Au début. Ou au milieu. En fin. De là à là et à la limite de la vie même. Là où on est présent. Est-ce si sûr ? A quoi est-on à chaque heure ou instant présent dans la vie ? A cet instant là. Autre chose. Un état différent. Qui s'arrête se précède. Qui va et vient ici se suit de près. A la loupe. C'est mort comme tout au milieu. Mort et accompli. La moitié qui suit reproduit ça et ce qui précède. On pressent qui va être en état d'être. L'autre ne sera pas cet autre mais dans le même instant le même. Chaque moitié soudée à l'autre qui est déjà froide. On passera une vie à trimballer la chair. Chair de frère au milieu du dos puis au.
(p.65)
La peau qui ne couche pas est de l'os devenu poussière ? Ou sur elle ? Sur la poussière ? Tranche ou non et nous aurons le dos renvoyé dos à dos ici. De quoi ? Est-ce donc qu'une livre d'ordure est comparable à un demi-kilo l'avoisinant ? Image nouvelle de l'égalité ! Ta vie sera ta vie jusqu'à la fin. Nulle vie n'a pas été ta vie. Elle a de ta vie l'image parfaite et l'image en est à l'image qu'est ce qu'en livre ta vie avec ce que l'image de ta vie a à dos tel un sac. Le frère mort. Et qui ne tranche ni ne délie la fraternité sur toi. Poussière d'un résidu de fausse couche. Bon. Cache-la.
(p.107)
Extraits de Revers, Dominique Quélen, Poësie/Flammarion
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