... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

dimanche 11 juillet 2010

l'autre nuit...

s'endormir au soir;
s'éveiller à la nuit,
en une foire lasse...

des sons tourmentés sculptent l'oreille interne au bout des doigts peut-être un amplificateur déforme l'air ambiant par-delà son épaule un monde d'ombres vives altère cet espace en fugitive trace spoliée l'indécence négligé le désordre et si la terre tremble c'est en salves liées par l'arcane incertain elle vibre la corde et sa torsion partielle est la consolation des esprits abîmés qui se pressent toujours vers la lumière rouge de l'aube fallacieuse ses contours indistincts sont des caresses sombres si l'attente est un leurre et le feu un hasard l'onde crépusculaire s'étend avec lenteur au détour d'un désir inassouvi et blême insane est cette angoisse incongru le cortège il s'ébranle béat vers ce monde étranger qu'il ne connaît que trop

s'éveiller au soir;
et ne plus dormir,
jamais...

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