Sélénite - un aphorisme

 Lorsque le sourd montre la lune, l'aveugle n'entend pas.

Les trois étapes

Il faut partir...  

Mlle Dagoit, Dans le silence rose de la chambre 6, WeekendPoetry 

Clown - un aphorisme

                      Je préfère être détesté pour ce que je ne suis pas

                              Que d'être aimé pour ce que je suis.

Petite ordure

- En l'absence d'espace/temps, il n'y a pas de néant. 

- Mais si camarade, tu y es en plein dedans. 

- J'ai la migraine. 

- Bientôt le Grand Sommeil (connu sous le nom de: pont Chandler/Hawks) 

- T'es vraiment chiatique... 

- Plus pour longtemps.

Redécouverte

 

J'sais pas pas pas...

 

Résidents de la république, Bashung

Jesus est une femme

 

Another day before death, Volume II

Stéphanie Di Domenico

Son instagram

De fuite, lignes

 Courbure du temps/Espace mensonger/Lumière amène/Dérive lasse/Langues distantes/Rayonnement fissile/Arden lointain/Ondes gravitationnelles & intimes/Silence infini/Oscillations crasses/Diffraction éphémère/Manière de plis/Incarnat cet éclat.

S'accrocher à

 Pennequin, encore...

Dire encor

 Dire l'errance la défaite l'ignorance les barrières l'inconstance la misère le langage le corps misérable le vin mauvais l'événement le simulacre l'ennui l'insomnie le pataquès la violence feinte le champ des possibles la mélancolie l'aliénation la merdre le trouble la gravité le chancre l'inertie le silence la plaie la virulence l'obscurité le rythme la réplique l'infamie le geste l'exil l'étincelle la maladie la ritournelle l'orage confus l'avanie souveraine les détails insanes le montant convenu la fissure l'élégance l'équilibre l'agonie noN.

Douce

Elle veut tout et sans fin 

appuyée au chambranle du monde 

se tend encore à vouloir le son 

les chuchotis à l'oreille 

les larsens à la briser 

les langues qui se délient 

les doigts sur la bouche 

le nacre du chapelet 

Elle veut le secret 

la consolation

Patricia Ryckewaert, A la folie, p.35, Tarmac éditions  

Lucarnes...

 

Le matin vient.

via @sebastienrongier

Confer

Revenir - un aphorisme

 De nulle part ou de loin, revenir...

Egale zéro.

 J'aime assez ce concept de néant, absence d'espace/temps bienvenue, un devenir rien à la bassesse de ce monde de merdre, une non-existence pas pire que son contraire, un abîme qui n'en est point, une définitive éclipse, une abstraction pas même, sans façon l'arrêt de tout et rien, somme de quantités nulles, une fin. 

Rien après l'hier

  Tous tes os sont brisés par ton souffle, vertèbre après vertèbre, pas de relâche dans la course, tant que tu respires, plexus solaire rongé, pas de relâche dans la course contre, diffusant poumons, ça se propage jusqu'aux valves, ça change de place et se transforme, s'intensifie, le sang reflue dans le mauvais sens, tout est pourri, tu pourris de l'intérieur, des phrases te viennent plus clairement que jamais, l'alimentation d'un feu mourant, la sténose, c'est un cent mètres, un marathon, une lutte à poings nus, tu y perds du sang, tu y perds ta conscience, tu affrontes seul, tu n'as pas besoin de leur pitié, de leurs regards embués, de leur compréhension, de leur fausse compassion, de leurs sourires ennuyés, de faire tache dans le bonheur, leurs vies si bien faites, leur excellente santé, cirées comme un parquet, tu n'as pas besoin qu'on en rajoute, tu es plutôt en moins, tu te sens déjà de trop, et la coupe est déjà pleine, tu n'as pas besoin d'eux, de leur politesse, de leurs sourires attristés, de leurs bons conseils, de leurs remords, de leurs explications, de leur tristesse, de leur empathie, de leur chien, de leur chat.

Virginie Lalucq, Liste des pages, p.22, Presses du réel/Al dante

Freak with it

 

Daydream Nation & How Sonic Youth Brought Noise Rock Overground

Electricity (in town)

 

Man Ray, 1931

Monde - un aphorisme

 Ce n'est point ce monde qui est con, mais la connerie qui est ce monde même.

Afflux

 Corps proches d'ivresse brume lasse ailleurs étreinte malaise cernes hier à la nuit cris, flammes, lacrymal élan en atmosphère, se perdre après lors, sueurs matières misère, de désordre en sirène, plus aucune danse à l'excipit.

Délire...

 L'inconscient n'est pas un théâtre, mais une usine.

Gilles

Constipation blues

 

Screamin' Jay Hawkins

Spleen

 Attendre l'événement ou la sagesse. Lire entre les lignes énergumènes. Fade affaire à la nuit. Des qui sont là, loin, mourants, évanescents, avides d'air libre à la limite. Constater que non, disparaître. A la pénombre élans/fièvre. Chasse lassitude. Absence émérite. Seul ici, sans savoir. Sursis sorgue nouvel. Taedium vitae

Panégyrique

 A l'ailleurs, criminelle scansion, errance à l'horizon , phonème hypothèse, de poussière silence, ondes en persienne, latence à la limite, consécration démence, en tonnerre vacarme, peau du monde, chair mésaventure, trouble à l'innocence, vertiges après le temps, sombre à l'éloge, complexe pilori, dithyrambe oraison.

Stand by me

 

Réponds-moi, camarade

Ben E. King

Las

 

Souvenir

Ton style (jadis)

 L'univers est courbe

& sa cambrure insane

Un jour sera mienne

A des années-lumière

D'errances incertaines

Mon transport ce galbe

& son fameux dessein

Mon visage s'y perdre

Pour un million d'années

Une minute même

L'expansion ne s'arrête

& se projette encor

Là-bas après ces corps

Insolents 

Ephémères

Je l'imagine ainsi

& cette attente même

Exige

Mon élan pour enfin

Ton cul... 

(texte retrouvé en quelque blog abandonné...)

Contondant

 

Charles Pennequin

Tumescence

 Je ne bande que la nuit L'ennui c'est le jour et celui qui suit L'obscurité fait sens à la lumière quelque Pis-aller marche méridienne à l'infini d'affaire Je ne bande que la nuit quelque soit l'hémisphère Je ronge cet univers comme la haine icelle à l'incidence et ce fil à l'abandon parques séquelles & scansions Je ne bande que la nuit à la balafre incendie las Il est minuit. 

Idolise (Live 1996)

 

Sloy

Rien - un aphorisme

 Le rien est un moment du tout.

Diagonale...

   DESORMAIS CE NE SONT PLUS LES MOTS QUI VIENDRONT, CE SONT LES QUINTES, LES QUARTES, LES TIERCES, CE SONT LES INTERVALLES. A L'HEURE QU'IL EST J'ARPENTE CE QUE JE SUIS, L'ELAN SE DEFINIT HORIZONTALEMENTEN TRACANT DROIT DEVANT. CHEMIN FAISANT ON SUIT DES POINTS DE SOI, ET QUAND JE DIS "ECRIRE DEVANT DES FOSSILES", CE N'EST PAS UNE IMAGE.

extrait d' Alphabet, Dorothée Volut, Eric Pesty éditeur, volume non-paginé (plein centre)

Let me out

 

Cherub Rock, Smashing Pumpkins, 1993

Evénement

 Orgasmes vénéneux nos alliés en la quête blême d'un instant d'abandon après l'ignorance vaine de plaisirs illicites oraison singulière à la nuit lasse événement Confidences charnelles émérites sans aucun mot à l'obscure liaison entre cuisses et lors virulentes basses spectre d'errance à l'impéritie crasse. 

Salut à toi...

 

Catherine Ribeiro

Untitled...

 

  

Wayne R. Lazorik 

Paria(s)

  Nous sommes là (las) comme des pions infoutus de jouer aux Dames, en l'attente d'un destin qui nous a déjà happé, et nous continuons de nous faire chier. Misérables nous sommes.

Chemin de l'égalité

 263.

"Une heure d'ascension dans les montagnes fait d'un gredin et d'un saint deux créatures à peu près semblables. La fatigue est le chemin le plus court vers l'égalité et la fraternité - et durant le sommeil  la liberté finit par s'y ajouter."

Nietzsche, Humain trop humain

Wilderness

 

Joy Division  

Néant (bis) - un aphorisme

 

                  Le néant, c'est encore trop. 

Baise - bis

 Baise insane baise médiane ici baise d'ailleurs baise alerte à l'évidence baise loin de là baise encore même si pas baise au fond vide baise à la nuit parmi les interstices baise inconnue qui ne l'est point baise translucide à la lumière des flashes baise hier comme demain baise encore après l'errance baise-moi de tout ton être baise même après la raison baise à travers réverbères baise loin même là baise lasse au matin baise grasse à la fin baise à la frontière baise à l'extinction baise rien va bien baise à l'infini qui ne dure tant. 

Frontières de l'entendement

 

Paul Klee, 1927

Godot, lanterne.

 

Odyssée...

 Corpuscules furtifs. Vents cosmiques. Relativité de temps. Errance hostile. Rivage nu. Jours rongés par les nuits. Hémisphère lent. Lumière vive, subliminale. Rien après, même l'inertie. Longtemps criblé de bonne heure. Par élastiques balles. Séduction insane. A la chute d'ondes solitaires. Echappée singulière. 

Florette, 1944

 

Jacques-Henri Lartigue

Bulletproof Cupid

 Girls Against Boys, Bulletproof Cupid, 

extrait de Venus Luxure No.1 Baby (Touch & Go, 1993)

Reflet - un aphorisme

 Etrangeté du jour, valence de la nuit.

Fugue

 Tordue et droite, à l'excès, confins. Encore élan à la fuite, frontière. Douce limite mensongère. Bannière inédite & toxique. Ligne à l'horizon. Espace extime intérieur. Bord d'ombres hélas. Distinction criminelle. Démarcation misère. Ivre à l'obstacle, encore. Galbe éphémère à l'ennui. Orée de rien. 

Pol Rab

Germaine Krull, 1930, photomontage.

 

Ecrire une histoire en six mots

via la machine à écrire magazine

- Successions de petites apocalypses, cet univers

- Espace vaste, temps fugace, esprit volatil. 

- Le temps à pris fin, hier (Roger Deeley, trad. Jacques Chambon,1972)

Discordes

 Souvenir artefact d'ailleurs lumière difficile chimère nue figure au masque salve lasse bascule à l'étendard brise au continent moments suspendus à l'irréalité crasse glisse au précipice encore ligne d'essence à l'errement discordes. 

Cannonball 2024

Breeders, Cannonball (Glastonbury,2024)

Nu à l'affre

Man Ray, sans titre, 1919

 

A l'événement

 A la fin de l'ancienne route la vrille à l'instant, innocente icelle en mouvement, savoir l'errance à la scansion, immense chaos de pierre, sale figure avènement, repaire d'hier inhérent, éboulis d'atmosphère, miasmes, voix basses, chaînes & gémissements, catastrophe soudaine, vertiges blêmes, hébétude à l'événement...

Belle

 Et si l'on veut encore appeler "belle" une image arrachée à l'ouragan du vide, sa beauté sera deux fois plus objective que ce qu'on a coutume de vêtir de ce nom. D'abord parce qu'elle vient d'un monde plus près de la réalité et plus universel que la célèbre nature. Aussi parce que celui qui la traduit en humain ne peut pas la transposer. Car elle est sauve de l'inévitable coefficient de désinformation individuelle du seul fait qu'elle ne peut pas être l'oeuvre d'un individu qui dans sa création n'a été que le geste. Celui qui a vidé sa conscience de toutes les images de notre faux monde qui n'est pas un vase clos peut attirer en lui , happé par la succion du vide, d'autres images venues de l'espace où l'on respire et du temps où le coeur bat, souvenirs immémoriaux ou Pöesie fulgurances. 

Roger Gilbert-Lecomte , Arthur Rimbaud, Lurlure, p.30

Fallait pas les faire chier...

 Si Adrian Carton de Wiart & Albert Roche s'étaient rencontrés en 1914, ils auraient gagné la WW1 à eux deux... 

A découvrir, via l'excellent @NotaBene

(même si on peut éviter Sabaton)

Autonomie

 L'émeute est un instant mensonger pour tous partout, tant que rien n'est renversé. Mouvement de contestation réprimé en plein soleil, promenades à l'exclusion vaine, occupations lasses, nuire encore, blême. Détruire, expérience-limite. Expérience limite. 

Erasure

 

Man Ray, Untitled Poem, Paris, 1924

Octobre

 Sommeil non. Douleur vive. L'oeil à l'instant aspire à l'immersion. Débarras de temps coins las. Perte d'haleine. Ainsi écorche à la nuit. Trouble abandon désinence ultime. Le monde visible loin d'ailleurs. 

Naufrage

 Espace indélébile en cauchemar factice. Immobile élan à l'horizon. Rien n'existe qu'une limite. Ignorance des précipices encore souffles quelle effusion ? Véhémence artificielle, inadvertance. Bottes au soleil, bruits. Encore seconde quelque. Et longtemps. 

Echancrure(s)

Echancrure dans la réalité 

 Une robe au dos nu? 

 Non. 

 Quelque chose de palpable ? 

 Non. 

 Alors quoi? 

 Un sexe qui se contracte.

Cf: Floues 

Ardemment à découvrir, ici ou ailleurs

Décadent, nouveau, 5.

 

Cinquième numéro de la revue Nouveau Décadent, portée de main de maître par l'exquise Julie Facquier, avec quelque morceau de Bertfromsang à l'intérieur...

Confer 

Sourdre

 J'enfin perte haleine... Vivre respire... Limite à l'obscur... Ignorance crasse... Je sais signifie je ne sais pas... J'alors lame au soleil... Nulle part... Infusion limite... Définitif acquis, misère... Je vais rien... Evacue, Voilà. 

Eternel retour

 

Le Chant Des Hyènes, MKB Fraction Provisoire

Fièvre,

 Immobile ainsi cendres ailleurs encore roulements. Tout raide égarement. Chemin de terre insolent. Orage au prochain désordre. Fièvre, pâle égérie. Encore amère, initiatrice. Gémir à la pénombre, nuit après la nuit. 

Come alone here...

 

Promise, Ben Howard 

Artefact.

 Choisir la nuit. L'errance dérisoire. Dans rues insolites & illusoires. Après le pont falaise. Elan blême. Imminence délicate. Chair en attente. Désir d'appel à la pénombre. Jaculation mystère. Distance même. Crasse à l'amer. Ce vestige, artefact. 

Réflexion(s)

 

(...)

Limite-s

 Au bord d'hier l'ailleurs, trouble manifeste à l'ignorance, encore errance lente, veille indistincte, las lendemain, à l'ennui le reste, sûrement alors persévérance, fleurs merdre, indicible faille amère. 

In Voluptas Mors

 

 Dalí, 1951

I need it...

 

LCD SoundSystem meets Joy Division 

Fissure...

 Imaginaire lasse en abandon. Miroirs fossiles. Après l'enveloppe, décadence même. La crise est autre. En le soleil. Galaxies d'époques singulières. Flou à l'absente. Encore millénaires hier. Mines de monde incertain. Après nuits souvenir merdre. Résoudre le problème de l'écho en la pénombre. Désert d'ombres à l'éveil. Demain reflets à l'ignorance. 

Vers le phare...

 

En les embruns, Mlle Dagoit... Trouville-sur-Mer

Rien seule...

 Rien comme un hématome à l'aveugle interstice sang d'errance analyse limite apparence artificieuse  après les aléas qui insiste à l'arrière des absences par-delà l'ignorance je sais ton trouble incertain à l'allure séante seule... 

Infernale affaire

 

Extrait de Club Bizarre, Bérard & Quintane, Pli éditions

EPAVES (cauchemar)

  La curiosité me tient éveillée devant un visage d'homme: peau trouée, défoncée, à gros grains - mais blanche, mais livide; le crâne plat, le front couvert de chanvre; le nez, la bouche tuméfiés... L'oeil au regard absent - margelle, puits, sans couleur et sans choc - horizon parfait où je m'avance, où je m'abîme, tandis qu'un rayon X me passe par-dessus la tête.                                                                                               Je m'efforce de croire que l'image est mal au point; je resserre, je dilate,  je tripote le diaphragme étonné de mes yeux...                                                                                                                                                       Un silence est entre nous, une obstination. Ce doit être mon père. Il s'efforce pourtant de comprendre et moi de nous convaincre - lui, mon propre coeur et cet homme... Mais je n'ai pas plus tôt senti céder, craquer ma destinée, ramené sur moi l'infini, vu dans l'abîme adverse un cran d'arrêt - bref: le déclic du désir - que je tourne et fuis, criant, crachant mon âme, niant et reniant ma conquête, injuriant mon étoile.                                                                                      (...)

Extrait de Aveux non avenus, Claude Cahun, Mille et une nuits, p.151

Extrinsèque

 Au fond d'hier, substantifique moelle, parmi monde étranger, rien à perdre ou à gagner, un instant différent... Par devant, extrinsèque après l'hélas. De loin errance à stridulation intense. Tête de ventre à l'émotion même... Ombilic des limbes à l'ennui. Inspiration une extraction. Cruelle au-delà sépulcrale scansion. Oublier d'ailleurs la confusion d'ici. Fissures d'élan en ignorance encor'. Rien après tumulte. 

Aporie

 Rien ne finira jamais, et tout finira toujours; ce monde est aporétique, et rien de plus que cela. 

Ailleurs, voir...

 

Denis Lavant par Thomas Chéné pour les Inrocks, Cannes, 2024

La folie

 The Stranglers 

Substance

  La courbe à l’évidence, l’orbe en ligne de fuite, le galbe admirable, la nuit après la nuit, lumière irradie synchrone, ombre à l’hémisphère, par-delà l’émérite,  substance, cambrure sans conteste, éternité d’instant, ironie de monde élastique, licence posture, encore une échappée, exquise, découverte aqueuse d’un univers clair-obscur.

Interzone

 

Ian Curtis by Phil Anderson (1979)

Modern Love

 Quelque instant de grâce en un monde de brutes, Cannes, 2024

Echo

Apprendre à oublier passé encore. Indécence de ces injonctions. Echo quelque coupole. Dégoutter des  moments. Intensité d'un songe avènement. Foutre ici ailleurs. Désordres incertains. Toujours sombre. Fuite permanence. Cul dardé ignorance. Décomposition latence en la pénombre. Savoir la corne jaillissante même. Vide à l'absence & à l'instant. Incohérence.

Vie - un aphorisme

 Ta seconde vie commence quand tu comprends que tu n'en as aucune.

Only rock'n roll

 

 

         Paz Lenchantin

Osmose

 Choisir osmose en perspective une insolence après les ronces en suspendue trajectoire inonder l'espace ambigu d'énergie sombre par-delà corridor écarlate tomber des nues à la seconde mauvais sang vagabond inhérence autolyse abîme d'ombre fantasme mémoire vague rien après confusion.

I got you babe

 

Faithfull & Bowie, 1973

Astre Obscur

J'enduis ta verge atrophiée

D'un onguent de Feu Sombre.

Lèche l'empreinte

Lie-de-vin

Sur la tâche verte de ton abdomen.

Grince des dents

Bave

Siffle des reliques Sacrées

Gobe la pierre Noire

L'avale et la vomit

L'avale 

Et

la vomit.

Danse

Fiévreuse

Sous une nuée de Mouches Bleues.

A rebours

M'empale sur ton membre

Dur

Enfonce dans ton anus

Délicat Abîme

Le gemme Précieux

Extrait de Pourriture Chérie (Le Nouveau Décadent) 2024 Julie Facquier  édition non paginée (au centre)

Reflet, un aphorisme.

 Plus j'errance, moins je trouve. 

Rompez

 

in L'Intranquille, revue de littérature n°14, pp. 61/62, 2018, 

Perrine Le Querrec, Atelier de l'Agneau

Metamorphosis One...

     

Voilà.

 Tout est là. Ignorance crasse. Jouissance d'écrits illusoires, cendres lentes avant larmes. Souvenirs d'innocence, beauté du geste. Mouvements hybrides à la limite. Aucune fissure. Distance quelque à la pénombre. Moments délicats par-delà tempête. Rien de moins. Encore instant à la lie éphémère. Voilà. 

Absurdie

 

Perspective

 Par ici, perspective. Tes errements factices. Aliénation limite. Chemin frayé par-delà caprice. Tumulte singulier à l'étincelle. Suffocation baise, une larme. Basculer à la suite, distraction. Ignorance à l'élan, innombrable ès lumières. Saccades à l'horizon, détresse quelque... 

Crever l'Asphalte

 

Françoiz Breut

Vacillation

 Jouir ici ailleurs prolégomènes vertus substance nue suspendre limite corps la chair est ivre. Foudre ignorance mouvement intime vacillation rien à l'arrière des berlines foule lasse un horizon. Savoure spirale spectacle fission au spasme abandon terrain vague une oraison badine à la lie conversion.

Prodrome

 Si rien ne ronge, l'élan devient songe.

Butterfly...

 

Ian Curtis dancing, Digital, Joy Division

Avec quels mots parle-t-on ?

 (Il y a cet autre là et cet autre là qui parlent mais dont les paroles ne me sont pas directement destinées. Et moi attentive à la conversation sans y prendre part - allongée par terre entre les deux mais juste un peu plus bas de manière à entendre passer très légèrement au-dessus de ma tête mais presque à ma hauteur comme une passion imprimée dans l'air leurs mots qui se répondent - j'écoute.

Caroline Dubois, Arrête maintenant, p.22 (Editions de l'Attente)

Simulacre...

   Frissons d'errance, réticences, légères même, nuits amères à l'inflexion, maintient d'exceptions, vies vacillement, transparence blême, caresses lasses à l'abandon, simulacre un horizon, heures ailleurs encore, murmures à la paroi, tremblements d'aube & allées sombres, hier...

Icons

 

Slick & Joplin by Jim Marshall 1967

Bacchanale

 Le galbe d'une hanche, la cambrure d'un pied, la courbure de l'espace/temps, l'élégance d'une aisselle, singulière, aréole délice, finesse de cheville, nuque subreptice, abyssal regard, quelque instant, ode à l'ombre, bacchanale.

Faille...

 Ecouter l'ailleurs, méandres. Néant indistinct, pénombre. Exister ne plus, sentence. Déchéance énergumène. Sans douleur, pensée point. La faille, reptilienne & lasse. Secondes fièvres.  En suspens langue quelque. Désarroi d'ici errements longs. A la nuit mécanique, plaquée sur de l'élan. 

L'escalier

 

Saul Leiter, New York, 1968

Limite

En un hier tout va là 

Inhérence de courbe 

Limite 

Abandon même solitude 

Morceaux d'ombre en soi 

Dévisage hostile 

Nuit après nuit 

Rêveries intimes confins 

Quarantaine l'étendre

Par-delà jours de crue 

Immanence diantre 

Ne sais plus 

Ecoute d'errances de lits de sens 

Plus de soirs que d'amphores.

Cherchell...

 

Definitive gaze, Magazine

On film...

 

... self portrait

Emma Helena

Overdose

 Vous souffrez ? Venimeuse d'esquisses. Colonne énième à l'horizon. Expédition vide. Nue lande à l'envi. Rien n'existe qu'overdose. Secondes atrabiles. Minutes indistinctes. Ailleurs hier. Attendre à phénomène. Baguenaude scansion. Et... 

Nosfera

 Ruines de fils Nosfera nuit encore seconde comble ailleurs à l'atmosphère étrange & noire d'immondes même spasmes après la lumière fragrance de peine néant fragile en travers interstices par-delà le vide un cri déchet de haine visages blêmes contre-allée... 

La Vampire

Theda Bara, A Full There Was (Frank Powell, 1915)

A l'os...

Cette larme lasse/Une ancre assassine/Abois même/Moments infimes/De peau lambeaux/Murmures sur un fil/Au travers élan blême/Blessures de cri/Grappins discernés/Se noyer en somme/Un malentendu/Pulsation d'élan/Rouilles intestines  

Racines vs origines - un aphorisme

 Les plantes possèdent des racines, les êtres humains, des origines. 

Vers quel mot tendre

vers 

quel mot tendre 

toi la sans tendresse 

tu n'es plus que 

bouche ouverte 

aux mots tombant 

comme des mouches 

mort-nés 

sans nom encore 

bouche 

engloutissant le vide 

et l'orchestrant 

et le multipliant 

échos d'un narcisse 

qui t'a prise 

dans ses mailles 

vers quel mot 

tendre 

quel mot placenta 

gluant de noir et de vie 

vers quoi 

naître 

tes mots 

plats en tas 

informes 

difforme nains 

invalides 

roulant sans fin 

vers l'invisible

Extrait de Trouée pp29/31, LansKine, Maud Thiria

Like a king...

 

Merdre 

Virevolte

  Tes coups de reins labourent mon visage là où tu viens d'un pas léger. Eboulis. Quand tu creuses la faille à l'aveugle, s'avance la lumière. Deux anges retiennent de leurs mains un cri qui voudrait tout oublier. Des prières montent au secours des mots. Mes pas, de roses, jonchent ton chemin. Mon amour de derrière les églises, c'est toi quand ta pluie me flaque sur un frisson. 

Extrait de Innombrable en ta lumière, p.21, Nathalie Swan, éditions de Corlevour

Incohésion

sais plus bien/côte fracture/simulacre amer/qu'importe/impact à l'ivresse/secondes quelques/branle maladresse/pas là même/derrière courtine souvenance/spirale amène dingue/cercles d'indifférence/brumes fleuve un élan/à l'obstacle incohésion

Witches

 

MADAM

Temps - un aphorisme

 Vouloir gagner du temps, c'est le perdre souvent. 

Circonvenance

 Bile noire, circonvenance, n'abandonne pas, sample-t-elle impéritie, devoirs d'hier en la pénombre, subtilités dissonances, chaotiques scansions, tractions à l'infini, traverse de morts à répétition, encore un vertige après le temps, triangulation trouble, nos nuits intestines, cet élan vain, continue à la fin

Fuite

Vivre est assez dégueulasse 

Mourir déconcertant (seulement pour les vivants) 

Demain pareil au même contrefait 

Plus on sait, plus c'est égal 

Similaires scansions 

Par-delà cet hémisphère 

Nôtre pour quelque instant 

A l'ignorance amère feinte.

Boy

Tu seras terriblement gentille 

Elégies

 

Kristamas Klousch

Disorder (cover)

 

by Mark Lanegan & co.

Différent

 Compagnie des autres. Par-delà polychrome. Etrangers à la pénombre. Idées de la chose. Effets directs en l'ombre. Gestes épars, liens indistincts...  Eclats de volume à l'onde. En enfile encore différent. Ambiguïté à confusion. Raptus au hasard. Après prisme simulacre même. Las toujours inédite scansion. Ecume ensuite à la distance. 

Intensité d'un regard

 

Intensité d'un regard

Romy Alizée

Parisienne, autoportrait, détail.

Déréliction

 Nuits abîme ascension fugitive alternative scansion étincelles de la ville frontières silence abandon lumière à l'éclosion maquis en concession du vide vertiges quel horizon confins même déréliction...

Allô Pavot

Votre mot préféré ? 

- Cyprine 

Le mot que vous détestez ? 

- Panacée 

Votre drogue favorite ? 

- Le mauvais vin blanc 

Le son, le bruit que vous aimez ? 

- Celui de la nuit 

Le son, le bruit que vous détestez ? 

 - Celui du silence 

Votre juron ou blasphème favori ? 

- Merdre chier ! 

Homme ou femme pour illustrer un billet de banque ? 

- Alexandre Marius Jacob/Albertine Sarrazin 

Le métier que vous n'auriez pas aimé faire ? 

- Gardien de la paix 

La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ? 

- Le tardigrade 

Si dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ? 

- Tu quoque mi fili 

 Jadis, l'inénarrable Bernard Pivot s'est pris pour Proust, un instant d'égarement... Misère.

Seule

 

Via Jean-Luc Bitton

Miséricorde

 Agonie ignorance instinctive élan rare après les perspectives souffle en-dedans fragilité de hanche encore latence miséricorde mouvements d'errance à l'hiatus moment quelque caresses à l'instant secousse convulsions éclair à le temps.

Sept heures du mat'

 

Jacqueline Taïeb, 1967 

Eternités de l'instant

je cherche encore le goût de ta chair entre mes dents je sais que parfois des restes s'y logent pour les petits creux, je n'en ai pas assez gardé depuis l'au revoir à la porte de ta voiture ton visage s'efface un peu malgré moi tu me manques 

mais ça ne fait plus mal

(p.14)

(p.15)

(p.23)

Extraits de Toutes ces petites éternités Suzanne Rivère  

 

Ivresse - un aphorisme

 Plus l'ivresse est exquise, et plus le monde est con.

Une créature qui brûle...

 Je suis l'autre 

 L'étrangère

 La singulière

 Celle qui révèle la part obscur

 Qui frappe de folie

 Fracas de tambours

 Déchaîne les extases

 Qui initie aux plaisirs orgiaques et aux libations

  Erato, excipit, Julie Facquier, Le Nouveau Décadent 

Vague.

 Mouvement miroir reflet dubitable image insolite à l'hier. Lignes de fuite instinctuelles. Immobile écho mensonger, un simulacre. Impression soleil merdre. Différence engeance même. On dirait le Sud. Déliquescence, entre angoisse et rage. Dislocation aléatoire, un crâne. Fébrilité nomade, absence de centre. Opacité d'élan aux tréfonds, là vague.

Our Darkness

 Anne Clark

Sanguine

 Ta cible en brume, par-delà frissons même après l'épicentre vibrations fidèles à l'ennui déférence sanguine quelle existence n'attend jamais hier misère silence hélas au long de corridors éphémères rien ne suit sauf quelque frontière cavalière, elle fuit bien loin de la mire... 

Personne

Mon nom est personne, score 

 

Pèse-nerfs

                                                            mes pieds 

                                                        posent ma trace 

                                                            profonde 

                                                   avançant contre le vent 

                                                         jamais envolée 

                                mes jambes lestées de mon ventre surplombant 

                                                               libre 

                                      je laisse respirer la chair qui s'échappe 

                                                 de ma braguette ouverte 

                                                           dans le train 

                                                  on me laisse tranquille 

                                                      j'écarte les jambes 

                                                              je baille 

                                             sans ma main devant la bouche 

                                                   on me pense gonflée 

                                                  de toute ma baudruche 

                                                     on me pense cruche 

                                       pleine de l'oxygène que je m'octroie 

                                        vilaine car posant ma viande à vue 

                                                              présente 

                                                               je pèse

 

                Extrait de Eh Ventre, Sterenn éditions, p.35, Lucie Lelong

Portrait d'un imbécile

 Philippe Soupault, 1921

Impéritie

Je serai là 

Même après quelque seconde 

D'engeance en ignorance 

Garde-fou 

Balade distance 

Après les strates 

A l'envolée furtive 

Ephémère l'asile

Abandon grâce 

Impéritie(s) 

Toujours ailleurs 

Céans ainsi.

Walkin in da rain

 

L'homme de la nuit, 1939, René-Jacques 

Hypothèse... (Infinitive-25)

 Survivre surface confusion. Poursuivre l'élan à l'atmosphère. Entrevoir son reflet. Supprimer des traces vénéneuses. Déchirer l'espace/temps, une hypothèse. Rêver le sommeil, et discerner la veille. Demeurer en l'errance, fondre à la limite. A détourner ensuite, fracturer cet oubli. Pertinence de l'impertinence... 

Abécédaire poëme

Milène  Tournier 

D'arbres racines

 

Ultime tableau de Vincent Van Gogh

Confer: @manonbrilcuah

Doors before...

 First demos, 1965

Liberté - un aphorisme

 User & abuser du concept de Liberté sans le définir jamais, voilà connerie crasse.

Cicatrices

 Déchirure actée. Monde merdre. Seconde même, instant misère. Vitesse expérience, blessure ignorance. Arrière vain. Corps furtifs à la menace. Cicatrices. Ville effroi/pillages las/mots égarés. Circonflexe souvenance. Egarements persévérance. Inexistence sociale, encore quelque effort limite. Cessation, fin. 

Soleil trahi

 Dernier des poëtes du... 

Amarante

 Larmes amarante projectile écoute menace ciel las myriade offensive hantise ravinage délectation longue après rafales cataclysme ignorance une distance la nuit encore l'aube ardente lente attraction parmi molécules polémique incertain élan. 

Sunset

Mon grand bonheur 

est le son de ta voix qui 

m'appelle, même dans le désespoir; le chagrin 

que j'ai à ne pouvoir te répondre 

par une parole que tu acceptes comme mienne. 

Tu n'a aucune foi en ta propre langue. 

Alors tu investis 

d'autorité des signes 

que tu ne peux lire avec exactitude. 

Et pourtant, toujours ta voix me parvient. 

Et constamment je réponds, 

ma colère passant 

comme l'hiver passe. Ma tendresse 

devrait t'apparaître 

dans la brise du soir d'été 

et dans les mots qui deviennent 

ta propre réponse.

Coucher de soleil, extrait de L'iris sauvage, traduction Marie Olivier, in L'iris sauvage/Meadowlands/Averno p.119, Louise Glück, Poésie/Gallimard