est le son de ta voix qui
m'appelle, même dans le désespoir; le chagrin
que j'ai à ne pouvoir te répondre
par une parole que tu acceptes comme mienne.
Tu n'a aucune foi en ta propre langue.
Alors tu investis
d'autorité des signes
que tu ne peux lire avec exactitude.
Et pourtant, toujours ta voix me parvient.
Et constamment je réponds,
ma colère passant
comme l'hiver passe. Ma tendresse
devrait t'apparaître
dans la brise du soir d'été
et dans les mots qui deviennent
ta propre réponse.
Coucher de soleil, extrait de L'iris sauvage, traduction Marie Olivier, in L'iris sauvage/Meadowlands/Averno p.119, Louise Glück, Poésie/Gallimard
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