... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 31 mai 2014

versatile

 cette médiocrité n'est pas la mienne, indélicate blême; nos différents s'égrènent sans précautions aucunes... salauds après la stratosphère et puis rien... voix inhérentes au-delà ambiance. extension du temps après bien des écoutes lentes - quelque chant tense et des genoux sur les tempes. au dehors une errance et son spectre sont ainsi passagers tandis qu'ici l'esprit d'ambre inédit bien après les combes s'éploie comme une part d'ombre. instabilité du vice en élan(s) dispersé(s). rien n'existe que cette flamme, mordorée, et lâche, sublime... soudain ailleurs apothéose, ou bien... revoir hier lieux incertains, en nébuleuse esquisse.

résistance(s)


insoumis jusqu'au bout, Jean Quarré tire la langue au cameraman allemand sur le chemin de son exécution...

source

vendredi 30 mai 2014

une revisitation...

à la nuit...





via icobbe

Les Visiteurs, 1980, série réalisée par Michel Wyn, musique de Georges Delerue.

& co...

45

  Les voies de l'obsession sont malheureusement pénétrables et, une fois que notre grappin mental a trouvé prise dans une substance point trop évanescente , rien ne peut le dissuader de se retirer sans arracher dans son recul quelques lambeaux à la trop lente putrescence. Méduse avait beau se dire, au cours d'apartés friables comme une croûte taquinée par l'ombre, que le lecteur n'avait ni l'évidence du ghost-sniper ni l'attrait indéniable de sa résistance, elle ne se lassait pas d'imaginer l'instant où, ses lunettes ôtées, elle imprimerait sur ses rétines sottement dilatées la double violence de son secret. Elle se ravisait alors, et se disait que, plutôt que d'éperonner de front cette amusante proie, elle laisserait son regard vagabonder à la périphérie du visage, frôler les sourcils, glisser sur les paupières, se concentrer sur le nez puis faire le tour de la bouche. Elle prendrait son temps. Elle lui prendrait son temps comme on gaspille les dernières minutes d'un mourant en propos rassurants. non, cela ne ferait pas son affaire. elle demanderait au lecteur de lui ôter lui-même ses lunettes - et tandis qu'il s'interrogerait à ridicule et haute voix sur la couleur de ses yeux; étaient-ils bleus, noirs ou, qui sait, vairons, elle s'autoriserait un filet de rire, à peine corrosif. Puis: zap ! Et pourquoi pas: re-zap !


photo: Olivier Roller

in Bunker Anatomie, Claro, pp 90/91, Verticales

veille...

de dos si loin incomplétude intense... l'immersion est un vide encor en latence; la voix s'égare en espace cambré pour rien, cet élancement nocturne comme un errance à peine. l'univers est fini quand l'obscurité du vice est vaine. prochaines pangées en millénaires... l'horizon n'a d'existence que sur la route chaotique et blême après le soleil.  traîner à l'évidence... nitrate d'amyle et lysergique élan n'y font rien. la balade est pour demain. les paysages tenses ne sont pas... tu le sais feins de l'ignorer tu le sais feins de l'ignorer... ils s'effacent sans grâce après ce chemin. comme disparaissent les villes abstruses... immobile, à quand l'impulsion ? point d'éloignement, de séparation, mais un souffle éteint... pour rien. quelle est la désinence ? ailleurs les regards sont les mêmes, presque... de tensions en inversions tout plaque - au sol, au mur ou au destin... mon ecchymose, fatalité, connerie lasse... âpre le temps, visage évanescent, lèvres purpurines, le rouge à chaque instant après ce geste, intime... corps tendu, sauvetage angoisse corps tendu, sauvetage angoisse... mémoires en sursis, affres parmi les stèles... rien. épave & déclin, parmi l'existence à perdre  pour quelques secondes...  après l'écho, halètement & ces frissons, à l'infini hier encor...

mercredi 28 mai 2014

sursis...

essence éphémère
aux paupières lasses
prisme, par-delà l'éclat
image énergumène
composite même
exufflée/insuflée
cette présence passée
aussi loin qu'hier, une fraude.
extension après l'intention
au-delà zone d'ombre.
rien.
même le sommeil influence
être incertain
au muscle amimétique
une errance élastique
rien.
un destin argentique
parmi les avalanches
& sursis;
malaise après l'épine.





satan bouche un coin...


Molinier, Bouyxou, Marongiu & co... 1968

Confer

mardi 27 mai 2014

... de désespoir.

 L'odieuse, la détestable manie de cet homme ! Encore une fois il venait lui parler de joie ! Est-ce qu'il y croyait vraiment ? Est-ce qu'il n'y avait pour lui que cela sur la terre ? Cette terre ravagée, incendiée mille fois par les hommes, comment y trouver un coin d'amour et de paix ? Il fallait être un salaud pour ce complaire à ces balivernes. Ou un fou bienheureux. Et pourtant Heykal n'était ni un salaud ni un fou. Il voulait amuser le peuple et lui apprendre à rire de ses tyrans. C'était facile à dire. Mais le peuple avait d'autres choses à apprendre. Taher pensa à toutes les choses qu'il devait encore lui apprendre, et l'immensité de sa tâche le rendit soudain malade de désespoir.


in La violence et la dérision, p.159 , Albert Cossery , éditions Joëlle Losfeld

samedi 24 mai 2014

brigitte forever...











sublime, forcément sublime...

ellipse

magnétique cette ellipse violente & éphémère pour rien l'avalanche se fige en un racolage long tout être alangui aspire au sursis qui ne vient... l'héritage est blême, l'incandescence vaine. d'attractions lasses en contractions/convulsions c'est un monde qui file, frêle esquive...  après la curiosité des vices encor à l'atmosphère lourde et lente nudités de lumière profondes immanentes en élans clos l'errance exsangue pour une heure ou un an parmi ces masques pâles... sourde à ses réticences, d'un frisson se sustente cette ombre au sein des plis... fulmine rastaquouère par-delà fugitive cette ellipse vibrionnante & terrible...

sans commentaires


vendredi 23 mai 2014

poison, confins

je te vois t'enlace t'héroïne te surprends te destitue tu m'étends me presses m'ivresses me transformes m'égares... qui sommes-nous ? des hères inédits parmi les ombres à l'horizon miné par la nuit... moins que cela peut-être ? et pourquoi pas ? the best part of the trip... au loin fracas d'hécatombe... ce poison... tu me submerges je t'absorbe... et de crevasses en catacombes erratiques limites en un fantasque no man's land... abstraction confins...

mercredi 21 mai 2014

Monde au



(...)
Dynastie de la lune
Permettez-lui entre nous
D'évoluer comme une statue
Avec l'arc-en-ciel de Cluny
Caumartin Astra niche la à pareil tout
Abat-jour du monde l'homme de
Grand Duc
Renifle jaune pâle
De cuir roux bonheur
Rouen rose dentelles des cou le sur
Doublées de haussements d'épaules
Deux rois dans les mains
Dessous en mais
D'or cheville reine
Palpite
Le dessert voilà
Un peu ivre
Encrier un dans craie de
Grue romantique
Vêtu de berlingots entrechats
Miracle de désinvolture guignol
Martèle le palais inexprimable
Des étoiles surexcitées
Le complet désintéressement
A paroles bélier petit
Hébète le tison rouge du monde mort
Store laissez-lui le cristal
D'un truc romantique
A l'école des bouquets couplet aveugle
D'une intelligence supérieure périmée
Pense furet
Rondes jolies bien de
Loués talons ses dans jusque
Simplicité bonté
(...)

extrait de  Unique Eunuque, in Poëmes  pp 218/219, Mémoire du Livre, Francis Picabia

lundi 19 mai 2014

Again Or...

innocence animale errance mentale rien encor rien... létale engeance tout est su parfois même après cette fin incertaine subliminale je te connais je te coudoies merdre à l'hémisphère vassal... quelques secondes à peine ton écueil éminent par-delà cet écran aveugle... savoir est voir mal souvent; quand l'épithète est ce garant qui cède certes en éléments las iode torture meurtrissures fragiles voire... ton visage et ses stigmates ne sont rien... pas plus que ces véhémences ... again or... mensonges & cet écrin. ailleurs effare hier donc...

Se Confondre

De rien, choses, naissez, cruelles apparences,
Néant, vieux magasin, prends ton enseigne visible.

Et toi, bel univers, si vieux, si jeune, ô monde inconnu,
Tu prendras ta place
Dans les draps de mon sang, dans les plis de mes mains,
Sur la paix de mes lèvres,
Je tâcherai de naître à tes apparences,
Je t'interrogerai comme il se doit,
Je t'aimerai pour toi.

Je ne serai rien, je serai tout,
Une herbe, un éphémère, un air,
Bételgueuse, une voix -

Non, rien,
Le vide, et ta vue.



in Ecce Homo, p.190, Gallimard/Poësie, Georges Ribemont-Dessaignes

samedi 17 mai 2014

ainsi...

L'ombre te va si bien/Tendre l'ennui par-delà l'atmosphère/Briser la lame au travers/Et sourdre ce prisme/Une errance partout /Menace pour menace/Demain au lendemain /Sous l'épiderme vibrille/Quelque artère mesquine/A la pâle noirceur/Après les zones d'ambres/Merdres incohérences/Encor hier sourit/A l'histoire éphémère/Perdu pour égaré/A chier cette hémisphère/Chimère indélicate/Et lente et libre et lasse/En élans parralèlles/Pas pire l'icelui /(...)/Moi non plus ainsi...

vendredi 16 mai 2014

mardi 13 mai 2014

là est le renversement



A CONSOMMER ROUGE D'un rouge toujours plus sombre, d'un poëtariat toujours plus international qui crève la dalle, qui est toujours une expérience politique du désespoir ( qui n'est pas nihilisme, résignation, désertion, échec, névrose, mais au contraire étape nécessaire de négation des fausses valeurs et des mythes (pseudo-) révolutionnaires) (p.23)




LE CHOIX NE NOUS APPARTIENT PAS QUAND LES MORTS DECIDENT DE
GOUVERNER NOS VIES il vient toujours une heure dans 
l'histoire où celui qui ose dire que deux et deux 
font quatre est puni de mort - ce livre cette nuit 
rouge dont tu ne sais rien la vitesse humaine définit toujours
le même cadrage ce qui arrive (à nouveau) quand ça émerge dans l'
impuissance dans ce quelque chose qu'un synthétiseur peut (sans doute)
charpenter comment nous sommes pris dans les rets de cette violence
comment nous sommes pris dans les rets de cette violence (pp 76/77)

in CONSUME ROUGE , grand oeuvre de Sylvain Courtoux, chez Al Dante - qui propose une admirable édition...  

lundi 12 mai 2014

encor...

tectonique plaque cyprine encor latence absurde errance audace blême rien ici n'est élan  infinie certes inédite cette délicatesse éparse et mensongère encor dupe de son nombril il se répand en tact inénarrable lointain comme un sommeil à l'écoute rare ascension synonyme de déréliction pour une heure ou un an encor un vent amène indécent par-delà les ornières à l'abandon terre obsession crevaison  hier et demain le temps est le même voire... encor ta haine en indifférence mesurée. rien n'existe tant que l'empreinte, par-delà les années...

jeudi 8 mai 2014

Dans le vivant...

(...) Un jour tout finit toujours par nous vider qu'elle me disait. Par nous vider de nous. Ton père déjà portait tout le vide de nous quand je l'ai connu. Ton père avait déjà son vide en lui. Son vide c'était tout lui. Et tout ce qu'il avait connu vidait son lui en toi. Jeune il est tout le portrait craché de ta tête de mort aujourd'hui. Je me suis longtemps tué de son portrait je me disais. Je voulais devenir une tronche avec un mort de trop en dedans. Le mort de trop c'était ma tête. Je me serais fait mort pour elle. Je l'aurais tuée à mort pour son bien. Je l'aimais ma petite tronche mais je n'osais le dire à mon papa que je l'aimais. J'aimais le vide de mon papa à moi dans la trombine. Et le portrait tué avec. Le portrait tué du macchabée qui vient de nous naître. N'allez pas croire tout ce que je vous ai dit. J'ai dit que j'aimerais tuer en elle le pas bon qu'il y a en moi. C'est moi le pas bon en elle. Je le fais exprès. C'est dans mon caractère. Tous les macchabées que vous avez dans les savates vous le diront. Tous vos traîne-savates dans vos tronches bouche bée de macchabées vous le diront tout net. Ce n'est pas du même amour. Je ne suis pas du même amour que ça. Pas du même bois. Je n'en suis pas encore là. J'en suis à ne pas y être encore. J'en suis à ne jamais en être. A en crever de ne pas y être de ne pas y avoir été au bon moment. C'est jamais le bon moment. Je ne sais rien de rien. Je n'ai jamais rien su de rien. Je n'ai fait que savoir que je n'en saurais  encore toujours moins que le moins que rien que j'aurais pu au moins savoir. (...)


in Bibi, POL, pp 135/137, Charles Pennequin 

mercredi 7 mai 2014

In Memoriam Gratienne...

découvert sur twitter, cet avis de décès:


forcément sublime... 


samedi 3 mai 2014

Tourment(s)

Nuits incertaines/Orage interdit/Parmi l'errance zones d'ambre inédites/Attendre la fragrance inutile/Pour un rien & pour rien/Fouler quelque empreinte clandestine/Après les temps obliques à la fièvre crasse/Cauchemar errant/Cet élan indécis/Nos nébuleuses esquisses/S'égarent en pente lasse et mesquine/Rien n'existe pas même l'aube/Parfois la violence et l'offense/Une perdition, entre ironies, voyages immobiles, & euphories/Quelle évasion souveraine parmi les ombres/Construire conserver détruire/Encor rien n'excède, ces véhémences...