... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

jeudi 27 juin 2013

le maître du vertige

Les Orphéons magiques



Un soubresaut, deux soubresauts,
Lâche la claire trompette de ton venin.
Les tripes s'entortillent, 
Le fécal crie au viol...

Ton merveilleux fisson
De ses griffes d'acier,
Se crispe dans le spasme
Que tu voudrais sans fin.

Soupirs à crans d'arrêts,
Trompettes de lauriers-roses,
Oh malheur de mon coeur !

Gueule donc pour la vie, à la mort,
Dans ce sombre coït, où tout chavire.

Où tout s'endort...
Qu'es-tu, toi ?...


Le miroir des songes
A la gueule béante.
Au fond du champ de tir
L'amour qui se balance.

Egocentrisme monstrueux
Fait de stupre satanique,
Etouffement des douleurs
Dans les caresses sombres.

L'ultime toilette est finie,
Les Dieux vont s'affronter
Dans le tournoi magique,
Irréel Tonnerre du Silence.





PETRIS DE MILLE X INNOMMABLES

Elles se penchent...
Elles côtoient le meurtre

De tous leurs grands yeux bleus...

QUI ES-TU, TOI ?

Elles frappent du poignard acéré,
Du sourire du Sphinx, 
Elles font mille sourires
Tendres et très doux.

Venez donc sur mon coeur
AMOUREUX

Immaculées des robes blanches, crevez donc,
La bulle qui gonfle, gonfle, gonfle,
Elle va revenir, Poignard de 

WALKYRIES.



SATAN
SATANICUS
BOUCLES D'OREILLES
A L'ANUS
(octobre 1953)




IN EXTREMIS
Pour Monique, 1956

Ils y sont tous, les lâches
Assasins
Autour de l'invention
A guillottin
Et Cent-Sous-Parisis
Y est aussi
La sache de charbon
(Bien dans le coup)
Christ de bronze doré,
Et le futur assassiné
Qui se fait bien cheir.

Allons Pierrot, soyez moins triste
Un peu plus raisonnable.
Le petit Rhum ?
"Non"
La cigarette ?
"Non"
Le cigare ?
"Non"
Voulez-vous un poulet ?
"Ah les vaches, non" ...

Une jolie petite femme ?

Une joile petite femme ?

La grande Maguitte ?
"Non"
La petite Michelle ?
"Non"
La belle Christine ?
"Non, non enculés de vaches
De bordel de Dieu
Moi, découpé,
Je vous encule tous. C'est elle que je veux,
Puisque je vais crever,
C'est ma Minette AIMEE" !


N.B. L'auteur s'excuse de la licence des termes qu'il prête à son héros, mais 31-32 IN EXTREMIS les libertés n'ont plus de limites.



LA ROSE EFFEUILLEE

Le Pistrakas Ronéos,
S'escalaffe à tous vents, 
et les pétales roses
S'entrechoquent. Fracas.
Tournemire Donjon
Aux tours blondes
Gueule la finale
De la Matrone aiguë.
La locomotive 1
Mécanique assassine,
A broyé de sa bielle
La Rose effeuillée.



LE CORDONSCUFF

Elle est partie
Les grands yeux étonnés
en me disant: Ami,
je reviendrai.


PROLHISOGUE CHOIREUTE

Les escadres de nuit
Se coulent
Tout au long des murailles
Du Château secret
Des grottes purulentes.

J'ai marché sur deux coeurs,
Ecrasé quatre petits doigts,
Et le poivre dans l'oeil
Mon coeur me fait très mal.

Le fantôme rouge
Se gorge du sang des pierres,
Et martèle mon coeur
De mille griffes pourpres.

Oh, la main infernale !

I-ZA-DECK







in Je suis né homme-putain, pierre molinier, pp 60/76, biro éditeur, édition kamel mennour, 2005

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