... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 14 décembre 2013

deux jours ou six ans...

   Petit à petit les mots viennent. Tom est un gros baiser baveux entouré d'épines quand les gardiens le cherchent. Gentil compagnon de croix. Il tape dans les murs quand la colère le prend. Tom est un peu poète je trouve. Pas philosophe. Il les déteste. Il dit qu'ils nous écrasent avec leurs gros mots sabots les saboteurs du vrai. Mais il a du verbe pour dire les choses. Massacrer du collabo du grand mensonge. De la mascarade démocradingue. Tom il raconte qu'on peut encore changer les choses. A coup de kalash il affirme. Que le monde meilleur est encore à inventer. Moi j'y crois pas. Pas d'immonde sucré pour cette bêtesauvage qu'est l'homme. L'homme est mal fait. Faisandé un point c'est tout. Le plus pérave c'est qu'il croit penser là ou il pisse du bulbe. Pas beaucoup supérieur au rat taupe l'homme. Guère plus joli. Glaire plus polie c'est tout. Et méchant. Et perso. Et sournois. L'homme est un trou pour l'homme. L'homme est un leste à cercueil. Voilà ce que je pense quand Tom il me raconte la révolution à venir. Personne ne peut changer la bête à bouffer baiser faire chier son voisin. Viser juste ok. Mais pour l'anéantir. La planète se porterait beaucoup mieux sans parasite mou. Les cafards et les chats pourraient batifoler plus à l'aise. Respirer un air moins sali vicié par les expérimentations débiles par l'haleine avinée lourdingue des discours du barbare. L'homme pollue. C'est un fait. L'homme détritus détruit la planète. A la fosse l'homme. Et les loups et les oiseaux seront libres. Enfin. Tom il pense que l'homme est sauvable. Moi je pense que la terre oui. Mais pas son pou.

in Pute, pp 48/49, Al Dante, Jérôme Bertin.

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