vendredi 30 décembre 2011

volontaire

quelle merde ! devient-on sourd à entendre trop de sons qui s'effacent ? perplexe... illusoire... daphné êtes-vous là ? à toute latitude, lénine/à l'asile lié/blême sa ligature. amour physique sans issue... NON !  l'issue souveraine, même mensongère, est. amours mortes, humé son sexe, tourment torrent exégèse. ne pas fuir, surgir, sécrétions acides à l'esprit qui s'égare. voix discordante ? portrait robot muet. ta lie est mon essence et ton errance un feu. point de cataracte. la frayeur est humaine s'arrache à la terre... ses jambes se croisent en une orchestique indécente & volontaire. sentir encor à la nuit son évanescence. je reste. et suis. litrice dit-elle, séduisante même... explosition intense... j'attends. au loin prolégomènes. boire sa sève et ses paroles... incertaines. l'espace réprimé se condense en un point singulier. 

plat du jour

par le plus grand des hasards, j'ai découvert un questionnaire, cher à l'étiquette productions, et baptisé le plat du jour. à  remarquer ici, ou , entre autres...

mon plat du jour, donc:

* comment pourrais-me décrire ?
mal, assurément... depuis que j'ai arrêté de fumer, je me jimmorrisonise et cela me plaît modérément. mes artères agréent.

* quels étaient mes rêves d'enfants ?
ils sont devenus mes cauchemars d'adultes, et pas seulement à cause de la série des body snatchers.

* quelle est la chose la plus importante pour moi ?
modestement, ma vie - certes chaotique... je n'ai que cela...

* comment ai-je rencontré mon mari ?
rencontré, toujours pas ! mais j'espère qu'il aura une charmante paire de seins.

* est-ce que j'ai des regrets ?
évidemment, et des remords, aussi... parfois en mes fantasmes les plus fous je souhaiterais tout recommencer... hé bé !

* quels sont mes projets ?
ils sont flous, et délirants en diable...

* à quoi ressemble l'endroit où je vis ?
à un vaste capharnaüm, insolent & placide...

* quelle a été ma première expérience de la mort ?
mon paternel décède le 24 décembre 1981... il était à l'hosto depuis 1 ou 2 mois... un peu avant le nouvel an, je demande - j'ai 7 ans - à ma mère: quand donc je pourrais voir mon père, et en un regard d'icelle, je deviens adulte - pour le pire... - je ne comprends pas le concept de mort, mais sans qu'elle ait rien à dire, je sais bien qu'il l'est, trépassé.

* de quoi suis-je le plus fier ?
vu qu'on ne peut être fier, ou avoir honte, que de ce dont on est responsable, je suis assez fier de pas grand-chose: http://bertfromsang.blogspot.com/2011/05/track10.html

* comment est-ce que je voudrais que l'on se souvienne de moi ?
qu'on m'oublie, pourquoi pas...

lundi 26 décembre 2011

tomates


l'insurrection ne peut avoir lieu dans un livre. quelque chose a lieu dans un livre. autre chose qu'une insurrection aura donc lieu dans ce livre. tomates (P.O.L) p.93

sarabande

mon implosion en strates inélégantes je ne sais ce qu'est l'autre adaptation intense & éphémère ce jour encore n'est si long ou presque en la foule affolée et victime... de sa coupe à mes lèvres, crépuscule & contingences, en une sarabande venimeuse et gracile, le long des villes. être ivre. quelque espérance douloureuse & ultime. vaine... attente à jamais exsangue & libre. rien. rien. dévoilement insane... audace, inconvenance, essence même en ces absences, éminentes.

jeudi 22 décembre 2011

... ergo sum

sous mes pensées des traces d'âmes passagères. ne sais plus. laisse faire. faire face insincère. au radioactif nuage répond la bravoure sommaire. encore. encore. et moins que cela. j'attends. terne la vision parcellaire, s'égare. ce goût de sang supputé quelle aide inélégance en nos rues torches blêmes. regards. patience infime. aréole incandescente à la nuit. dislocation intense les langues s'avalent comme les seins s'oublient. je suis. à ce fragment fade j'oublie. nos lignes de fuite rudimentaires. aucune errance en cet état de chute. et l'éclipse, pas même. je guette. pour rien. j'attends la ritournelle. épier sans cesse, et sans tact, peut-être. pour rien, certes.  elle s'étend l'angoisse, comme s'ébauche l'affût. ne sais plus rien. fais face, insincère. capture l'éternité en quelque bulle éphémère. je suis. peut-être. enfin. envisage cette fin. qui n'existe pas...

mercredi 21 décembre 2011

prérogatives

attente vaine
entente immonde
seule la lande
étend encore ses prérogatives
en l'univers
pour rien satiné
inélégance
bienfaitrice
mon incertitude
est ton vice...

mercredi 14 décembre 2011

une chose toute simple...


les ivrognes ont la réputation de voir double. l'homme possède deux yeux et par conséquent deux images du réel qui se superposent normalement l'une à l'autre ; lorsqu'il est ivre la superposition se fait mal, d'où le fait que deux bouteilles au lieu d'une dansent devant les yeux de l'ivrogne. mais cette duplication du réel est un phénomène purement somatique ; elle n'engage pas en profondeur la perception ivrogne du réel. tout au contraire : l'ivrogne perçoit simple, et c'est plutôt l'homme sobre qui, habituellement, perçoit double. l'ivrogne est, quant à lui, hébété par la présence sous ses yeux d'une chose singulière et unique qu'il montre de l'index tout en prenant l'entourage à témoin, et bientôt à partie si celui-ci se rebiffe : regardez là, il y a une fleur, c'est une fleur, mais puisque je vous dis que c'est une fleur... une chose toute simple, c'est-à-dire saisie comme singularité stupéfiante, comme émergence insolite dans le champ de l'existence. en quoi l'ivrognerie peut être invoquée comme une des voies d'accès possible à l'expérience ontologique, au sentiment de l'être ; car l'ivrogne voit qu'il y a la rose, et qu'elle est sans pourquoi, comme disait heidegger citant angelus silesius:
la rose est sans pourquoi, fleurit parce qu'elle fleurit
n'a souci d'elle-même, ne désire être vue.

le réel. traité de l'idiotie. clément rosset (minuit) pp 41/42

samedi 10 décembre 2011

... fauve

tous les matins t'as mal
et les journées t'es rien
les soirées qui t'emportent
en des nuits souveraines
précieuses sont peut-être
et après qui tu es ?
seul & fauve
ou  presque
du vide
à la recherche...

mardi 6 décembre 2011

anamorphose

cette part d’ombre anamorphose échéance élégante et sombre encore l’osmose parcellaire il fuit en dérive amère au sol sa trace reste mensongère aussi et pour un temps en ses veines mêmes l’assaut des horizons se propage amène au gré de tensions formelles & délicates bancale l’aversion versatile élection où sommes-nous ? à la nuit pour certains et au néant pour d’autres… y voir à peine en cette onde propagée : elle s’efface… 

mercredi 30 novembre 2011

nuits magnétiques...


une certaine idée de l'errance...

cet instant...

cet instant irréel imperceptible pas même là pas même lasse s'étend comme elle s'éteint, la vie s'allonge comme elle sombre n'y voir lacune cette pénombre mes voeux occis tes zones d'ombre à ce fil nos tréfonds s'oxydent encor ailleurs l'apothéose pour personne temps incertain ton inutile évasion touche au grotesque exhalaison de saveurs amènes ce sac une ignorance parmi les opprobres confuses qui est là pour quelques secondes et qui s'enfuit peut-être... non,  l'ailleurs est ainsi pavé d'intentions décentes ou presque j'attends et n'attends pas ici est une arène à la con ou presque pour quelques hommes l'exode est palpable à la flagrance automnale qui touche  encore demain ? rien . nos atmosphères se délitent. ainsi que trois champs d'investigation flous ou peut-être... à cette onde se perdre ceci est ma place lacunaire au loin d'autres énergumènes j'apostrophe et circonviens au-delà  même du rien et de ses ondes passagères... nos attentes à la nuit, attentes à la nuit, attente à la nuit...

mardi 29 novembre 2011

comme on promène quelque tourment...

avouer la noirceur, c'est prouver qu'il existe un désir d'autre chose.



gilles deleuze s'est suicidé. du coup, je m'intéresse à ses travaux. un type capable de se jeter par la fenêtre à 70 ans mérite tout mon respect .


cf: la mort dans l'âme: tango avec cioran (odile jacob)


jeudi 24 novembre 2011

flash #2

il ne voit rien s'échappe et chasse...
days dawning, skins crawling...
il contemple avec envie cette impasse,
il est bien même pas,
il stagne et s'ébat à peine,
encore une heure,
et cette éternité stochastique
sera sienne...

mardi 22 novembre 2011

tw...4

potion pulsion pression prégnance
à nos pertes l'abîme...
mes chemins de traverse sont indécents...
plus les chaînes sont longues, plus le bourreau amène...
rien ne mène à
encore un effort si vous voulez être...
ne rien attendre, pas même ça...
d'ici une petite centaine de milliards d'années, même la dernière des molécules se sera disloquée:
la gueule de notre univers, lors.
pas sûr que j'attende jusque là...
j'ai par ici une estafilade dont l'origine m'échappe
dans les voiles vent mièvre dans les cordes ton apocope
mydriase...
ou apocalypse...
n'aimer rien tant que l'angle... périlleux.
comme un aérolithe sur l'asphalte.

vendredi 18 novembre 2011

constant now


dEUS, admirable, comme toujours...

les marchés, ces calamités...

vivre dans une dictature à la ligne de coercition floue est une expérience insolite...

jeudi 17 novembre 2011

où, quand, qui... maintenant ?

ne plus pouvoir, ne plus essayer, ne plus pouvoir essayer, innocence non-sens, aucun recours, cherche toujours, ou rien, ou cherche plus, ce n'est pas assez, ou trop - cet entendement est incertain, qui parle et qui se tait et qui parle encore... qui parle ? le rêve éveil interdit illicite apparence - ne rien devoir à l'éphémère continuer, encore je ne sais, ce murmure insolent est bien là qui n'attend rien, silence est un mensonge, et le près est si loin, à l'analyse il prend forme, et à la halte il s'enfuit... telle cette fin, rien...

sens sixième (man hunt)

droit dans le mur... mort
droit dans le mur... mort
he knows the end is... near.
sur cette terre, un supplice,
et ailleurs,
la fin d'une innocence...

mardi 15 novembre 2011

le thé au harem d'archimède... épilogue.

l'un des plus beaux derniers plans de l'histoire du cinématographe....

vendredi 11 novembre 2011

flash #1

je ne sais plus. rien va. hier encore rien. j'attends ça. absolu néant. partir ou pas... du tout. la garde à vue stérile... fébrile son achèvement. nox, cette certaine drogue... perdre pied, pour rien, ou deux ou trois choses... l'artifice est ici, présent... et le savoir, palpable...

jeudi 10 novembre 2011

ce talon qui claque...

piège érotique, et petite mise en scène…
(...)
en 1998, aude du pasquier grall entreprend un cycle audiovisuel qu’elle instaure comme un piège poétique, érotique, à la limite peut-être du sensuel et du cruel. pour ce faire, l’artiste met en place un dispositif, un jeu, un rituel, et qui implique de manière tacite un contrat individuel avec elle. un jeune homme plutôt charmant, doux, aimant les femmes mais sans autres qualités particulières est invité à poser devant elle. il se pose et pose là sous l’emprise de sa caméra vidéo, de son appareil photo, d’un micro. elle se maintient hors-cadre, non loin, à l’écart pourtant de tout contact direct, maîtrisant par la parole qui suggère, par un dialogue presque naturel, une situation quelque peu complexe. lui, seul en scène, étonné, exhibé dans sa nudité même, se prend au jeu, lui parle, tisse des propos charnels pour se rapprocher d’elle. curieusement, doucement, le corps du garçon s’offre, se libère, s’épanouit, se réveille…  

un élan, un talonle cycle masculin n°6

j'ai découvert aude du pasquier grall il y a une dizaine d'années, sur france culture... je ne sais ce qu'elle est devenue, mais son cycle masculin interpelle encore...







mercredi 9 novembre 2011

mes nuits

ma nuit... votre jour incertain... vos errances... mon éclipse... ils prient quand j'ergote... telle est leur limite...

samedi 5 novembre 2011

contre la nuit #10

how many times before
did you leave my soul alone ?


lundi 31 octobre 2011

incertitudes...

nos sources & nos semonces
à l'éreintement -
désordre
incertitudes...
nos fuites souveraines
obscures & temporaires
il sourd
et nos sommes d'ombres
s'éploient
atermoie il encore
au loin
sa trace, uniformes...
faire semblant
reste une façon d'être
subtile.
encore là nous sommes.



l'enfer tiède







extraits de l'enfer tiède, deuxième album de programme, lithium (michniak/bétous): 
- piste 2: une vie...
- piste 6: entre deux feux...


vendredi 28 octobre 2011

narco

ni mon cri ni ma fièvre - éclipse lasse - nos chutes confusions - mensonges évanescents - incertaines atmosphères à l'errance même - en fonction de ce néant que j'engendre - submergé par l'ennui - électrique fuite éphémère - l'éclosion d'une forme - ta peau est un destin...

samedi 22 octobre 2011

je vois des images qui passent (...)

DIS/positions compulsives. Espaces. Dérives. Compactes. Errances. Parcours. Dispersion détours. Objectivation. Constellations. Le souvenir de ces nuits qui n'ont pas de sommeil. Le passé est un prologue. HABITUS, MORNE PLAINE. Une boule de confusion . Une boucle de contusions . Question de suffocation et d'imprécation vaine. En acceptant la contusion de mes veines. Cette nuit, je me suis vu mort. Une langue détruite. Dans un souffle écorché. Schizophrenia simplex. On me l'a dit. Et ce "on" l'a même écrit sur un papier de la MDPH. Mais j'y reviendrai.

in STILL NOX, de sylvain courtoux (al dante) p.45.

play alone

contempler à sa fin le néant qui s'annonce...

lundi 17 octobre 2011

encore une nuit...

noir crispant / such a shame / antimatière / une illusion...
l'espérance est conne encore
pour rien
mon infraction est une aisance, blême
Vous voyez un état de chute, une redondance et une volatilisation / ou / UN RIEN, UNE RITOURNELLE, UN MASSACRE...
relire est lire,
encore, encore,
jusqu'à l'extinction
elle est lointaine, votre plainte
je n'attends rien, attends rien attends rien
ils étaient tous mi-morts
et puis rien.

jeudi 13 octobre 2011

et pour le pire, même

ne rien attendre… entendre, étendre, sublimer…

lire marie...

    Autoportrait, in Le Chant du Cygne, Marie L.


- 20 -

le pire, c'est quand il n'y a rien. rien. plus rien du tout. pas même l'envie de penser à rien. le vide. la peur. la peur du vide. vide de peur parce que rien. rien, sourire, pleurer. se coudre, se découdre. reprendre. planter l'aiguille dans d'invisibles ornières. ornières de l'âme. mon dieu... que la nuit peut être vide. vide de vocabulaire. vide de possibles. s'exprimer, se taire. s'exprimer, ne rien dire. j'y reviens. coudre. planter son aiguille ici et là. obtenir une série de points. idée de logique dans une suite. logique, la suite. comme à l'école. lignes d'écritures. cette putain de comptine qui demande si l'on sait planter les choux... et moi qui plante dans la chair, dans ma chair, tellement crispée. depuis quelques temps, je m'attaque au visage. le visage, c'est pas pareil. c'est l'apparence. l'image qu'ils veulent bien y trouver, s'accaparer. dans la bouche, l'aiguille irradie. douleur homicide. on est dedans. oui, dedans la chair, dedans la vie.et le corps qui refuse, qui proteste, qui s'agite. ça bouge. ça bouge sans qu'il y ait d'impulsions. ça bouge parce que ça ne tient plus en place. tissu bourré de nerfs. de la viande pourrie. celle qui craque sous la dent. la pièce que le boucher isole, et solde pour l'animal de compagnie. moi, marie, animal de compagnie. j'accompagne moi-même. je suis seule. toute seule maintenant. sans le parasitage. sans la passion, la trahison. le sperme sur le corps. sans l'odeur de l'ammoniaque. sans l'épaisseur de l'autre corps. tout ça pour ça. foutaise. je te pisse à la gueule. mesquinerie. petitesse. profond dans ton cul. vulgaire.

in noli me tangere, la musardine, 2001, pp53/54, Marie L

mercredi 12 octobre 2011

contre la nuit #9

d'insomnie en déshérence... un crépuscule...
nothing, lipstick... a little blood.

samedi 8 octobre 2011

pâleurs

les êtres désintéressés vivent aux dépens des autres, célébrant la bêtise du travail et la volupté des révolutions et cela sans rire, avec des roucoulements !

in jesus-christ rastaquouère, francis picabia, allia, p.32

en quête...

je serai
ou ne serai presque
qu'un abandon
sa course
une oraison blême
je serai
ta peau
contre la mienne
éminente
ou ne serai presque
qu'une liane
en un hémisphère
radieux
et éphémère
cinglante étincelance
ou flagrance latente
m'indiffère
je serai
cette incomplétude même
ou ne serai presque
qu'un autre leurre
parmi les ans
incertains
& austères
je serai
cette alliance en l'ombre
loin de simulacres acerbes
ou ne serai presque
qu'une âme lasse
enfin...

mardi 4 octobre 2011

bonjour chez vous !


les questions sont un fardeau pour les autres, les réponses, une prison pour soi-même.

vendredi 30 septembre 2011

neutrino...

mon exil est cette inconscience vaine...

jeudi 29 septembre 2011

radiations...

nous n'étions pas ne sommes plus encor à nos corps défendants le flux infus reflux diffus & qui sont-ils donc ?
savoir que nul autre n'existe, angoisse d'ombre à la lumière, et cette peau contre la mienne...
à son adresse un inventaire, sur la précarité de la nuit,  dernières braises au bout d'allées spécieuses...
certes elle subsiste, cette part d'ombre, au temps sauvé de nos épanchements même, radiations...

mercredi 28 septembre 2011

samedi 24 septembre 2011

profane

je n'attends rien que ta noirceur guignolesque tout est singulier même les particules élémentaires ou presque oui vraiment ta géographie mon cosmos les affects du chaos sont nos monstres chimères errantes inassouvies en nos corps incertains cette ombre siffle un testament inélégant et blême oeil comme hier en éclipse cela se confond ailleurs même et au-delà tristesse infiniment joyeuse étincelante encor quelque part le cosmos sait qu'elle scintille et le rayon vert ainsi de son énormité se perd et s'empare et se perd encore pour le pire spécifique noirceur élans pâles, de louange en abandon...

contre la nuit #8


s'étendre comme elle s'allonge...




van gogh, la nuit étoilée, 1889.

mercredi 21 septembre 2011

samedi 17 septembre 2011

aléa

à ma suite, quelque événement, insolent & ultime...
même.
en sublime errance par-delà cette béante ville...
blême.

ne rien entendre voir, à peine.
ailleurs en cet instant...

samedi 10 septembre 2011

rose poussière, extrait...



beauté d'occasion. faite d'emprunts. aux chants, aux mots, aux danses d'une saison. aux nécessités du moment. due à des accidents. ( chez castel, hiver 66: visage blanc, tremblé, sur fond pourpre. visage momentané d'un night-club. quelque inconnu transfiguré dès le moment où il franchit la porte et descend [ainsi passé par le STYX, on devenait une ombre] - et alors comment pourrais-je écrire: "pierre (paul ou jacques) franchit la porte et descendit" puisque je me moque que ce soit pierre  (paul ou jacques) qu'au contraire ce qui m'importe c'est que ce soit n'importe qui - dépouilé de son épaisseur, faisant trois ou quatre gestes précis dictés par la saison, par une foule d'autres personnes qui ne le sont pas.)

in rose poussière, jean-jacques schuhl, gallimard, p.23

ma balle élastique

la défense est l'attaque
offensive roide licencieuse
au loin même...

délasse encor à peine
ta place et la mienne
venimeuses. 

j'existe ainsi par delà même
son ombre
claire en la nuit sombre

des fleurs bleues
sur la tombe
des étoiles

ma balle élastique
& versatile
une frasque nébuleuse, 

et éphémère... mon indécision est à la hauteur de cet autre... et à celle de cet élan, insaisissable...

apostasie...

lignes de coercition floues, comme ce monde vacille... j'attends en pure perte mon dédit & son nom. seule, au loin fragile, l'appétence elle attise. je me souviens presque de son abandon...

lundi 5 septembre 2011

tourments infinis.

désespoir vide, impossible de s'y installer. je ne pourrai faire halte que lorsque je serai satisfait de ma souffrance. (25 novembre 1914)

drapeaux noirs. mais comme je lis mal ! avec quel regard méchant et débile je m'observe ! il faut croire que je ne puis pas forcer la porte du monde, mais que je peux rester tranquillement couché, concevoir, développer en moi ce qui a été conçu, et me produire tranquillement. (20 janvier 1915)

in  journal...

sollicitude

nos solitudes
échevelées et rousses
existent à peine
en latitudes vaines
admirables incertaines
à l'azur
elles divaguent...
frontières influences
amères
ou sollicitude(s).



samedi 27 août 2011

tw...3

attendre, et faillir...
scrutation à l'extrême...
éloquence incertaine,
dérive souvenir... vain /

contre la nuit #7


nuit, paupière du jour...


Mulholland, Why... not ?



Retour à Mulholland drive, admirable essai de Philippe Rouyer 


samedi 20 août 2011

(sic)

l'obscurité,
salubre & incertaine
se révèle  précieuse
au milieu d'esclandres & d'abandons
ultimes
au loin croise
quelque illusion
amère
mélancolique & mensongère
mauvaise(s)


(sic)

mardi 16 août 2011

tw...2

je dors nu, mange en déséquilibre, abuse du mauvais vin blanc... apprécie pierre guyotat et valentine penrose... pense au suicide à l'an nouvel - et tous les autres jours.
... livre quelque bataille cauchemardesque, écoute sonic youth et joy division, abhorre tout anniversaire - une ânerie crasse...
... admire le "aguirre" d'herzog ou le "dr chance" d'ossang, sommeille - très - mal et me perds en dédales - même pas féconds...
... n'attends rien, en fait , que ce pôvre néant (hé bé) et ses a(d)verses blêmes...

on s'habitue à tout, surtout quand on a rien.
j'ai vu plus d'un pays ployer sous la passion.
à l'horizon, béances...

jeudi 11 août 2011

si les englishes en font trois, il n'y a aucune raison pour que je n'en fasse pas deux*

*paroles (apocryphes?) de bruce springsteen, apprenant que le clash préparait un triple album: sandinsita...

un clash plus que jamais contemporain...


(london's burning, the clash)
london's burning dial 999...




(guns of brixton, london calling)
but you'll have to answer to 
oh, guns of brixton...

vendredi 5 août 2011

tw...

demain j'arrête cela est-il possible bientôt finir pour deux secondes enfin non encore quelque instant à folâtrer sans cesse fêlure même...

océan d'amertume, acide...
cette vague, caution...

s'égarer, avec grâce incertaine...
ta réalité n'est pas ma fiction...

samedi 30 juillet 2011

vendredi 29 juillet 2011

revoir ailleurs...

l'ailleurs est ici même: mol, terne, ou morne, tel...

mardi 26 juillet 2011

personnal jesus, johnny cash

le personnal jesus de depeche mode, réinterprété par l'immense johnny cash... éternelle plaie...

jeudi 21 juillet 2011

gorz not dead

 quand tout aurait été dit, tout resterait encore à dire. mon premier travail, dans lequel j'ai voulu tout mettre, m'est tombé des mains comme un amas de feuilles mortes. j'ai cru que c'était la faute de sa conception. mais voici que le second me tombe des mains de la même façon: tout reste encore à dire; toujours tout restera encore à dire.   in le traître.




à ouïr, absolument: 

samedi 16 juillet 2011

dé(s)

dévore dévaste dérive démence
îlot d'extase en océan d'ennui
anthracite délire à l'immanence feinte
jacta est alea ainsi...
désir(s)
désir, infinitive geste
fin du commencement
de l'éclipse insolence
déviance à l'esprit
par-delà le décor...




jeudi 14 juillet 2011

contre la nuit #5


nocturne précipice...
si proche et lointain...

mercredi 13 juillet 2011

suis-je là

scélérate scansion au loin interpelle parmi les oraisons d'innommables candeurs exhalaisons funestes suis-je là proche d'un abandon involontaire ou ailleurs en veillées incertaines comment l'attente vaine d'actualité toujours lamine capricieuse à l'ode endolorie je guette... quelque feu la nuit blême et la fable s'étend comme l'atmosphère implacable souveraine ou bien dissimulé cet antre et nos failles meurtries à l'avalanche suis-je là phénomène versant au moins l'orage éploie en son passage même indolence lestée et l'électrique transe une prosopopée...

mardi 12 juillet 2011

prisme(s)

ne plus accroire étendre enfin
étreindre roide destinée
humaine et mensongère, évidence
ingambe et las interstice
mortel ennui ineffable
et rogue
et formateur
ou bien rien ici encore
feux éteints à la croisée
incertaine
et longue
et lourde
ne plus choir flou
larme à la main
inconséquence
envol de paroles
étrange item
à l'exosphère tense
une déréliction
qu'elle est lente la plainte
et morne l'illusion
par delà l'ambiance, soudain...



jeudi 7 juillet 2011

contre la nuit #4

en ses volutes, s'enivrer encor, par delà les ténèbres...

mardi 5 juillet 2011

hier à peine

éhontée cette fable
finir, hier à peine
savoir, blême élégance
pour le pire étendu, lâche
en ce rogue abandon
enfin apothéose... voir

vendredi 1 juillet 2011

paradoxe#1

partout sempiternel, moi qui suis l'inconstance même...

mercredi 29 juin 2011

le trou & la ville

j'ai toujours avancé de biais, comme interdit, sans même le vouloir, et pourtant donc ainsi, et pourquoi donc encore... leurs regards croisés à peine, on s'imagine fuir, ils se voient bien debout, je me laisse glisser... je ne suis pas là, avec eux, mais à la nuit fébrile, le trou & la ville, et ce rire, un destin.  ne guette rien, palabre... suffoquent enfin, sans rien dans la pénombre... s'enfoncer aussi par-delà  l'hypothèse aléatoire. versatiles, leurs esquisses s'effacent comme leur trace éclipse...  ne point demeurer, surseoir, et déchanter, pour d'autres nuits  sempiternelles...  au loin, étincelles...

mercredi 22 juin 2011

oZone

oZone, la sienne, infinie & mensongère... pale blue  eyes, ou presque...  ma confusion, corrosion vile sempiternelle... guette son monde et mon émoi... oZone, si proche & lointain... j'enlace encor sa fantaisie, charnelle ... silence ou souffles, amènes... par-delà cet interdit mâtiné... des nuées de temps en poussière... oZone subit & éternel...

mardi 21 juin 2011

S.

l'autolyse est humaine / et corrompus ils sont / cette fenaison blême / brusques nos abandons / munificence même / nébuleux horizon

pour un peu et pour rien
exhorte

attise soulève répands exalte bouscule démonte aimante et vague

ne rien attendre, trembler soudain




vendredi 17 juin 2011

idiopathie

dors sors mords plus
suscite ressuscite re re
entends blême écoute pâle
indélicat à l’assaut
cette ombre s’efface
prête encore incertain
déplace peu
cortiZone
idiopathe
résonne même
pourquoi l’entente
suicidaire
et intime
contrefaite
n’escompte point
exhorte
pour rien
feu.

samedi 11 juin 2011

le jour d'après

le jour d’après ne plus penser séduire - seducere - corrompre à l’est trois éléments songent à la distraction à l’écoute baroque d’un frémissement sourd trépidations intenses et abandon véniel j’attends et n’attends rien entends à peine et n’attrape que dalle encore, arrêter, sans entrave s’égare la nuée en cendres déployées, circonvenir ainsi, captifs et violents, ces gestes s’entrelacent en un ballet perfide ozone raréfié - soudain – ne plus vouloir pas eux ensuite je suis là.

mardi 7 juin 2011

ombres

l'envers en un doute, enfin...

lundi 6 juin 2011

foudre une...

foudre une insignifiance en la réminiscence d'hères énergumènes résignés soudain...

vendredi 3 juin 2011

fleischmann was right !


la maladie de hambourg  film allemand de peter fleischmann (1979): scenario: topor( !? ) , avec arrabal dans le rôle d'un paraplégique atrabilaire ( !?!? ), sur un musique de j.m. jarre ( !?!?!? ), avec un teuton se prenant pour le messie ( !?!?!?!? ), et pour la première fois à l'écran (me semble-t-il) une trans nue , face caméra (hé bé ...). et plein d'autres délires encore... 


die hamburger krankheit, du virus à la bactérie...


quelques photogrammes extraits de cette curiosité:


mardi 31 mai 2011

une stupéfaction

apprécie presque le malaise
fume encor en pensée
attends l’improbable,  sans impatience  aucune
le sang noir une mélancolie
espérer, faillir, et toujours un effort
vague à la nuit blême
arpente ces méandres
naissances indociles
prolonge cette instance
libérer fondre l’ambre, amer
marque à peine
captive  distraction
sommeil hétérodoxe
annonce déraison
éloigner fendre un précipice
estime ainsi l’ennui
jauge enfin la seconde
prévoit quelques obliques, sans trouble éclatant
sans qualités l’homme une irrésolution
méditer ébahir jusqu’à l’incohérence…

dimanche 29 mai 2011

contre la nuit #3

céphalée, quel hémisphère ?


van gogh, autoportrait à l'oreille bandée, 1889.

mobiles, vannina maestri.




mobile 9, extrait de mobiles, pp 128/133, vannina maestri, éditions al dante.



tracks 2011


qu’il est délicat de réussir son ratage…
en sélène & solide hébétude...
loin du fond, fragile -
à l’affre étrange et ridicule


pressentant résonner les os de ce crâne
jusqu'à l'égarement...

une avanie obscure cette perte
dans l’eau trouble d’un regard dessillé
& solitaire…

à l’évanescence destiné
pour un temps interdit
en légende crasse.
n’attendre point la fin qui s’annonce
et persister…

pour le plaisir flagrant d'absolument  personne...

vendredi 27 mai 2011

subtile dementia

la folie doigts perdus le long du parapet passerelle fragile en un craquement sourd…la folie rêve d’éveil perpétuel trois douze ou quatre fois encore et encore spectres sempiternels… la folie attendre dix-neuf heures treize pour porter à ses lèvres cette coupe rétive… la folie parler une langue qu’on ne connaît pas avec cette dame qu’on devine à peine carmin éphémère… la folie, asociale e(s)t humaine pour un temps clandestin, intime et délétère… la folie expérience vaine au bout de la vie violette veine qui semble s’étendre avec aise…la folie ne point s’éveiller après le(s) rêve(s) incessant(s) ou ne l’être que trop, cauchemar in progress… la folie : repoussiérer en conscience, quand la conscience retombe elle-même en poussière (cf : pennequin, la ville est un trou, POL, p.147)… la folie après 14/9, myocarde dément et sincère pourtant la lumière on l’emmerde… la folie contre son temps induire qu’elle est quelques mesquines secondes assassines ainsi… la folie fêlure du talon quand à franchir l'obstacle s’avère délicat… la folie à combien de dollars l’once s’échange-t-elle en cette journée pâle…la folie ne plus savoir si dormi hier ou si peu quelque jour précédent c’est par l’œil qu’on entend… la folie reconsidère l’offre en cet égarement ponctuel & précieux un poing à l’instant…

mardi 24 mai 2011

25e heure

quand le tourment assaille blême est l'entendement,
luxe de véhémence légère.

vendredi 20 mai 2011

maléfice

charme instance amère événement vague onde délétère sa voix mon hémisphère lente la parcelle d'univers à l'inconséquence élixir éteint si loin de l'atome à l'affre incertaine une dispersion à l'éreintement en distractions venimeuses et lasses... ce nébuleux reflet, comme l'auspice lâche... de biais, faire face... pour quelque seconde, éternelle.

vendredi 13 mai 2011

contre la nuit #2

rien d'irrationnel à l'agitation des nuits de pleine lune... seulement le fait d'une clarté accrue...

track#10

pour le plaisir flagrant d'absolument personne...

exosphère

une idée d’altitude
saveur brûlé
cerveau brûlé
addiction : manganèse
calcine effervescence en songe
sommations
consomptions gracieuses
à l’atmosphère sèche
embrase ainsi luttes amènes
encor
et encor
cote incertaine
versatilité transe
en quelque instant ce phénomène
s’étend seul
à l’univers vaporeux
ou humain
à l’embûche au hasard
déraisonne
sanction : exosphère
au loin cet abîme
horizon liquoreux
d’un monde réellement renversé
en vain…

track#9

n'attendre point la fin qui s'annonce
et persister...

morne saison

la balafre est la trame...
adverse avec peine
nébuleuse
foutre fuir foutre fuir, encor -
frêle esquive
brève escale
onde obscure abandon
la trame, cette balafre...
et lointain ce son
enivré;
il s'échoue
en la morne saison.

samedi 30 avril 2011

vendredi 29 avril 2011

ainsi...

ne rien voir pour rien ne rien goûter en cette spirale incertaine au loin dehors ailleurs ici même elle s'étend ne la sens point admirable & mesquine à l'oubli comme la teinte se fige indifférente et explose à peine oui ! toujours  l'attente certes à distance fugace... compacité menaces éloges & scélératesses... pour quelque instant encor l'imagination cesse & cède délicate: invocation malaise, ou presque: qui est-on ?

jeudi 28 avril 2011

track#8

à l'évanescence destiné
pour un temps interdit
en légende crasse.

notre caatwoman



un fragment du monde singulier de maud-élisa, charmant prénom, aka le prince miiaou...


© renaud monfourny
(son photoblog, à découvrir sans peine...)

jeudi 21 avril 2011

con baroque

pauv’con pauv’con pauv’con qu’il dit sans se retourner pauv’con pauv’con le con est pauvre l’idée riche le canard boiteux et le combat rockcon baroque… encore là pauv'con pauv'con pauv'con, encore encore sors dans les rues encore encore pour rien ou bien un peu plus, à peine... pauv' con pauv' con pour rien rien rien du tout, ailleurs même... l'image est errance en nos déserts de veille... ou bien, ou rien...  accélère et freine, au même instant, incertain et pauvre... con.  en la résistance, fendue et prochaine, nébuleuse au hasard... même en fusion la diffusion... opaque et ténébreuse, au loin sa défiance ... et déficience même, droit en ailleurs ?

lundi 18 avril 2011

hier (encor)

le jour d'avant
d'avant le jour
une illusion
d'optique ondulatoire diffractions entorses
à l'inconnu nul impossible anéanti
sans fond de lumière ce gouffre
perpétuité interdite et confidentielle
en arcanes cette frontière
sinusoïde
- parfois rien n'existe qu'une nuit défendue...

jeudi 14 avril 2011

l'important c'est le goût


pour quelque information...


  ouvrage entr'aperçu il y a deux nuits dans l'excellent musées secrets, réalisé par peter woditsch, sur arte, à la découverte d'oeuvres d'art de l'Occident dérobées au public car jugées trop sulfureuses...

samedi 9 avril 2011

sempiternels

je ne veux plus croire le croyable, fournir quelque effort artificiel, regarder après mon voisin qui dure si peu, offrir une métonymie partielle, attendre la mort comme une étreinte - bien nase, oui... je ne veux rien qu'entendre trois sons, et les voir encor, et les sentir pour un temps plus ou moins court, mais réel, ou terrible, ou bien... je veux courir toujours en un décor intenable et incertain au milieu d'une ville à l'innocence vaine... je n'attends rien tant qu'une valse, élégante et soudaine... sourde & compatissante, au loin... infinis pour un temps, ces pas ingambes... sempiternels...

 

track#7

dans l’eau trouble d’un regard dessillé
& solitaire…

mardi 5 avril 2011

stop the bomb ! virtuelle...



épatants, nos amis tchèques...

et c'est à tracks, l'excellent magazine d'arte, que l'on doit cet ineffable découverte...

lundi 4 avril 2011

haut mal

l’os vibre comme la chair tremble à l’incandescence tenus vacillante empire excessif qui croit à l’excès allonge indélicate convulsive liaison en dépendance lente et capiteuse même au destin ridicule un caprice soudain non ce halo malaise marmoréen dédale cet univers intense se dilue  indécis amer en insolence…

jeudi 31 mars 2011

las

surfaite cette agonie parmi les exhalaisons...
quand bien même l'attente vaine,
redécouvrir cette silhouette ondoyante
lointaine en sa contiguïté
et conforme en son errement
passagère incessante
à l'éclat incertain;
anticiper est initiation
exploration viride & subreptice...
cette peau comme un violon.
nulle échéance en le vide...
à la secousse électrique
s'oublier ou bien
se tendre pour rien,
trois râles en la pénombre...
hier encor cette étendue, une limite

mardi 29 mars 2011

track#6

une avanie obscure cette perte

samedi 26 mars 2011

projection#1

l'ombre portée en bandoulière toujours nos soifs aride en volutes azotées errance & ronces lasses quelqu' incertaine halte et trace délétère infinitésimale la souffrance lucide lézarde singulière affranchie en abîme éteinte pour un temps qu'elle estime subtil et véhément encor cet oeil  indélébile sur mon acuité même...

mercredi 23 mars 2011

quelle est cette musique ?


 QUELLE est cette musique qui nous attire avec la séduction de gestes lointains comme le premier amour ?
 Sur la ville blessée la tempête de neige se déchaîne. Point de lampadaires, point de lumières aux fenêtres. Des détonations éclatent dans les ténèbres. Qui tire ? Pourquoi ? Sur qui ? Peut-être est-ce là-bas, où un reflet d'incendie colore de pourpre les nuages ? Ce sont les dépôts de vin qui flambent. Dans les caves, au milieu des tonneaux défoncés, des hommes se noient dans l'alcool. Au diable ! Qu'ils brûlent vifs !

 Quelle est cette musique ?

 Avant que ne s'écoule un siècle, les principaux centres européens seront détruits, on essaiera vainement de relever leurs ruines.
 C'est là un optimisme exagéré !
 Elle remonte le tricot tout imbibé de sang. Elle recule d'horreur et fond en larmes : une sanglante étoile à cinq branches est découpée dans le dos.
 Cependant la science objective n'a pas cerné le problème dans sa totalité, car elle a accumulé les connaissances sans développer parallèlement la conscience.
 La ville entière sait que cette nuit les membres de la Jeune Garde seront exécutés. Aucun des parents des condamnés ne dort cette nuit. Personne ne dort.
 L'ensemble des concepts aujourd'hui abstraits doit prendre place parmi un système de représentations imagées dont le caractère mythique ne fait pas de doute pour moi.

 Quelle est cette musique ?

 Tandis qu'on la mène à l'exécution, elle chante sa chanson préférée.
 Comme elle rit ! Elle a seize ans.
 Je te portais dans mes bras à travers les roseaux qui bordaient le lac et ton sang coulait dans mes mains. Je te portais dans mes bras et je ne pouvais pas me figurer que tu puisses mourir. Pourtant, hormis les insectes, l'immense majorité des êtres vivants est soumise à ce mécanisme : ils subsistent longtemps après la mort de leur amour.
 - En êtes-vous bien sûr ?
 MAIS IL N'Y A PAS DE CAMARADES DU NON.
 La révolution chinoise a de nombreuses amazones, des cavalières Elsa porteuses de bombes, bottées, gantées, atroces et théâtrales. Pin Yin a coupé ses cheveux. La nuit elle rêve de gâteaux. Elle aime sa soif et sa faim. Pour se désaltérer elle mâche des feuilles amères. Le soleil brûle ses mains et son visage. La peau s'en va. Elle a seize ans.

 Quelle est cette musique ?

 Il émane une harmonie profondément émouvante de figures géométriques, cristallines, de plantes, de silhouettes d'animaux. Un violon par exemple, une voiture merveilleusement agencée, un petit temple chinois.
 LES GUITARES DE LA REVOLUTION.
 Et son amour, que va-t-il devenir ? Il disait à qui voulait l'entendre qu'elle était mexicaine. Mais il n'y avait que les mexicains pour le croire.
 - Tu auras alors de nouvelles obligations et de nouveaux amis. Et moi ?
 On peut sacrifier les relations les plus amicales.
 - En êtes-vous bien sûr ?
 Et cette mer de cristal avec ses vaisseaux dont les voiles pourpres se gonflent, ses îles et ses licornes combattant, et sur le rivage, le château fort qui porte à ses créneaux l'emblème de l'immortalité.
 LE SOMMEIL DE L'INNOCENCE DE LA BELLE ANNABEL LEE.
 Mais le mythe qui produit la vie produit aussi la mort. Il suffit qu'un accent se déplace pour que le dynamisme change de signe.
 Il est vraiment étrange de voir une petite fille ouvrir soudain la bouche et dire des choses que l'esprit se refuse d'abord à comprendre:
 TOUT LE VISAGE DE L'ESPAGNE.
 Ces grands mouvements qui se préparent à la surface du globe prouvent qu'on ne saurait prévoir la naissance d'une civilisation s'étendant à toute l'humanité.
 L'affaire se complique encore du fait que, pendant une durée variable, l'organisme en formation est entièrement invisible. Le stade de vie parasitaire  se traduit par une action ignorée du public s'opérant dans un milieu fermé occulte. Le rôle des sociétés initiatiques est très grand. L'immense majorité de celles-ci avortent.
 A présent vous avez vu tout ce que nous pouvions vous montrer.


ivan chtcheglov, réflexions sur l'échec de quelques révolutions dans le monde, in écrits retrouvés (allia), pp 33/35


mardi 22 mars 2011

track#5

pressentant résonner les os de ce crâne,
jusqu'à l'égarement ...

mercredi 16 mars 2011

sur pierre ardente, mezcàl...

il ne sait plus, ne sait plus, il ne sait plus bien ou mal. il arpente ces rues misérable intimes mentales. il présage imbécile cette extinction soudaine. idoine et délétère. atroce & triomphante. il ne guette plus et expose son imprudence vaine… piètre & singulière… tragique… tragique. au sol insolent il vibre à même… météore élégant qui se perd aux confins… il frémit. éphémère sa geste est irrésolution potentielle. à ce frisson succomber, augure-t-il… frasques amères.  il s’étend et scrute. rien. pour rien longtemps ou presque indolent. à blanc elle siffle la balle acerbe… il aspire féroce…à l’anfractuosité, boire.

lundi 14 mars 2011

track#4

à l'affre étrange et ridicule,

mercredi 9 mars 2011

calice

toujours préférer le vin mauvais, ainsi qu'à nos gorges sa balafre intrinsèque...

tumulte(s)

n'aimer rien tant qu'embrasser ton lobe offert boire à ta cou(l)pe des paroles indécentes aux affres fugitives quand ta peau frémissante se perd en brèche indélicate l'amertume éphémère et la fièvre incidente débordent à peine aspirer encor à l'altération mouvante et à ta gorge pâle pour une seconde dériver avec aise en l'interstice immense et viciée d'un univers où la langue passée se perd avec candeur écluser est un monde à l'immanence feinte pour chavirer enfin et distinguer ton ombre... délicieuse ou...

lundi 28 février 2011

regarde, avant de sauter






le rêve offre toujours par défaut la perception de nos incomplétudes... 
pour le pire & le meilleur.
edith moves each step
moi non plus...

vendredi 25 février 2011

track#2

en sélène & solide hébétude...

de biais

pestilence pertinence obsolescence / nappe de merde phréatique ou bien / j'en viens / sous la terre l'eau charrie nos failles amères et dégueulasses / loin de regards à la perception incertaine / s'érode en trois soupirs un inachèvement gracieux et éprouvant / j'attends et n'attends rien / fragments diffus d'effarements dans la pénombre / artificielle / et désirante et vorace / componction verte et vivace / délicate / attention à l'inattention / parcellaire / à la vérité faire face de biais / autonome / autonome /  perdue ou étendue en une fissure mensongère / je demeure / ici et ailleurs / en un élancement / éternel et subit...

anti-mythe...



 inépuisable et toujours actuel, le sottisier d'oedipe. on nous dit que les pères moururent " tout au long des milliers d'années " ( tiens,tiens) et que l' " intériorisation " correspondante de l'image paternelle se produisit durant le paléolithique jusqu'au début du néolithique, " il y a 8000 ans environ ". on fait de l'histoire, ou on en fait pas.. mais vraiment, quant à la mort du père, la nouvelle ne va pas vite. on aurait tort d'embarquer nietzsche dans cette histoire-là. car nietzsche, ce n'est pas celui qui rumine la mort du père, et qui passe tout son paléolithique à l'intérioriser. au contraire : nietzsche est profondément las de toutes ces histoires faites autour de la mort du père, de la mort de dieu, et veut mettre un terme aux discours interminables à ce sujet, discours déjà à la mode en son temps hégélien. hélas, il se trompait, les discours ont continué. mais nietzsche voulait qu'on passe enfin aux choses sérieuses. de la mort de dieu, il donne douze ou treize versions, pour faire bonne mesure et qu'on en parle plus, pour rendre l'événement comique. et il explique que cet événement n'a strictement aucune importance, qu'il n'intéresse vraiment que le dernier pape : dieu mort ou pas mort, le père mort ou pas mort, ça revient au même, puisque la même répression et le même refoulement se poursuivent, ici au nom de dieu ou d'un père vivant, là au nom de l'homme ou du père mort intériorisé. nietzsche dit que l'important, ce n'est pas la nouvelle que dieu est mort, mais le temps qu'elle met à porter ses fruits. ici le psychanalyste redresse l'oreille, il croit s'y retrouver : c'est bien connu que l'inconscient met du temps à digérer une nouvelle, on peut même citer quelques textes de freud sur l'inconscient qui ignore le temps, et qui conserve ses objets comme une sépulture égyptienne. seulement, nietzsche ne veut pas dire du tout ça : il ne veut pas dire que la mort de dieu met longtemps à cheminer dans l'inconscient. il veut dire que ce qui met si longtemps à arriver à la conscience, c'est la nouvelle que la mort de dieu n'a aucune importance pour l'inconscient. les fruits de la nouvelle, ce ne sont pas les conséquences de la mort de dieu, mais cette autre nouvelle que la mort de dieu n'a aucune conséquence. en d'autres termes, que dieu, que le père n'ont jamais existé ( ou alors, il y a si longtemps, durant le paléolithique peut-être... ). on n'a tué qu'un mort, de tout temps. les fruits de la nouvelle de la mort de dieu suppriment la fleur de mort autant que le bourgeon de vie. car, vif ou mort, c'est seulement une question de croyance, on ne sort pas de l'élément de la croyance. l'annonce du père mort constitue une dernière croyance, " la croyance à la vertu de l'incroyance " dont nietzsche dit : " cette violence manifeste toujours le besoin d'une croyance, d'un soutien, d'une structure... " oedipe-structure.  


in l'anti-oedipe ( capitalisme et schizophrénie 1) extrait du chapitre 2: psychanalyse et familialisme: la sainte famille (minuit, pp 126/127)