Penche-toi infernal sosie
C'est là que je demeure
Dans le tourment du sentiment
Ivre
Je panse la pesante dorure de ma blessure
Tendre pierre à mon pubis attachée
Plaisirs obscurs
Comme le ciel richelieu
Je me tais un instant
Consumée par l'inaction
Et la hideuse besogne
De mon imagination
J'hésite sous mon parapluie rouge
Gélatineuse amaigrie
Deux mains droites
Fendent ma terne chevelure
Paisible retraite des yeux qui m'interroge
Dire que seulement hier
Je tremblais sous les ponts
Nue dans tes bras
Doux gosiers aux fluides subtils
Et projections de mousseline
Le singulier état de mon ombre dans le lointain
Brise ma volonté en mille pavés rompus
Voir le rempart à son tour menace ruine
Fastes et mollesses d'un clitoris qui déclare
Ennemi
A qui appartiennent les cendres du vieux serviteur
Brouillons d'un après-midi
Aux climats amoureux et pénis dédoublés
Par l'épée de bois solide aux phalanges mal assorties
Que mon corps soit la proie des chiens
Si j'oublie que seulement hier
Tu combattais sans sévir
La rue se vide ravalée par le vent
Peut-on jouir impunément
Sous les glaçons du souvenir
Tragiques ignominies de petites heures perdues
La main languissante du désordre
Traîne les restes de mon amour
De salle vide en cimetière
Amer aphrodisiaque
Le mépris
Armes contre l'ennui extrait de L'heure érogène par Joyce Mansour in Oeuvres complètes (Michel de Maule) pp. 400/401
dimanche 23 juillet 2017
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