fois forte.
Le pont de bois.
Plus aucun drame, jamais.
A ta passion répond, mot pour mot, un problème froid de rigueur, l'un ne dominant pas l'autre.
Et il ne faut pas traiter comme artificielle la recherche du style, tout autant que le reste elle est travail.
Les ébauches. Retourner sur le "motif" ! Et être capable de sangloter face à certaines oeuvres. Cela ne s'appelle pas drame mais enthousiasme. Cézanne, en tant qu'home, est aussi voisin de la vie la plus extrême - vie secrète - que du silence lui aussi le plus extrême.
Retourner au plus près.
Ne pas craindre d'accumuler les dissonances.
La rupture et la continuité.
Mais tu le sais bien, il n'y a pas de dialogue.
Ecrire un "journal" qui ne soit pas écrit au "je" ?
Ecrire, ne plus écrire. Trouver une forme d'écriture qui soit aussi absolument neutre que la musique, la peinture, la sculpture. Qui parle aussi peu de soi, et aussi "fort".
La légende est le seul rapport réel avec la mort.
La musique c'était avant tout, pour toi, faire silence, c'est pour cela qu'il était impossible de l'écouter comme divertissement. Ainsi fallait-il, inéluctablement, rendre compte au vieux mot de recueillement.
Que dire ne soit jamais traduire. Mais dire.
extrait de dire, encore (pp165/167) Agnès Rouzier, Brûle Pour Point
mercredi 22 août 2018
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