J'infinis
Et des termes comme bureau, mère ou wc
Me paraissaient intolérables de débilité
Je suis la voie du rien, rien ne m'abuse
Rien me signifie
Et j'utilise le roman comme substitut
J'ai de la parole parlée
Elle fait silence
Entre moi et toi qui se donne le change pour pisser
Des maîtres me disent absence
Et ensuite le mot absentéifie le mot précédent
Dans leurs réciproques feux inutiles
Lire coca dans la vie
Et lire coca dans un poëme
Me ramène à l'étrange d'avoir à écrire
Dénombrer le soleil
Mille feux ardents
Rien qu'un moi à rien
Je bois du coca je lis le coca je pisse du coca
Rien n'a affaire avec la présence
Ma vie est un continuum de vérités
Le ciel est mort
Et la page est remplie
Dieu est mort
Et mon ventre plein de coca
Ou de bière ça dépend des heures
Naufrages et coups de cul pour avancer dans la foule
Car j'ignore la vérité
extrait de Basalte et Javel, pp.13/14, Antonin Veyrac, Editions Supernova
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