dimanche 31 juillet 2016

Certes...

Ton instant mon moment,
Ton égard, mouvement
Seul puis non,
Hémisphère
Comprendre presque
Entendre encor
Horizon cesse après minuit
A l'élégance roide héritage
Bien après ta semonce
Ces vagues errances vaines.

pourquoi toi le en vérité

Sais l'accord, je le ferai se perdre, est perdu
je ferai qu'il disparaisse il je un jour tu le veux
donnas une fois et nous l'amour, ce je était
comme toi de jour, je quitterai moi je par coeur
maintenant je te donnerai le jour, je te donnerai envie
de moi, avec donner, tu l'auras toujours, et ce qui cela
serait ainsi dans le destin est donné est le mien une envie
passée, j'ai par ce donné avec l'odeur pas en cet accord
après resterai donné qu'il tiendra pourtant
à ne pas rester pour un-instant, pour passer plus qu'il a à
te donner au mieux, le vrai l'attaché
qui est sa vraie façon de voir, d'avoir vu, de donner,
je la sommes perdre savons te quitterais amour
avec ton accord, maintenant, je pour tu et cru
et me le même avec plus de dès qu'il prend est de ton

extrait de Donne, in Ecrits poétiques, p.333 (P.O.L.) Christophe Tarkos

vendredi 29 juillet 2016

Hors la vie

Hors ce monde chaos mien
Hors la vie errements
Solitude lassitude
Après la nuit harassement
Vient le néant, énergumène
Et fulgurant
Saisir l'ignorance malaise
Savoir encor au fil des ans
Contraindre l'univers
A sa place trouver
En cette ombre modeste
Et ardente, pourtant
Loin du macrocosme
Diffus fonds écarlate
Cosmogonie latence
Innocent paroxysme
Loin du seuil infini
Et cohérent
Ton éternité ma seconde
Ton élan mon abîme
Hors la vie ornières
Hors ce monde mien frisson

jeudi 28 juillet 2016

L'art des rêves éveillés...


Les baisers, Lee Miller & friend, 1930

"Pour moi, il n'y a pas de différence entre rêve et réalité. Je ne sais jamais si ce que je fais est le produit du rêve ou de l'éveil."

mercredi 27 juillet 2016

Aleph

Instant d'instinct/Ornière close, animale/Errements circonflexes/Puissance d'ombre(s)/Fictive la nuit même/Poids de ce corps, empreinte(s) de pas/A la pénombre, hier/Best part of the trip/Fragrance profonde, et lointaine pourtant/Fusions en ce fatras, oxymorons parmi les affluences/Eternité d'un moment grêle/Abandon à l'ailleurs/Abruptes ces lèvres/Ignorance même, scansion après scansion/Aleph merdre attendre l'horizon...

dimanche 24 juillet 2016

samedi 23 juillet 2016

ton antre.

je t'errance après l'épave, la mort en bandoulière, édifice incertain, violence minime...deviens mienne ta  langue, par-delà le dôme, ouvrage insupportable en empire mécanique... horizon filin, après les zones d'ombre... embarras pour demain. la balle est élastique. descendre, souscrire, les cimes criminelles après quelque instant ivre... concevoir ce moment, loin du tumulte vain, avec ses  fondrières, un élan nébuleux, à peine déconstruire... ton antre.

WL/WH




White light/White heat par Bertfromsang (confer: jadis

Illustrations: Pierre Molinier, Je suis né homme-putain, pp.14/15 (Biro éditeur/Kamel Mennour)

mercredi 20 juillet 2016

Nimbe errance

 Il y a une ville errante qui parcourt les champs, mais elle est creuse, son enveloppe est d'air, elle est rigide et édentée, construite dans les ténèbres dont les frontières reposent sur l'éclairage intense amassé au-dessus d'elle. C'est un désert ambulant, un souffle rotatif. Elle se dissout lorsqu'on chante, les pas de l'homme la chassent., mais des lambeaux disparates, des lambris dépecés, elle se reconstruit plus loin sous forme de brume. Elle prend l'aspect d'un chien qui fait le beau, mais n'aboie ni ne mord. C'est un morceau de sucre, la profanation d'un système géométrique. Telle est la force ruineuse des impasses brassées par ce filtre urbain, à nouveau disparu dans le roulis des chaudières, que l'homme se transforme tour à tour en toutes sortes de cétacés et de bouées, en un complément qui s'adapte strictement à la phrase du bout des lèvres invitée à se composer. Un grain de sable invente dans la fumée un argument qui lui permet de se laisser rouler par l'océan sur la plaque de marbre du monde. Lorsque ayant passé par toutes les phases des déformations possibles, l'homme redevient une flaque de lumière, de l'air ou un regard perdu en route, il arrive qu'on le trouve encore dissimulé sous l'aile d'une maxime en charpie, d'un de ces goélands rompus aux paroles amères et battus sur l'enclume des vagues. Il est disséminé sur le bétail des toits.Il mène à l'abattoir les laiteux souvenirs, les opales, les nourrissons, les bagues des amants. Rien n'est plus difficile que de décacheter la méprise d'une montre et la tour de mémoire validée dans la main. Il y a quelque part des ciseaux et des bagnes; il s'agit de tondre l'ours du songe pour trouver toute fraîche sur le cuir, la caresse des lobes d'oreilles et les pôles des objets, chauds comme des poignards. Il y a une femme suspendue entre les états liquide et solide dans un point de l'univers pareille à une goutte altière d'où rayonne un nimbe entouré de prudence, une indomptable et douloureuse lumière qui vous traverse de part en part.



 confer: XII Erreurs et malentendus extrait de Personnage d'insomnie, in Poësies complètes, pp.961/962 (Mille & une pages/Flammarion) Tristan Tzara 

Dada Tzara 1921


Tristan Tzara, par Man ray, 1921

Gnomon

espère instar veille mythologies ruines
gnomon à l'hémisphère en élan dérisoire
convulsion cosmique à peine le remède
à l'éternelle scansion soumise ou,
en l'antre interdit illusoire sursis
espace médusé pour ainsi quelque heure
gnomon limite en son empreinte lasse
effondrée ton étoile, à la puissance belle
distance à l'horizon encor et sans pareille
mesurer le caprice à l'heure inactuelle.





dimanche 17 juillet 2016

samedi 16 juillet 2016

Voilà.


Sans grand changement.

in Journal, 17 Janvier 1922

vendredi 15 juillet 2016

Elan.

Nuit ailleurs - élan
Anticythère machine - merdre
Savoir le nombre
Après l'errance
Les secondes des heures, encor
Atrophie de la transe
Atroce précipice
Par-delà l'horizon
Somme d'efforts factices
Errata de raison
A la suite dérive(s)
Une étrange scansion.

mercredi 13 juillet 2016

Télévision...

Télévision masturbation vert abri errance l'Amérique claustration savoir ignorer le complice déréliction hostile précaution parmi rêve d'ambre vérité de moleskine encor une ombre après la nuit non l'écran indique quelque instant indistinct quantique(s) variation(s) à l'évidence vaine une seconde même photons perdus en cette nuit médiane et mensongère quant cette geste s'abîme ainsi en l'écran trouble de nuits noires à l'innocence les mains sales rai(s) éphémère(s) une distance reconnue savoir ce prélude à ces soirs nébuleux encor le ciel et son dessin énergumène...

lundi 11 juillet 2016

Just So Now



 La nuit pénètre, transparence opaque, par la fenêtre de la chambre qui donne sur le jardin, et rafraîchit mon corps nu sous le drap, gorgé du soleil de cet après-midi. Je sens encore les marches tièdes du perron sous mes pieds nus et ta voix à mon oreille.
 C'est un endroit où je ne me sens jamais seule. Le ciel et les toits au-dessus de moi, le jardin tout en bas et Nous au milieu.Ai-je entendu, retenu l'essentiel ? Ce que mon coeur arrache à la raison entre nos silences, brisant les anathèmes qui parfois se mêlent à nos rêves. Je n'ai plus assez de temps pour hésiter à franchir les ponts. Je te laisse tenir mon jupon pour cette belle aventure. Il y aura le manque, il y aura l'absence et nos mains fantômes pour se souvenir. Il y aura ce vide qui bascule le ventre et ferme les paupières sur les images fugaces et tremblantes. Il y aura "quand ?" il y aura "où ?" Il y aura le flou des silhouettes qui s'éloignent et le chagrin peut-être de ceux qui se séparent. Mais il y aura chaque fois un peu plus de toi entre tes doigts, un peu plus de moi au creux de moi, un peu plus de Nous à s'écrire et à se dire. Quand on aime, il faut partir pour mieux revenir, forts de ce qui nous retient l'un à l'autre au-delà d'un espace qui s'efface d'un sourire. Je sais que je ne sais rien et tant mieux, je lâche la main du temps qui passe pour atraper la tienne. Je laisse parler ce qui me touche, je pose ma main sur ton torse et je bats au même rythme que toi. Je sais tes doutes, je sais tes peurs, ces ricochets de ton coeur qui s'alarme parce que c'est trop fort, bien trop pour y croire déjà ou encore. La fragilité de ces instants, je la tiens entre mes mains comme un trésor précieux. J'ai besoin de mes mots posés sur page blanche pour signer mes aveux. Ce que tu ne connais pas encore, ce que tu chercheras dans mes yeux, ce bout de route à deux que tu scelleras sur ma bouche, je veux le vivre. Le vent et tes mains dans mes cheveux, trac au ventre, vacillante, mais pleine de vie, offerte à l'aléatoire de ce qu'on reçoit et que parfois on nous reprend... Ou pas. Il y a toutes ces questions où il est trop tôt ou trop tard pour chercher à y répondre et il y a celles auxquelles on ne répondra pas. Une seule s'impose à moi. Seras-tu là demain, et les jours qui suivent ?  ( Je suis posée sur ton épaule.)

à découvrir, personne belle: So

Artaud Burlesque Peyotl...

  (...)
  Plusieurs indiens tenaient leur main à la hauteur de leur ventre et heurtaient la terre de leur poing gauche en roulant vers moi des yeux furibonds.
  Il y eut pire, et ça ne se passait pas chez les Indiens de la montagne, bien que ça se passât ailleurs, indubitablement en même temps.
  - Mais enfin, qu'est-ce qu'il y a et qu'est-ce que vous me voulez , leur hurlai-je un après-midi, et qu'est-ce que c'est que ces simagrées ?
  Ils me regardèrent en éclatant de rire, tout pleins de pitié pour ma naïveté.
  - Monsieur, laissez-les, il ne faut pas les troubler, ils envoûtent, me dit mon guide terrifié.
  - Comment, ils envoûtent ? Ils lancent sur moi des ondes affreuses et il faudrait leur laisser la paix ?
  Et en effet autour d'eux s'élevait une espèce de poussière rouge ocrée, par endroit noire.
  - Ils vous envoûtent; ils disent que vous y voyez trop clair, que ce monde est faux, que les choses ne sont pas ce qu'elles apparaissent, que vous le savez, que vous êtes seul à vouloir le dire; que tout ce qu'on voit n'est qu'une façade, que la conscience déborde sur la conscience, que ce que les gens font ouvertement n'est rien à côté de ce qu'ils font en se cachant, etc., etc.
  Je crus d'abord que c'était la terre qu'ils soulevaient de leurs poings, puis je m'aperçus que cette poussière se formait en réalité un peu au-dessus d'eux, après une zone de vide qui ceinturait étroitement leurs corps.
  Cette poussière était au-dessus de leurs corps comme la flamme d'un alcali volatil.
  Quand ils n'étaient que deux ou trois à psalmodier et à se débattre, la flamme s'éteignait rapidement, mais pour peu que leur nombre augmentât, la flamme prenait des allures de tornade, et revêtit un certain jour l'importance d'une poche de pot au noir.
  - Mais enfin, que font-ils exactement, demandai-je à mon guide, en grattant la terre de leur poing gauche tandis qu'ils tiennent leur main droite à hauteur de leur nombril ?
  - C'est que ce n'est pas leur nombril, me dit alors mon guide troublé.
  Je regardai mieux et m'aperçus enfin que mes Indiens se masturbaient purement et simplement en me fusillant de regards, qui me paraissaient comiques, mais qui, pour eux, sans doute, voulaient être assassins.
  - Ah les saligauds,ils m'envoûtent en se masturbant et ils lancent sur moi des tornades de miasmes sortis de leurs sexes de pourceaux. Eh bien, nous allons voir ça.
  Ils étaient sur le versant de la montagne opposé à celui sur lequel je me trouvais. Un torrent nous séparait. S'ils avaient été près de moi je leur aurais sans hésitation tranché la gorge.
  Mais ma rage sans nom me prit, autant de l'ignominie de la manoeuvre que de l'impossibilité où je me trouvai de les égorger.
  Et tout à coup la mémoire me revint et je compris toute mon existence.
  J'étais sur le point de demander à mon guide: " Mais enfin, qu'ont-ils contre moi ?" lorsque je m'aperçus que je le savais moi-même, et que ce qu'ils avaient contre moi était d'être Artaud crucifié à Jérusalem et qu'ils voyaient comme ressuscité - et qu'il fallait à tout prix et par tous les moyens l'empêcher de retrouver et la mémoire et son antique personnalité.
  Et pour cela il ne fallait à aucun prix que je pusse prendre du peyotl et me faire délaver l'esprit par le rite de la râpe noire, ce pourquoi toute la montagne se dressait contre moi.
  Le but était mon asphyxie, ma mort et je dois dire que par moment ils furent bien près d'y arriver.
  Comment je pus renverser la barrière,
  en faisant, comme eux, et moi aussi de la magie, mais pas de la même façon qu'eux.
  - Et moi aussi, je suis peintre, me dis-je, en les voyant sortir de leurs corps ces forces de miasmes sombres, qui se rassemblaient à cinquante centimètres au-dessus de leur colonne vertébrale; devant leurs rotules, leur ventre, leurs pommettes et leurs poumons.
  Mais derrière ces envoûtements il y en avait d'autres et j'en voyait à perte de vue au-dessus de leurs têtes, comme sis l'espace en s'abolissant avait dissous la ligne d'horizon et montré la terre comme une planisphère libérée des quatre points cardinaux.
  Et au-dessus d'eux c'était plus grave, infiniment plus grave que chez eux.
  C'est que les indiens, même mauvais, se sont toujours retenus de sombrer dans la bestialité intégrale, comme le reste de l'humanité.
  La dernière pudeur devant le mal complet: l'abjecte pulation du christ érotique rouge, mangeant en testicules son propre cervelet sexualisé, ce sont le rouges qui l'ont conservé. C'est ainsi que je n'ai pas vu au Mexique les innénarrables scènes de sodomisation à la chaîne qui ont lieu journellement dans des partouzes, à Paris comme au fond de l'Asie. - Les envoûtements pour agir ont besoin de la masse. - Et quinze personnes empilées l'une sur l'autre ont beaucoup de force pour faire venir le mauvais esprit qu'une seul au fond de son lit. - D'ailleurs il n'y a pas de mauvais esprit, il y a quinze personnes déshabillées dans des attitudes macaronesques où le vrai théâtre aurait de hautes notions techniques à prendre s'il ne redoutait pas tant de fricoter !
  Le but est de se transférer par succion le corps d'un autre.
  (...)

extrait de Les Tarahumaras (L'Arbalète) pp 129/132 Antonin Artaud




samedi 9 juillet 2016

Evasion...

Posture ainsi
ignorance amère
mon corps tien(t)
pareil au même
du toi du moi encor...
vécu dix ans
respecte rien
à l'unisson d'entente merdre
amour errance une pensée
tesson limite balafre belle
parmi les dos
perpétuelle errance
mort à la fin
mentale
lèpre
hurle l'animal
sol dérobé
envers de l'antre
vieillissent chairs vivantes
au-delà de l'espace/temps
pitances entrailles
substance même
la beauté vaine
déréliction
douleur langagière
syntaxe dissidente
il n'y a rien que cela
merdre
poids du sentiment
deça la stratosphère
désir d'ailleurs ici même
infinie subversive scansion
mon doute ta certitude
mon crâne ton oraison
joyeuse
quelque instant
l'ombre incertaine
rire(s) à la nuit
monde misère
lèse synthèse
quelque malaise
itinérant
au bord des lèvres
un errement
une vie lasse
revenant indiffère
existence à l'été
une convulsion
un frisson amène
cette échappée...







Energumène

Une ville après la ville. Un passage indistinct, oeuvres lasses...  Energumène. S'attarder, instant ivre ou... Ton miroir et mon tain à l'espoir. Savoir l'errance enfin après les nuits. Etre ainsi passagère zone... Encor après le doute...  Mensongère merdre ignorance voire. A la fin de la vie, parmi les menaces, ilotisme crasse, quelque errement certes, Acarus sarcopte, qui aurait deux amis. Après les feux le savoir-faire, close tension à l'hémisphère... Encor un temps perdu parmi décadence savoir l'autre et puis... Sans te voir je te sais à l'ombre d'un désespoir fatal après l'écrin... Quelque seconde encor... Valence après l'écorce.

Screwball

nous,
nous, transportés, l'immédiateté de,
nous qui ne,
nos bouches sur nos bouches sur nos visages sur
nos cous et nos épaules,
renaissant, reconnaissant,
quelque
souvenir afférent à, au, là
aux, à nos corps
nous 
embrasserrant
depuis le temps variant, un nuage, 
une ondée, une éclipse,
la nuit le jour,
transportés,
nous transportant, basculant, basculent


les fils, les trames, les
objets
emportés dans notre mouvement, nous
suivant, précédant, accompagnant,
immédiats, nucléaires, éclatant
sur le sol, s'enveloppant de
nos, nous,


pulsatiles imprésents,
équationnels montages
jusqu'à
plus, nous 
plus
qu'en nous cède
ce qui advient, que nous
nous liquistituons


le seuil dont le coeur est la force,
son débit, sa douceur et sa rage
écoutés, tout se noue et s'emporte,
me hèle, dans nos marchent les jours passent,


heureuse, très heureuse, 
je jaillis je m'écoule et coule et coule et coule, j'imbibe les draps et
me répands sur le plancher, indivisible et divisée, je m'écoule et coule
et coule entre les lames, vers la porte, sous la porte, je me glisse, me faufile,
je cascade, cascade, cascade, je bondis, saute, marche, marche, marche,
éclabousse de marche en marche, je me mêle à la chaux et imbibe le bois,
je cascade et me projette, je jaillis là sur un crâne, là sur l'astrolabe, là sur le 
U d'une carte à demi-déroulée, j'imbibe le papier, l'encre se dilue, un lac se
dessine, cascade,

extrait de Le déficit indispensable, Anne Kawala, Al Dante, pp.80/82



mardi 5 juillet 2016

Ghost song


Everything is broken up & dances...

Hybride

La réalité n'existe pas/Il n'y a qu'elle.
Parmi la merdre, éparse, myriade d'hydres.
Eternel retour & navrement las.
Révolution/Vérité/Enivrement
Subversion en cet espace quantique.
Un sens en cet errement sourd
Je sais ton ignorance
Diversion après les branches
Quelque inélégance, s'en affranchir
Perte de sens, gain de désir
De l'ombre puissances ténébreuses
Comprendre à la fin cet arcane
Capitalisme andouille fait sociétal
Encor une avalanche après cette nuit
Une icone, une offrande
Dandysme même.
Itération.
Cruel espace.
Après commerce,
Cinglant vertige, post-poëmes ivres.





vendredi 1 juillet 2016

Salut à toi, Bonnefoy...

Le mot ronce, dis-tu ? Je me souviens
 De ces barques échouées dans le varech
Qui traînent les enfants les matins d'été
Avec des cris de joie dans les flaques noires

Car il en est, vois-tu, où demeure la trace
D'un feu qui y brûla à l'avant du monde
- Et sur le bois noirci, où le temps dépose
Le sel qui semble un signe mais s'efface,
Tu aimeras toi aussi l'eau qui brille.

Du feu qui va en mer la flamme est brève,
Mais quand elle s'éteint contre la vague,
Il y a des irisations dans la fumée.
Le mot ronce est semblable à ce bois qui sombre.

Et poësie, si ce mot est dicible,
N'est-ce pas de savoir, là où l'étoile
Parut conduire mais pour rien sinon la mort,

Aimer cette lumière encore ? Aimer ouvrir
L'amande de l'absente dans la parole ?

Le mot ronce, dis-tu, extrait de Ce qui fut sans lumière (poësie/gallimard) p.42 Yves Bonnefoy

Inframorphose

Finie la nuit
Prélude l'ombre
Inframorphose
Hier encor
Indistinct
Sens l'instant
Bouche d'ambre
Rien ici
Qu'un remous
Vertige/tourbillon
Cette vie & ses coups
Merdre incertaine
Au-delà le contour
Négliger les chimères
Et quelque illusion même
Ailleurs est
Un moment interlope
Encor seconde encor
Etre autre
Après la nuit...