... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

dimanche 18 décembre 2016

(25 octobre 1966)

Nuit. La nuit. La nuit est la nuit. Elle est là.
S'étend. Remplit tout.
Un noir inextricable. Noir de noir incolore sans fin.
Dans ce noir travaille un non-savoir, une catalase.
Elle oxyde les rayons de roches accouplés aux cellules du corps, tirées par l'eau coulant sans égard à rien par là, quelque part. Composition de décomposition relatant les divergentes oxydations émises, irradiées de transformations rocheuses, aquatiques, charnelles, mouvements de confluences chimico-thermiques dans le foie, qui joue du corps, le jette dans l'oeuvre secrète, l'inconscience, plus claire que la journalière, le rêve.
L'hydrogène décomposé travaille le liquide des cellules du foie, elles envoient du phénol dans le cerveau, des images se forment en fuites surréelles jamais vues dans la vie du jour.
Des enzymes optophonétiques. Ouvrages de la mémoire de la Création sortie, émergeant de l'eau primaire.
De la nuit noirâtre sans lumière.
lumière aux autres buts d'existence.
la catalase la colore. L'image. Les couleurs sortent de la bile...
Les assauts internes alimentent des lumières.
La nuit, ferment catalasique fait fondre les fermentations du foie par la vision intérieure...
Eidolurgiques d'images magnéto-aimantes de la foi en: TOUT.
Kaléidoscope noirâtre multiplexe. Multi-information-pulsion.


photographie: Vera Broido

in Une anthologie poëtique, Raoul Hausmann, p.157, Al Dante/Transbordeurs


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