De l'horizon où la nuit s'étale émergent
avec les étoiles des envies de tuer
comme des étoiles noires
Le soir s'est perdu dans le porche de la nuit
gris et vieillissant
Et je suis là vieillissant tendu et plus tendu
quand arrêté par les allées qui veinent la forêt
et débouchent devant ma baraque
Moi chassé par un sort ivre des chemins fréquentés
par mes habitudes et mes amis
La nuit est plus nette que mon âme
Les hommes ne flânent plus dans les forêts paisibles
qui ne sont plus paisibles
Extrait de La Nuit du Prisonnier, in Images de l'homme immobile, p.151, Guy Levis Mano, Editions Folle Avoine
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