... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 25 avril 2009

infinie en tous ces points, sauf en un, nulle...

et tout ce qu'il faisait dans la vie, c'était pour être ivre. éluder le probable au profit de l'espace des possibles. évoluer parmi les avalanches. et dans son corps crépusculaire, écoulement désordonné du temps, irradiait une hébétude partielle. les meilleurs siècles étaient ceux partagés entre leurs aspirations contraires- il le savait. les nuages s'effondraient. il aurait voulu déchirer l'espace-temps, pour au moins quelques secondes...l'asphalte lui avait laissé un sentiment languide d'amertume - le révolutionnaire doit être capable d'entendre pousser l'herbe, se souvint-il, alors- son esprit s'avançait masqué, parmi les exhalaisons méphitiques... les nuits succédaient aux jours, inlassablement, et les lunes rousses, aux soleils verts. une animale anomalie, peut-être... il reviendrait de loin, sans avoir été nulle part- il en avait conscience. les bruits des bas-fonds, de simples rêveries hostiles. il attendait la femme funambule... son semestre, un tombeau. l'espace n'était pas neutre... " ne comptez pas sur moi pour faire ce monde comme il est" murmura-t-il, enfin...

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