... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

mardi 26 mars 2013

bruit de fond, moments



La pièce « Bruit de fond », combinatoire de 21 photographies en noir et blanc, est une sorte de méditation visuelle éclatée, discontinue, qui, de l’intime au collectif, de l’histoire au constat, voire à la prédiction, du texte à l’image et de l’image au texte, en appelle à l’histoire du siècle et plus largement à l’idée de génération – la succession des âges et l’héritage du savoir, mais aussi les stades multiples de la genèse des images dont la série serait le feuilleté.
Photographies de famille, photocopie, frappe dactylographiée, police courrier, retouche au crayon, reproduction, tels sont les moments, strates ou dépôts, que l’image photographique, fragile palimpseste de la mémoire, amalgame, immobilise en une même surface. Les fragments ou éclats de texte – refrain patriotique, articles de presse, dates, listes, mots – imprègnent, impriment, tatouent parfois ces représentations des êtres chers, soit trame de fond soit marques indélébiles, reliquats de sens sur les lambeaux d’espace-temps que sont les photographies

lionel fourneaux


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