... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 13 février 2016

Mortelle tentative d'être en vie...

  A aucun monde appartenir. A aucune aire se reposer. Aucun milieu qui ne soit désaxé, vicié déjà. Vomir. Juste. Incroyable mais lie. La perte ici, c'est ce que d'autres nomment la vie. Plus ils se perdent, plus ils y croient . Je rends. Tout va bien. Je ne pense pas. Les choses se résolvent d'elles-mêmes. Elles sont indépendantes de la volonté. Au même instant, une partie de la sphère n'est pas endormie. Touche-toi avant d'embrasser d'autres. Les tirs de la fête dans l'espace nuit. Chaleurs inutiles. cris d'été. Agitation datée. Magie programmée. Exutoire bien propre sur lui. Famille, bal des pompiers. Seule la rencontre du ciel et des enfants est le bouquet final. Comme si plonger aller m'anéantir. Comme si j'allais disparaître. J'ai trop à faire. Je ne sais plus quel lambeau prendre et j'aimerais fermer l'oeil, un peu, avant le jour. Pourtant la journée est infernale, inerte. Je rejoins la fausse commune. mortelle tentative d'être en vie. Le monde va à sa place, dans sa ronde. Aux chaises musicales, il est l'asseoir. Vieille. C'est un bel âge. C'est un bel âge pour partir. Déjà la Camarde est sur le pas.

extrait de Feux (pp.67/68) , La Part Commune, Julie Quéré




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