J'efface le bleu vide des ombres
j'efface les paupières ravagées par la boue
j'efface un coin de terre
j'efface les immeubles de peau
j'efface les espaces lointains
j'efface les rumeurs classées du Kosmos
j'efface les sémaphores bègues
j'efface mes propres poëmes
j'efface Mystic Seaport NY LA Frisco Baltimore
j'efface les rues-brousses
j'efface les ghettos
j'efface l'Indochine
j'efface Chinatown
j'efface les signaux dingues
j'efface le bleu délicat du temps greffé sur la chair
j'efface les tripes qui ont mûri avec les sursauts
j'efface les vieilles mathématiques
j'efface les cartes de crédit
j'efface le songe porno & le robot bisexuel
j'efface le sang d'un éclair
j'efface les obsessions communes à tous & à toutes
j'efface et le silence pleure les fleurs noires de l'imaginaires
extrait de Jukeboxes (10/18) p.111, Claude Pélieu
jeudi 26 janvier 2017
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