... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 25 août 2018

Lente e largo


Gorecki, Symphonie n°3, 2e mouvement

No one here gets out alive...

Personne ne sortira d'ici vivant, soit...
Mais qui l'était vraiment, en y entrant ?

mercredi 22 août 2018

Trouble, en l'errance


m. , un portrait

Non.

Refus d'obsession littérale encor'. Mon errance non. Perdre ainsi demain. Déconstruire à l'instant. La revue, en revanche. N'arriver à rien est arriver même... Apprendre ou... Penser l'informe comme une forme inconnue. Les sentiers battus le sont rarement, alors en sortir, en rire. En sortir, en rire. Devenir autre après l'inquiétude infondée aléatoire espace. Abattre limites, langage errements style, abolir l'infini...

Jouer du vide même

Le droit de jubiler et d'avoir peur.
L'inexorable solitude. La sécheresse. La nécessité de cette sécheresse même.

Et cependant la jubilation à la fois fragile, à la fois forte.
Le pont de bois.
Plus aucun drame, jamais.
A ta passion répond, mot pour mot, un problème froid de rigueur, l'un ne dominant pas l'autre.
Et il ne faut pas traiter comme artificielle la recherche du style, tout autant que le reste elle est travail.
Les ébauches. Retourner sur le "motif" ! Et être capable de sangloter face à certaines oeuvres. Cela ne s'appelle pas drame mais enthousiasme. Cézanne, en tant qu'home, est aussi voisin de la vie la plus extrême - vie secrète - que du silence lui aussi le plus extrême.

Retourner au plus près.
Ne pas craindre d'accumuler les dissonances.

La rupture et la continuité.

Mais tu le sais bien, il n'y a pas de dialogue.

Ecrire un "journal" qui ne soit pas écrit au "je" ?
Ecrire, ne plus écrire. Trouver une forme d'écriture qui soit aussi absolument neutre que la musique, la peinture, la sculpture. Qui parle aussi peu de soi, et aussi "fort".
La légende est le seul rapport réel avec la mort.

La musique c'était avant tout, pour toi, faire silence, c'est pour cela qu'il était impossible de l'écouter comme divertissement. Ainsi fallait-il, inéluctablement, rendre compte au vieux mot de recueillement.

Que dire ne soit jamais traduire. Mais dire.

extrait de dire, encore (pp165/167) Agnès Rouzier, Brûle Pour Point

Laisse venir...




L'Imprudence, Bashung, extrait de L'imprudence (2002, Barclay) #Merdre

samedi 18 août 2018

Masque(s)


"Juliet" par Man Ray (1950)

Abolition du travail aliéné


Je refuse de travailler, Sexy Sushi

Gravitation

L'Ouest juvénile, la nuit noire, hangar, échange d'ombres, errances, parloir(s), un style, nouvel infini, séant, à l'heure du retard, pancréas, intercalaires, phosphore, lueurs crépusculaires, encor', lysergique l'acide, létale l'onde, prurit, un océan par hémisphère, nuques révélées, mémoire lasse, bifurcation, des écrouelles, étoile involontaire, humanité désordre, vaisseau délicat, urne convulsive, boire, inélégance, escadres errements, décimation, à terre volontaires, quintessence, part des anges, ondulation delà, veines indifférentes, gravitation, suavité, destin, éréthisme, visages par défaut, musique, captivité extime, limite(s), ignorance machine, nectar un univers, quelque seconde inique, des traces admirables, singulière échéance, scandale en éléments envolés par l'abîme, dérive.

Ce que je désire m'est indifférent, que je le puisse voilà le principal

Aimez mes tableaux amateurs
demain vous les trouverez très beaux
                   admirables après-demain
ils vous donneront le courage
depuis que je suis fatigué de chercher
                  j'ai appris à ne rien trouver
je vis avec peu d'espoir
où je suis je trouve la terre
mais en bas de mes pieds
est toujours le dégoût
enfin celui qui ne pense pas
se porte peut-être bien
c'est beaucoup.

Francis Picabia, in Poëmes, p.351, Mémoire du Livre

mardi 14 août 2018

Lola

Tenir tête avant
Bris de miroir
Errements écarlates
Amour possession
Loin liberté désirée...
Point le RENDEMENT
Mais l'errance incertaine
Bataille solitaire
JOURNÉE D'AMOUR
Nuits délicates.

samedi 11 août 2018

, un rien.

Obsession ma chair pile... Ignorance après l'orage. Elle errance intestine. Elle en son nom dégueulasse. Elle après des semaines. Intenses indélébiles... A la nuit elle éclaire ce courant livide. Elle incarne l'irrévérence et cet instant limite. Elle infernale quand je sépulcral. Elle sustente l'os bien après les pensées. A son cou telle esquive... Instant d'abîme, un rien. Elle admet l'errement éternel. Et constate la distance, irrévocable. Mots enfouis, langue lasse. Elle encor' même ainsi menace. Nocturne son défi.

samedi 4 août 2018

Cindy stills...


Sonic Youth, merdre

Rêve charogne !

XIV.

Milliards de myriades de morts
descendant se tassent avec le temps dans l'espace spacieux
regardent par la fenêtre à quatre flammes Gens répondre
de leurs noms à leur place
se taisent tant


morts si morts
que dévorés d'envie gravitent gravitent voyeurs sans yeux
voyelles ni pelisses parfaits d'avoir pourri à point nommé
reluquent reluquent parmi beaucoup de mots morts aussi
de l'abus d'oxymores


encore trop morts
ont beau décomposés se grandir dignes ancestraux sous ciel
envoûtant personne ne les appelle voyageurs hyalins
de quoi ont-ils l'air


extrait de Les Dénommés in Gens de peine p.53, Nous, Aurélie Foglia (aka Loiseleur)