lundi 31 octobre 2022

Fragmentaire

 Rien va tout change Ton plasma mon indifférence Sourdre l'évidence souvenir Faire monter Fragmentaire même Des gestes au soir inconnus Volutes - inélégantes à l'allure Fragile comme l'ailleurs Au flux écorché Sons broyés à la pénombre Altération merdre intestine Fêlure d'élan délires A l'os entendement Ferveur mouvement La nuit après la nuit. 

dimanche 30 octobre 2022

Feel off the floor, men

 

Laveurs de carreaux, 44e Rue, New York City, 1958

© Inge Morath/Magnum photos 

samedi 29 octobre 2022

One trip

 Lèche terre oubliée menace soleil même louve basse murmures d'ailleurs fond de toile heure indéterminée cavalcade lasse à l'agonie mensongère encore quelque trace par ailleurs latitude insane à la nuit voir la route & le vide au sol cicatrices lèvres nues ignorance animale élan incertain couverture latence, qui cesse ainsi.

En Bataille...

L'éjaculation n'est pas seulement une question de savoir-faire. Je te caresse, je te branle, je te suce: mon émulation est sans trêve. Je dois sans cesse inventer des poses, des mouvements, des positions. Je n'ai honte de rien, je considère la fellation comme un art de cour. Mes mains sont fiévreuses, indisciplinées. Je te branle comme on fait un moulage, je suis une déclinaison mécanique. Avec mes ongles, je te sculpte, te grave ou te lisse, au prix de gestes inattendus. C'est précisément cette envie qui me permet de faire jouir n'importe quel type, à tout moment. 


Extrait de Dans la nuit, il n'y a que la nuit, Mlle Dagoit 

Le travail admirable de notre poëtesse et éditrice impeccable est à découvrir ici 

mardi 25 octobre 2022

samedi 22 octobre 2022

Flagrance nuit.

 Non rien dire est redire écrire est espérer murmure hier à la langue liée par point. En elle-même quelques  variations/répulsions quelle onde à cet entendement ? Pierres chaudes en éboulement. Ecarlate à l'iris souvenance. Malaises en série flagrance. Périodes anonymes et lasses. Oublie-toi et même ailleurs, pourtant.

vendredi 21 octobre 2022

Mon corps s'ennuie dans son corps

 Mon corps s'ennuie en lui, il aimerait en essayer un autre, mais ce n'est pas possible, il n'y a rien à faire, à part accepter, vautré dans son canapé, en attendant mon corps fait rentrer des trucs en lui, des chips au vinaigre, de la fumée, du hip-hop déviant, mais il s'ennuie quand même, alors mon corps se lève, il a envie de sortir, mais il n'y a rien à faire, à part t'appeler, mon corps a besoin de toi, pour sortir de lui, mon corps à envie de sortir de lui, personne ne sait faire ça comme toi, comme ça voilà,

DANS TON CORPS

MON CORPS

SORT DE TON CORPS

Extrait de "Mon corps n'obéit plus" Yoann Thommerel Nous/Disparate p.71


jeudi 20 octobre 2022

Inultime

 Ce que me fait l'errance. A confusion nocturne. Une arrivée éparse. Une attente inutile. Perte de vie et de vitesse. Encore secondes quelques à l'ennui. Echange au loin, obscure limite. Paroles annihilent. Sérénité limite. Accalmie infrisme. A l'horizon, rien, pas plus qu'à la frontière. Va point. Se perdre. Quel élan ? Un but inultime.

mercredi 19 octobre 2022

Obnubilante

 Obnubilante ma capitulée penche pour qu'on la pille. Ayant considéré je la défalque. Elle ineptie imparfaite. Elle dans sa flaque. S'inquiète et je la déguenille. Elle m'inverse dans sa conque. Elle m'héberge en son écluse et m'obscurcit dans son vin. Elle m'avale et je me vide ou redurci la réinvente. Et me rêve naissant. Dans l'aube de sa pâte. Dans l'aile de son épaisseur. Elle tumulte moi magma d'elle montagne moi coulée de le lave. Elle s'invite à boire au cou tranché du cygne - et j'ose -du bout de l'os - aboutir en l'oeil unique du cyclone qu'elle d'elle qui enlève tout le reste. Or - par plein ciel - je plombe. Elle cabre et m'encorde au retard de sa grâce. Elle arme et je rampe. Elle plonge vers le pic. Je vide son cratère. Elle aspire l'aspic. Elle avoue je dévoue - la nuit flambe et tombe sur nos mots. Dur parjure au sol. Reste nous seul - et nous seuls. Sauf l'instant d'abîme: un rien. Dehors l'exténué dégorge. On sue dans cette mer fermée soudain par le critère. Aussi les neiges ont fondu. Sa langue me lave.


Degré Noir (11) extrait de Degré Noir in Une Inquiétude p.270 Flammarion, Cédric Demangeot


lundi 17 octobre 2022

Cadillac

 


Pascal Comelade w/Jack Berrocal Cadillac

Les mémoires d'un ventriloque

vendredi 14 octobre 2022

De l'ombre...

 


 Eisenstein par Krull, 1930.

Par quels liens les bouts s'enchaînent-ils ? 


jeudi 13 octobre 2022

Désabusion (Anaphore Nuit)

La nuit n'est pas néant, mais résultat d'une rotation. 
La nuit n'est pas obscure, seulement attachée à cette attention. 
La nuit n'est point machinale, inédites scansions. 
La nuit n'est point le vide, mais sa concrétion.
La nuit est cet hier plein de promesses,
Et ce lendemain à l'abandon.
La nuit, propice à l'enchantement,
Est ainsi désabusion. 
La nuit se dissout comme elle sème
Ses alluvions & apories autres. 

mercredi 12 octobre 2022

samedi 8 octobre 2022

inamovible

 un cerveau - qui l'eût cru ? - rencontre un creux. Un quoi ? Un creux. Que fais-tu ? demande le creux. - Je me blottis, répond l'organe - de fait, le cerveau est affalé dans le confort de ses pensées - et toi ? - Moi ? Je ne suis rien, dit le creux. Je suis seulement si tu n'y es pas. Tu me remplis, cela suffit. Je ne suis rien, je ne fais rien, je ne suis pas. - Alors qui parle ? insiste la cervelle. - Je parle seul, répond le trou qu'on voit bouger entre les lèvres. - Et ça donne quoi ? - Quoi, tu crois que ça sonne creux ? murmure la langue à l'attention de son palais. - Tu parles seul en lieu et place du creux comblé que tu reçois. En son nom, tu te parles. Au nom du trou que tu remplaces... Tu parles au creux. Tu parles en creux. Tu parles creux. - Parle pour toi, tête vide ! répond le siège inconfortable de la pensée 

(inamovible)


extrait de méca (Le Cadran ligné) p.53 Ana Tot

 

Mort - Un aphorisme

 Mort: bon ou mauvais, un instant à passer.

mercredi 5 octobre 2022

OsSang, Tracks, 2006


 Son dégueulasse, et punk adoncques...

#OsSang #Tracks #Arte #Merdre

Suspensions

 Je n'attends rien alentours... Je Vaque... J'extime... Je reconnais cette femme  sur le sable et sur l'écran à l'école jadis et puis non... Je désespère de continuer... J'avalanche & gangrène... La nuit personne ne vous entendra boire à la bouteille cet armagnac admirable en des rues désertes... Sauf quelque phare indifférent... J'ambivalence zone lasse... Je fuis à cette suite... J'entends pas comprends même...  Je sens l'hier comme au lendemain... Après stupeur, des stances crânes...  Je tends à vacance... J'ambule particulier...