Je l'ai vu. Je te vois. Je ne dirai pas quoi. Je ne le dis pas à toi. Quoi. Toi ? Moi.
Je ne vois que le miroir. La nuit. Dans le noir.
Le miroir miroite le noir. Le noir rien de rien. Je ne le dirai pas. Je ne le dis pas. Tu ne le vois pas.
C'est dans le noir noirâtre de la nuit nuisible le rien de rien dans le miroir vide que je tombe dans le rien vide. Je l'ai vu. Tu ne le vois pas. Ne regarde pas tu ne le verras pas. Je ne peux pas le dire. Je ne le dis pas. Je ne le dis pas à toi. Je suis tombé dans le rien noir du miroir dans la nuit noire vide. Je tombe dans le vide. J'ai disparu dans le vide noir. Ne m'appelle pas. Je ne peux pas le dire. Je ne le dis pas à toi. Je le vois et je le vois. Il est invisible. Je ne le sens pas. Je ne le touche pas. Le noir noirâtre.
Le Néant du vide de la nuit noire ne se sent pas. Non, je ne le dirai pas. Je ne peux pas le dire. Il est là. Là il est. Tout noir dans le miroir vide. Le vide se miroite devant le miroir tout noir dans la nuit noire.
Ne m'appelle pas. Je ne suis pas là. Tu n'es pas là. Rien n'est là. Seulement le vide. Le noir. Le noir à l'infini. Qui se multiplie et se multiplie que tu ne verras pas.
Que tu ne vois pas.
Tu ne le vois pas. Le Néant noir
que je vois. Pas toi. Non. Noir.
Le Rien/noir/néant in Une anthologie poëtique, p.156, Raoul Hausmann, Al Dante/Transbondeurs
dimanche 27 mai 2018
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